Le Jägerbataillon 291 officiellement installé à Illkirch-Graffenstaden

Bien que les soldats allemands du Jägerbataillon 291 (291ème bataillon de chasseurs) ont participé, à Strasbourg, à la commémoration de l’armistice du 11 novembre de cette année, ils n’étaient pas encore officiellement pleinement installés à Illkirch-Graffenstaden, dans le quartier laissé libre après la dissolution du plus 1er Régiment du Génie, qui était l’un des plus anciens de l’armée française.

Ce sera bientôt chose faite puisqu’une cérémonie de remise de drapeau symbolisant l’implantation de ce bataillon est organisée ce 10 décembre, en présence du ministre français de la Défense, Alain Juppé, et de celle de son homologue allemand, Karl-Theodor zu Guttenberg. Les deux hommes auront auparavant pris part au sommet franco-allemand de défense et sécurité (CFADS) de Fribourg.

La décision d’implanter une unité allemande en territoire français, une première depuis 1945, a été prise en février 2009, après un compromis entre Paris et Berlin sur le maintien ou non d’unités françaises en Allemagne. Mais il s’agit, plus prosaïqement, de renforcer l’amitié franco-allemande et les capacités de la brigade commune aux deux pays.

En effet, unité alliant à la fois les spécialités de l’infanterie et de la reconnaissance récemment créée, et l’instar du 3e Hussards, du 110e Régiment d’Infanterie, du 550e génie blindé, du 292e bataillon de chasseurs et du 295e bataillon d’artillerie, le Jägerbataillon 291 fait partie de Brigade Franco-Allemande (BFA), laquelle sera déployée l’année prochaine en Afghanistan et au Kosovo.

Afin de préparer ses futurs engagements, la BFA a mené un entraînement de 15 jours au camp de manoeuvre d’Aulenbach, en Rhénanie Palatinat. Le 1er juillet 2010, elle a été mise à la disposition de la Force de réaction rapide de l’Otan (NRF) pour une durée de six mois.

Quant à la présence de troupes allemandes en France, et plus particulièrement en Alsace, une région qui a beaucoup souffert lors des trois dernières guerres qui ont opposés les deux pays, il semblerait qu’elle ne suscite pas d’hostilité. Selon le chef de corps du Jägerbataillon 291, les Alsaciens manifestent plutôt de la curiosité à l’égard des militaires allemands. « J’ai rencontré des personnes âgées qui m’ont dit que c’était bien que l’Alsace accueille un régiment allemand en temps de paix » a-t-il confié à l’Est Républicain.

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