L’Iran a testé un nouveau missile

Le président Ahmadinejad a été très clair, le 13 novembre dernier, lors d’un déplacement à Sari, une ville au nord de l’Iran. « Toute personne qui parle au grand peuple iranien avec la langue de la force ou sur un ton grossier, égoïste et impoli pourrait recevoir une réponse claire de la nation iranienne » a-t-il déclaré. Ceux qui refusent que Téhéran puisse se doter de l’arme nucléaire sont donc priés de faire attention à ce qu’ils disent.

Nul ne sait si le mot « inacceptable » pourrait être perçu comme une grossiéreté. En tous les cas, il a été prononcé par Barack Obama, au cours de sa première conférence de presse après son élection du 4 novembre dernier, au sujet du dossier du nucléaire iranien. La perspective d’une alternance politique à Washington ne semble pas toutefois ébranler le président Ahmadinejad, pour qui « des changements superficiels des gouvernements ou des administrations n’auront aucun effet » sur l’Iran.

Ainsi, l’essai, le même jour, d’un missile balistique sol-sol de « nouvelle génération », le Sejil, n’a aucun rapport avec l’élection de Barack Obama, ni avec de « récents événements régionaux et internationaux » étant donné qu’il avait été prévu « depuis un an », selon le ministre iranien de la Défense. Ce dernier n’a pas indiqué si le test s’est avéré concluant ou non. La fiabilité des missiles iranien est en effet sujette à caution, surtout après l’épisode du cliché retouché de juillet dernier censé illustrer la réussite de plusieurs tirs d’essais de différents types d’engins balistiques.

Le lancement du Sejil, dont le nom évoque un terme coranique, a été diffusé par la télévision d’Etat. Ce missile à deux étages, qui semble être un dérivé du Shahab-3, aurait une portée de 2.000 kilomètres, ce qui permettrait à Téhéran de frapper Israël.

Le programme balistique de l’Iran s’inscrit dans le cadre de la doctrine de la dissuasion de la République islamique et (…) ce missile ne sera utilisé contre aucun pays » a assuré le ministre de la Défense. Pour mémoire, le président iranien avait déclaré, après son élection en 2005, vouloir rayer « l’Etat hébreu de la carte. »

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