Une figure des commandos de montagne a été tuée au combat lors d’un opération de reconnaissance au Mali

Dans la nuit du 13 au 14 juin, le caporal-chel Maxime Blasco, dit « Max », tireur d’élite à bord d’un hélicoptère Gazelle, s’illustra en sauvant la vie de l’équipage de son appareil, qui venait d’être touché par des tirs de mitrailleuse lors d’une action contre un groupe armé terroriste fort d’une trentaine de jihadiste.

Après avoir extrait le pilote et le chef de bord de la carlingue sous le feu ennemi, ce commando de montagne, malgré ses blessures, les avait mis en sécurité avant de les arrimer par une manoeuvre de « fortune » sur un hélicoptère Tigre, auquel il était parvenu à s’accrocher par la seule force de ses bras. Blessé au dos et souffrant de multiples fractures vertébrales, il fut par la suite rapatré en France. Son action héroïque lui avait valu la croix de la Valeur militaire avec étoile de Vermeil et la Médaille Militaire, remise en personne par le président Macron.

Malheureusement, plus de deux après cet acte incroyable, la mort a rattrapé le caporal-chef Blasco, au cours d’une nouvelle mission au Mali.

Ce 24 septembre, ce militaire du 7e Bataillon de chasseurs alpins [BCA] de Varces, a pris part à une opération de reconnaissance et de harcèlement dans le Gourma malien, après qu’un groupe terroriste a été détecté par un drone MALE MQ-9 Reaper près de la forêt de N’Daki. Dans un premier temps, un patrouille de deux hélicoptères d’attaque est intervenue contre cette formation jihadiste. Puis, un groupe de commando de Barkhane a été envoyé sur place pour reconnaître la zone d’engagement.

C’est lors de cette phase que les commandos français ont été pris sous le feu ennemi, courte distance. « Au cours de cette action, le caporal-chef Maxime Blasco, a été touché par un tireur embusqué, qui a été neutralisé par les commandos. Très grièvement blessé, il a rapidement succombé à ses blessures », relate l’État-major des armées [EMA].

Né le 4 décembre 1986 à Grenoble, Maxime Blasco avait rejoint le 7e BCA en 2012. S’étant rapidement distingué lors de sa formation initiale, il devint tireur de précision puis tireur d’élite au sein du groupement commando de montagne [GCM] de la 27e Brigade d’Infanterie de Montagne [BIM].

Par la suite, il pris part aux opérations Sangaris [Centrafrique] et Barkhane. « Il se distingue à chaque reprise dans des actions de combat par sa précision et son sang-froid. Cela lui vaudra d’être décoré de la croix de la Valeur militaire avec étoile de bronze », rappelle sa hiérarchie.

Au Sahel, il fut engagé dans plusieurs missions d’infiltration en profondeur, au cours desquelles il s’illustra particulièrement. « Ses actions courageuses permettront l’arrestation ou la neutralisation de groupes armés terroristes », indique l’armée de Terre. Lors de l’une d’entre-elles, ayant pris la tête d’un dispositif d’assaut contre une maison abritant des terroristes, il fit quatre prisonniers. Puis, au cours du même mandat, il contribua à la saisie d’un dépôt important d’armes et d’explosifs après une infiltration en zone hostile.

Devenu tireur embarqué sur Gazelle, il se distingua à nouveau en empêchant, par ses tirs précis, la réorganisation d’un groupe armé terroriste dans une zone boisée très dense. Et, lors d’une autre mission, il parvint à neutraliser un convoi de véhicules en « appliquant des feux précis ».

« Soldat d’élite au parcours admirable, il a été décoré à trois reprises de la croix de la Valeur militaire avec étoile de bronze. Reconnu blessé de guerre pour une action audacieuse au combat, il a reçu la croix de la Valeur militaire avec étoile de vermeil de la ministre des Armées en juillet 2019. Le 18 juin 2021, en récompense de ses services exceptionnels, il a été décoré de la Médaille Militaire des mains du Président de la République », a résumé Florence Parly, la ministre des Armées, qui « adresse ses condoléances » à sa famille, à ses proches, à ses frères d’armes.

Le caporal-chef Blasco était pacsé et père d’un enfant.

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