La production en série des Véhicules blindés multi-rôles léger Serval va pouvoir débuter

En février 2018, la ministre des Armées, Florence Parly, confirmait que le contrat relatif aux Véhicules blindés multi-rôles légers [VBMR-L] avait été attribué à Nexter Systems, associé à l’entreprise limougeaude Texelis, spécialiste des chaînes de transmission, ponts et réducteurs pour les blindés légers « à fortes contraintes de mobilité et de capacité de franchissement. »

Le contrat prévoyait le développement, la réalisation et le soutien du VBMR-L, appelé depuis « Serval ». Selon la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, 489 exemplaires devront avoir été livrés à l’armée de Terre d’ici 2025, sur un total de 978. Et le coût unitaire de ce blindé était alors estimé entre 500.000 et 700.000 euros.

En octobre 2019, le ministère des Armées s’était félicité des essais prometteurs réalisés avec un des prototypes du Serval.

« Ces essais ont été effectués sur différents types de terrain afin de tester toutes les conditions de déplacement : pistes à rides, à bosses, sablonneuses, rocailleuses, pistes de sous-bois, pistes à char. Le prototype s’est montré adapté à toutes ces situations et laisse présager de très bonnes capacités de mobilité », avait-il affirmé.

Et les essais conduits en 2020 devaient permettre de « caractériser » l’usure du Serval, via des des tests de vieillissement accéléré, devant correspondre à plusieurs années d’utilisation.

Visiblement, et même si le processus de qualification du Serval se poursuit avec une dizaine de prototypes, ces derniers ont été concluants.

En effet, ce 15 janvier, le groupement mementané d’entreprises VMBR-L constitué par Nexter et Telexelis a indiqué que la Direction générale de l’armement [DGA] lui avait notifié les premières tranches de production du marché « Serval », soit 364 blindés. « Cette notification prévoit la livraison en 2022 des 12 premiers véhicules de série au cours du premier semestre, puis 96 autres au second semestre », précise-t-il.

Blindé 4×4 de 15 tonnes environ pouvant transporter jusqu’à dix combattants, le Serval viendra en complément du VBMR « Griffon » et de l’Engin blindé de reconnaissance et de combat [EBRC] Jaguar. Évidemment, il sera doté des équipements communs à ces véhicules, à commencer par la vétronique et le SICS, le Système d’information SCORPION, qui permettra le combat collaboratif. En outre, il disposera d’un tourelleau téléopéré depuis l’habitacle et de détecteurs de menaces.

Selon le communiqué de Nexter et de Texelis, trois versions principales du VBMR-L ont été développées à ce jour : patrouille, renseignement et relais de communications. Elles se déclineront en d’autres variantes. « Destiné à intervenir en zone de contact, le SERVAL allie souplesse, mobilité stratégique et emport de charge utile », soulignent les industriels.

Par ailleurs, ces derniers gardent un oeil sur le renouvellement des blindés de la Gendarmerie nationale, pour lequel un appel à candidatures pour fournir jusquà 90 véhicules a été lancé par le ministère de l’Intérieur en décembre.

« Dans le cadre d’une procédure lancée par la gendarmerie pour renouveler son parc de véhicules blindés, le GME propose sur la base Serval un système intégrant une solution de protection motorisée capable d’intervenir en métropole ainsi qu’en outre-mer », indique le communiqé.

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