Un soldat français tué près de Kaboul
Un militaire français, un adjudant de 32 ans, a été tué, et un autre grièvement blessé, par l’explosion, le 22 novembre au matin, d’une mine, près du camp de Darulaman, situé à une dizaine de kilomètres au sud de Kaboul.
Les deux hommes, spécialistes du déminage, effectuaient une patrouille à pied dans un secteur menant à des champs de tir au moment où l’engin a explosé. Appartenant au 3e Régiment du Génie de Charleville-Mézières, ils faisaient partie d’une équipe d’instructeurs (OMLT) insérée au sein d’un bataillon du 201e corps de l’Armée nationale afghane.
Le soldat blessé, un adjudant de 36 ans, a été évacué à bord d’un hélicoptère français Caracal vers le groupe médico-chirurgical du camp de Warehouse, au sud de la capitale afghane. Ses jours ne seraient pas ne seraient pas en danger, selon le capitaine de vaisseau Christophe Prazuck, le porte-parole de l’Etat-major des armées.
Le président de la République, Nicolas Sarkozy, qui a « appris avec grande émotion le piège meurtrier par engin explosif tendu à une patrouille française », a condamné « avec force les pratiques lâches et barbares des ennemis de la paix en Afghanistan » et a « réaffirmé sa détermination à lutter contre le terrorisme. » Le ministre de la Défense, Hervé Morin, a pour sa part exprimé « sa grande peine et sa reconnaissance » à l’égard des deux sous-officiers.
Ce décès porte à 24 le nombre de soldats français tués en Afghanistan, depuis octobre 2001. Près de 3.400 militaires sont actuellement déployés sur ce théâtre d’opérations. Quant aux mines artisanales non explosées, près de 2.500 ont été détruites par les éléments français depuis le mois de septembre.