Trois marins français enlevés au large du Nigéria

Quelques jours à peine après le rapt d’employés d’Areva et de Satom au Niger par al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), trois autres ressortissants français ont été enlevés au large du Nigéria, dans la nuit du 21 au 22 septembre.

Un assaut, réalisé avec plusieurs canots rapides, a été livré contre le navire Bourbon Alexandre, un releveur d’ancre (AHTS, Anchor Handling Tug Supply) qui naviguait alors sur le champ pétrolier d’Addax, au large du Nigéria. Seuls les trois marins de nationalité française ont intéressé les assaillants puisque les 13 autres membres de l’équipage n’ont pas été inquiétés et sont restés à bord du bâtiment.

L’exploitant du navire, le groupe Bourbon, a précisé qu’une cellule de crise a été mise en place à Marseille pour suivre l’évolution de la situation. Les familles des trois marins pris en otage ont été prévenues.

Le groupe Bourbon, spécialiste des services maritimes pour l’offshore pétrolier, a indiqué travailler en étroite collaboration avec les autorités françaises et nigérianes. Mais il a également fait savoir qu’il « ne fera aucun autre commentaire qui pourrait nuire à la libération des membres d’équipage enlevés ».

Pour le moment, l’enlèvement des trois ressortissants français n’a pas été revendiquée. Après l’affaire du Niger et les annonces faisant état d’une menace terroriste sur la France, l’on pourrait penser que cet enlèvement est le fait d’un groupe terroriste islamiste. Mais le plus probable reste encore la piste de pirates.

En effet, le golfe de Guinée, riche en pétrole, est l’un des fronts majeurs de la piraterie maritime dans le monde, après celui de l’océan Indien. Par le passé, plusieurs attaques de navires ont eu lieu, avec l’objectif d’enlever des ressortissants occidentaux. Par ailleurs, le Mend (Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger), très actif dans la région, s’en prend régulièrement aux employés et aux infrastructures de compagnies pétrolières implantées au Nigéria.

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