Méditerranée orientale : Le porte-avions Charles de Gaulle suivi par une frégate russe?

Après avoir assuré la direction de la « Task Force 50 » de l’US Navy dans le golfe Persique et effectué une relâche opérationnelle à Limassol [Chypre], le porte-avions Charles de Gaulle navigue désormais, avec son escorte, en Méditerranée orientale, dans le cadre de la mission Clemenceau 21.

Actuellement, le groupe aéroneaval [GAN] se compose du Bâtiment de commandant et de ravitaillement [BCR] Var, des frégates multimissions [FREMM] Provence et Languedoc ainsi que de la frégate de défense aérienne [FDA] Chevalier Paul. Probablement qu’un sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] est présent.

À noter qu’un avion de patrouille maritime Atlantique 2 porté au standard 6 accompagne ce dispositif. Basé à Chypre, il « permet en outre d’élargir et compléter la capacité d’appréciation de situation par le GAN dans la zone », explique l’État-major des armées [EMA].

D’ici quelques jours, le GAN sera rejoint par le porte-avions HMS Queen Elizabeth, de la Royal Navy. Mais en attendant, un autre navire s’est glissé dans la flottille française, à en juger par l’imagerie satellitaire.

Ainsi, selon une image satellite diffusée via Twitter par un compte spécialisé dans le renseignement en source ouverte intéressant les questions navales, une frégate russe appartenant à la classe Amiral Grigorovich se serait intercalée entre le Charles de Gaulle et la FDA Chevalier Paul. Le cliché a été pris le 23 mai.

Un autre, daté du 18 mai, suggère que le porte-avions français a effectué un virage serré alors qu’une frégate russe [la même qu’hier?] se trouvait à proximité, au sud de Chypre.

D’un déplacement d’environ 4.000 tonnes, une frégate de la classe Amiral Grigorovich est notamment dotée d’un canon de 100 mm, de missiles Kalibr, de missiles surface-air 9M317M et de deux tubes lance-torpilles de 533 mm. Trois exemplaires ont été construits à ce jour. Tous ont été mis en service au sein de la Flotte russe de la mer Noire.

Ce n’est évidemment pas la première fois qu’un navire russe navigue à proximité du groupe aéronaval français. Mais, d’habitude, il s’agit de sous-marins… D’ailleurs, probablement que la frégate russe est accompagnée par l’un de ceux de la Flotte de la mer Noire…

Cette situation, si elle est confirmée, rappelle celle qu’a récemment connue le groupe aéronaval chinois formé autour du porte-avions CNS Liaoning. D’après l’imagerie satellitaire, un destroyer américain – a priori USS Mustin – s’était invité dans la fomation chinoise, alors que cette dernière naviguait en mer des Philippines. Ce qui a d’ailleurs valu une mise en garde de Pékin au Pentagone.

Note : S’agissant du « tweet » repris ici, son auteur s’est mélangé les crayons dans la légende : la frégate russe est désignée par le numéro 4 et non le 5.

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