Les porte-avions Charles de Gaulle et USS Dwight Eisenhower manoeuvrent ensemble en mer d’Arabie

Ces derniers mois, l’US Navy conduit au moins deux « Dual Carrier Operations », c’est à dire des opérations qui, associant deux groupes aéronavals, visent à faire une démonstration de force dans une région donnée. En l’occurrence, celles récemment menées ont concerné la mer de Chine méridionale.

La dernière opération de ce type a lieu actuellement en mer d’Arabie. Et elle implique les porte-avions USS Dwight D. Eisenhower et Charles de Gaulle, le navire amiral de la Marine nationale ayant pris, le 31 mars dernier, la tête de la « Task Force 50 », une flottille relevant de la 5e Flotte de l’US Navy.

Les deux bâtiments ont désormais l’habitude d’opérer ensemble. L’an passé, lors de la mission Foch, le Charles de Gaulle avait échangé des avions avec l’USS Dwight D. Eisenhower, alors que les deux porte-avions naviguaient en Méditerranée.

Ces derniers ont commence leurs opérations « combinées » le 13 avril. « L’IKE [surnom du porte-avions américain, ndlr] et le Charles de Gaulle partagent une place particulière dans l’histoire, les noms qu’ils portent étant ceux de deux personnalités ayant travaillé ensemble pour la liberté et qui, en tant que chefs d’État, ont tous deux oeuvré pour assurer la paix et la stabilité », a fait valoir le vice-amiral Scott F. Robertson, le « pacha » du Carrier Strike Group 2 de l’US Navy.

« Aujourd’hui, plus de 70 ans après, l’esprit d’amitié et de service perdure chez les hommes et les femmes qui travaillent à bord des deux porte-avions. Nos forces combinées assurent la sécurité et la stabilité, mais soulignent également que nous sommes plus forts lorsque nous travaillons ensemble pour promouvoir un environnement maritime sûr », a-t-il ajouté.

Ce que le contre-amiral Marc Aussedat, qui commande le groupe aéronaval formé autour du Charles de Gaulle [TF 473], a confirmé. « Notre coopération est profondément enracinée dans une histoire commune », d’autant plus que « nous sommes les deux seules marines à mettre en oeuvre des porte-avions nucléaires avec des catapultes et des brins d’arrêt », a-t-il souligné.

« Ces points communs, ces moyens et ces savoir-faire lient nos deux marines et représentent une opportunité unique de former et de renforcer notre interopérabilité. Ainsi nos groupes aéronavals sont prêts à travailler ensemble, comme actuellement au sein de la TF 50 contre Daesh et demain, là où nos intérêts communs l’exigeront », a expliqué le contre-amiral Aussedat.

Et l’US Navy n’a pas manqué d’enfoncer le clou en rappelant que « la France est le plus ancien allié des États-Unis » étant donné qu’elle a soutenu ces derniers durant leur guerre d’indépendance dès 1781.

Actuellement, l’escorte du Charles de Gaulle est assurée par la frégate de défense aérienne [FDA] Chevalier Paul, la frégate multimissions [FREMM] Provence et le Bâtiment de commandement et de ravitaillement [BCR] Var. Quant à celle de l’USS Dwight Eisenhower, elle s’appuie sur quatre destroyers [ou contre-torpilleurs en français], dont les USS Mitscher, USS Laboon, USS Mahan et USS Thomas Hudnet, ainsi que sur le croiseur USS Monterey.

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