Après la réforme du MCO Aéronautique, la disponibilité des aéronefs militaires remonte lentement la pente
En 2017, malgré un empilement de réformes et de crédits sans cesse plus importants alloués au Maintien en condition opérationnelle [MCO], le taux de disponibilité des aéronefs militaires, en particulier celui des hélicoptères, peinait à décoller. D’où les mesures annoncées par Florence Parly, la ministre des Armées, en décembre de cette année-là .
Ainsi, il fut décidé de créer la Direction de la maintenance aéronautique [DMAé], de faire travailler techniciens militaires et industriels « en plateau » et de verticaliser les contrats MCO en confiant la maintenance de chaque type d’aéronefs à un prestataire unique. Mais prendre des décisions est une chose… Encore faut-il donner du temps pour que ces dernières puissent se concrétiser et produisent les effets attendus.
Seulement, cette année, il n’a pas été possible de mesurer les éventuels progrès de cette nouvelle réforme du MCO aéronautique, les chiffres sur la disponibilité des aéronefs n’ayant pas fait l’objet d’une communication publique de la part du ministère des Armées, en raison « d’impératifs renforcés de confidentialité ».
Cela étant, en juillet, un rapport, publié dans le cadre d’une « mission flash » lancée par les députés commission de la Défense, a souligné la « disponibilité trop faible » des flottes d’hélicoptères. « À titre d’exemple, le niveau la disponibilité technique opérationnelle [DTO] des hélicoptères de manÅ“uvre de l’ALAT [Aviation légère de l’armée de Terre, ndlr] était de 39 %, celle des hélicoptères d’attaque ou de
reconnaissance de 54 %, celle des hélicoptères de la marine de 51 % [|55 % au 31 mai 2020] », ont ainsi précisé les rapporteurs.
Plusieurs raisons ont été avancées : l’hétérogénéité des flottes, le manque de mécaniciens au sein de l’ALAT, la sévérité des conditions d’emploi en opération, notamment au Sahel, l’immobilisation « structurelle » du parc en raison des visites périodiques et des mises à niveau et, enfin, à de « larges marges de progression » non encore exploitées chez les industriels.
Pour autant, ayant dressé un « point d’étape » sur la réforme qu’elle a initiée en décembre 2017 lors d’une visite à l’Atelier industriel de l’aéronautique [AIA] de Clermont-Ferrand, Mme Parly a estimé que si les « résultats ne sont pas encore », ils « sont bien là , en sensible amélioration. »
Ainsi, actuellement, 7 contrats « verticalisés » ont été notifiés pour les Fennec de l’ALAT, les Cougar, les Caracal, les Tigre, les Dauphin, les Panther, l’Atlantique 2, l’A400M et le Rafale [contrat RAVEL, ndlr]. Et 15 autres doivent être conclus d’ici 2022. Or, a dit la minstre, ces « contrats de nouvelle génération produisent directement des résultats sur les taux de disponibilité des flottes concernées. »
Il y a trois ans, 3 avions de transport A400M « Atlas » [sur 13 exemplaires alors livrés] était en moyenne disponibles [soit un taux de disponibilité de 23%]. Selon la ministre, c’est actuellement « deux fois plus », alors que leur nombre a été porté à 17 unités [ce qui fait un taux de disponibilité de 35%]. « Nous avons également constaté des pics journaliers de disponibilité à 11 avions prêts pour voler, ce qui était absolument inédit », a-t-elle précisé.
Sollicités pour les opérations spéciales et les missions de sauvetage, les hélicoptères Caracal ont vu leur disponibilité progresser : en 2017, il était compliqué de trouver cinq appareils disponibles. Désormais, selon Mme Parly, « huit sont prêts à décoller chaque jour ». S’agissant des hélicoptères d’attaque ou de reconnaissance, le taux de disponibilité de 54% avancé par les députés est a priori largement dû aux Gazelle… Car celui des Tigre est de seulement 31% en moyenne, avec 21 machines prêtes à voler. Mais il n’était que 26% il y a trois ans [soit 16 unités disponibles].
Les progrès les plus significatifs ont été constatés pour les 18 Fennec de l’ALAT, dont la maintenance était couverte par neuf marchés différents, pour un taux de disponibilité inférieur à 28%. Depuis que le contrat de verticalisation a été notifié, leur activité aérienne a doublé [de 2.500 heures de vol à 5.000] tandis que le coût de l’heure de vol a été divisé par deux. « Cette externalisation de la maintenance nous a également permis de redéployer des mécaniciens sur le Puma. Presque immédiatement, la disponibilité des Puma a frémi et augmenté de 7% », a souligné Mme Parly.
« Il n’y a pas de recette magique du MCO aéronautique. Il n’existe pas de solution immédiate à la disponibilité de nos appareils, en dépit de l’imagination et de la créativité qu’on observe souvent sur ce sujet. Les réformes que nous avons engagées étaient nécessaires et profondes. Elles prennent du temps. Mais, les premiers effets positifs sont là  », a relevé la ministre, pour qui ces résultats sont « encourageants ».
Cependant, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir. D’abord chez certains industriels. Là , Mme Parly a cité Airbus Helicopters, dont elle attend un « investissement plus important », notamment « pour atteindre pleinement les objectifs de disponibilité » concernant les hélicoptères NH-90 de la Marine nationale et le « chantier de conversion des Tigre. »
« Un effort important a été fait pour soutenir l’activité de construction d’hélicoptères neufs dans le contexte de la crise de l’industrie aéronautique. Mais il faut que l’industrie se mobilise davantage, tant en termes de moyens que de qualité, pour les opérations de maintenance lourde ou de rétrofit, dont les délais actuels ne sont pas acceptables », a pointé la ministre.
En outre, au moins deux autres chantiers devraient être lancés prochainement : celui des systèmes d’information et celui de la navigabilité.
« Nous avons un foisonnement des systèmes d’information qui ne facilite ni la relation avec les industriels, ni l’emploi de techniques innovantes comme la maintenance prédictive », a fait observer Mme Parly. D’où un effort particulier à faire dans ce domaine. Effort d’autant plus important que les technologies qu’elle a évoquées sont pleines de promesses.
Comme l’impression 3D, dont l’usage peut être limité par les procédures liées à la navigabilité, lesquelles permettent de certifier que les avions peuvent voler en toute sécurité. Aussi, Mme Parly souhaite que ces dernières « n’entravent par la réparation d’un appareil » car « c’est un des principaux obstacles à la fabrication additive et nous devons y remédier. »
Bonne nouvelle si les choses s’améliorent petit à petit mais Dieu que nous sommes repartis de si bas ! Les remontées en puissance prennent toujours beaucoup de temps et vu l’environnement actuel, le temps devient un luxe !
Cette photo – A400M+Tigre – me fait penser à la toute récente relève de l’hélico Panther de Martinique, effectuée ce coup-ci, et pour la 1ère fois, par un A400M, avec vol direct Hyères > Fort-de-France.
https://www.meretmarine.com/fr/content/releve-de-panther-par-a400m-aux-antilles
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Du coup, je me pose la question : comment faisions-nous ces relèves auparavant ? Via Antonov124, ou via bateau ?
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En tous les cas, nous avons là une nouvelle illustration du gain de souplesse capacitaire et de réactivité apportées par l’A400M à nos forces armées,
a fortiori lorsque sa disponibilité s’améliore …
Antonov ou avec les PHA.
@ Fralipolipi
Il y a des cargaisons plus exotiques:
https://lemamouth.blogspot.com/2020/02/mission-tracteurs-le-retour.html
Faudrait peut-être sortir Eurocopter d’Airbus. Cette dernière société doit être trop grosse, trop administrative tendance pantouflage. Comment demander à des non français de se préoccuper des appareils de nos armées ?
Il me semble qu’au sein d’Airbus, Eurocopter dispose d’une large autonomie….
Airbus est une société européenne, fondée notamment à partir d’Aérospatiale. Et son président est français. D’ailleurs, les appareils de nos armées ne sont pas tous français ni européens.
@yakafokon
On ne peut pas sortir Eurocopter d’Airbus car ce n’est pas une société française. C’est une société européenne avec une (faible) part détenue pas l’Etat français. Serait ce souhaitable ? Non. Il y a des équilibres dans Airbus entre les États qui garantissent une certaine équité qu’on remettrait en question. Par ailleurs avoir un fabricant français d’hélicoptères ne fera que concurrencer Airbus Helicopter dans un marché très compétitif et on risque de fragiliser 2 entreprises. Ce n’est pas tenable à long terme.
Mon Dieu ! On est loin des >90% de dispo en piste SA341/2 des années 85-95…
Ce progrès est une faillite globale maquillée en prise de décisions aussi inutiles que ridicules.
On ne disposait pas non plus du même nombre d’appareils à l’époque….
A cette époque, la dispo ne dépendait que des approvisionnements en pièces détachées, pas des mécaniciens même si ceux ci étaient souvent en sous effectif. Aujourd’hui la technologie a transformé les hélicoptères en formule 1, alors que les missions demanderaient la plupart du temps des 4×4.
@blavan
On est content de les avoir les formules 1. Les blessés et morts à déplorer dans les unités de l’alat depuis 2009, c’était bien des Gazelles, pas des Tigres….
Dans l’escadrille en 78-80 nous avions 70.% de dispo,je n’ai pas souvenir de 90,sinon j’aurai vu le chef de piste rayonnant.Aprés il faut définir le calcul de la dispo.
A400M, avec des vues intéressantes sur certains des équipement
https://www.youtube.com/watch?v=SkBos-R-zfM
« Il n’existe pas de solution immédiate à la disponibilité de nos appareils » (Florence Parly)
Moi je crois que si, on bazarde tous ces contrats bidon de société écran des mignons à Macron qui ne sont que des détournements de l’argent public, et avec l’argent on engage à temps complet de véritables professionnels de la maintenance avec des salaires beaucoup plus attractifs, non seulement on va gagner beaucoup sur la disponibilité des appareils mais en plus ça coutera moins cher.
Solution simpliste.
Entretenir un engin militaire, c’est de la pièce, encore de la pièce et toujours de la pièce.
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Pour preuve: la canibalisation systématique d’appareils pour entretenir une bonne dispo.
Et pourquoi on a pas les pièces?
Parce que les.missions Charles de Gaulle et Opex pompe tout.
Et dès que le ministère injecté des fonds dans des rechanges, la dispo remonte.
Les régiments font effectivement face à une grosse concurrence du privé, mais Mr Macron doit composer avec des systèmes qui ont mis l’armée à genoux. Au final, on revient à ce qui se faisait il y a trente ans avec moults circonvolutions.
Une remise à plat du système s’impose. Mais pas autant qu’une révision à la hausse des budgets pour les armes.en opération.
Si on déplace vingt Rafale, et qu’il n’y a des pièces et consommables que pour dix, on arrive au résultat navrant décrit plus haut
Dispo réduite…. Logique résultat d’une solution imposée dans les années 90 par les « gestionnaires » Le flux tendu……sur les rechanges. Mais pas que ;
Flottes d’aéronefs très petites, toujours en évolution (Entretiens Majeurs et visites périodiques a échéances rapprochées, plus d’inévitables mises au standard évolutifs) Bref tout ceci est normal sur des appareils mis en service depuis moins de 10 ans.
«… Mais il faut que l’industrie se mobilise davantage, tant en termes de moyens que de qualité, pour les opérations de maintenance lourde ou de rétrofit, dont les délais actuels ne sont pas acceptables ….».
Il ne faut pas perdre de vue que l’industriel pense avant tout à vendre des matériels et de la prestation. Longtemps les décideurs ont fait preuve d’une certaine « naïveté » envers les arguments industriels. Le cahier des charges, les promesses de facilité d’entretien pris en charge lors de la conception, c’est très bien, la réalité de terrain c’est autre chose.
Je me souviens de cet ingénieur Eurocopter, qui nous vantait la facilité d’entretien du futur Tigre dans les années 98/99. « Une seule valise test suffit » et vous volez 200 h disait ce brave homme très convaincu de ses arguments.
Et puis, dans ce domaine, rien de nouveau sous le soleil, on ne manage pas des civils comme on peut le faire au sein des maintenanciers militaires. Ces problèmes de dispo ont toujours existé, mais on en revient toujours au fait qu’avant les années 2000, pour le parc ALAT, c’était 300 gazelles 341/42, 130 SA330 PUMA donc de la ressource en aéronefs. La maintenance NTI3 industrielle était bien lissée par 2 personnes ; A la DCMAT Aéro, un CNE et un TEF, ancien adjudant-chef resté au même poste pendant presque 15 ans, travaillant en synthèse avec 1officier et un s/off du COMALAT. Bref une mécanique bien huilée, sans intermédiaires, qui ont traité entre autre la période critique des années 92/95 des opérations dans les Balkans.
Autre cause, et non des moindres,comme l’évoquent certains ici, des mécaniciens militaires dont le volume a également été tronqué, du fait de l’attrition de la flotte. Ces techniciens militaires, dont on ne vantera jamais assez, le nombre d’heures de travail abattu et la débrouillardise pour permettre d’accomplir les missions.
@Charly10,
Perso je serais intéressé de comprendre le gouffre entre ce qui a été « vendu » à l’ALAT en heures.hommes de maintenance à l’heure de vol et sa situation actuelle.
Est-ce que ce n’est pas en articulier un pb de « micor-flottes » avec les modifs en cascade au niveau logiciel par exemple…
Sachant que sur des machines civiles (sans dire que tt est comporabale), ce qui est fait pour voler longtemps avec peu d’entretien, vole lengtemps … avec peu d’entretien (ex. avions Airbus ou ATR).
Donc au niveau constrcuteur et équipementiers, aucun doute, on sait faire quand on veut …
@ Marcassin
Vous avez l’exemple du Caïman :
https://lemamouth.blogspot.com/2020/07/les-tres-riches-heures-du-caiman.html
En sommes, alors que les résultats semblent s’améliorer, il faudrait d’après vous tout changer.
Votre discours pourrait être crédible si les résultats étaient très mauvais, ce qui ne semble pas être le cas en ce moment…
Quelque soit le système mis en place, l’essentiel est que ça marche, et concernant l’armée, il s’agira toujours d’argent public !!!
les résultats semblent s’améliorer ?????????? mais à ce rythme il faudrait 400 ans… la pénurie est volontairement entretenue pour que les contractants facturent plus cher leurs services, quand aux pièces détachés, je suis d’accord, énooooorme problème, les pièces payés par l’armée sont parfois revendu à d’autre pays ayant un matériel similaire, double commission pour les intermédiaires peu regardant…
Connait-on la dispo du Rafale?
@ Lucy
Officiellement… 76%.
Avec le lien, c’est mieux:
https://www.air-cosmos.com/article/mco-dassault-aviation-veut-encore-faire-mieux-23753
Disponibilité des Rafales n’est en aucun cas de 76%…Si demain nous devions mettre la totalité de nos Rafales en jeux , Sur 105 appareils Rafales que nous disposons seulement 60 sont opérationnels… les autres sont ensoufrances de maintenances … Concernant les hélicoptères , nous sommes à 40% voir un peu moins … Concernant le PA Charles de Gaulle , disponibilité de nos Rafales moins de 47% …
Il va falloir vraiment que nos dirigeants puissent augmenter le budget défense …
@ Lacondemine
Les pièces détachées ne defilant pas le 14 juillet, la disponibilité des aéronefs donne une idée de l’état de l’outil militaire :
https://lemamouth.blogspot.com/2020/10/dispo-des-aeronefs-pas-tres-en-forme.html
Vu que la discrétion est recommandée, c’est qu’il n’y a pas d’améliorations trop visibles :
http://www.opex360.com/2020/06/15/les-deputes-vont-de-nouveau-se-pencher-sur-la-disponibilite-des-helicopteres-militaires/
Tout à fait Thierry … Quand les mécaniciens ALAT qui travaillent à 4000 km de chez eux dans des conditions « de campagne » auront des salaires / soldes comparables aux mécaniciens d’Air France installés à demeure dans des ateliers » de luxe » de la banlieue parisienne, on les trouvera ces mécaniciens qui nous manquent aujourd’hui. Le pb est un peu le même pour nos infirmières à l’hôpital …
Les salaires / soldes, même multipliés par 4 ou 5 ne suffiront jamais à faire venir les mécanos d’Air France qui ont choisi d’y travailler pour :
– 6 semaines de congés payés
– 20 jours de RTT
– Récupération des heures de nuit ou de weekend
– au global, en cumulant tous les avantages ci-dessus, moins de 1300 heures de travail par an
– ristourne d’au moins 80 % sur le prix des billets d’avion quelle que soit la compagnie (pas seulement Air France)
– ristourne substantielle sur les nuits d’hôtels dans pas mal de chaines
– nombreux avantages par le comité d’entreprise dont des clubs de vacances privés quasiment gratuits
Tout cela faisant que vous ne verrez jamais un mécanicien d’Air France postuler pour l’AA et probablement tant mieux. Par contre il faudrait peut être regarder comment attirer ceux de SABENA Technics (groupe TAT), de Dassault et ceux de plein de boites de maintenance aéronautique privées qui ont de vraies compétences et de vraies motivations.
Il y a un autre scandale de la dispo de l’A.A, le C130H.
Alors que ce zinc équipe des dizaines de forces aériennes dans le monde, a été produit à des milliers d’exemplaires, on est incapables depuis qu’on les a, d’avoir une dispo supérieure à 25%, sans qu’aucune explication valable puisse être fournie, et ce, quel que soit le prestataire ou intervenant.
Dans n’importe quelle boite privée, on aurait:
– Viré pour incompétence les responsables. Mais dans une boîte privée, on structure aussi pour connaître les responsables, alors que de plus en plus souvent, dans l’administration (et l’Armée « du soutien » en est une), on organise la dilution des responsabilités.
– Changé de matériel.
Et on ne peut quand même pas dire, comme pour l’A400 ou le NH90, que c’est l’hyper-sophistication de ces engins vieux de 25/30 ans qui pose problème.
L’Armée de l’Air peut vendre ses Rafales d’occasion sans atténuer sa capacité, la moitié est au sol.
Lorsque le MCO des C-130H était assuré par la Sogerma, la dispo était très correcte. C’est à partir du moment ou ce sont les portugais d’OGMA qui ont assuré le MCO que la dispo est devenu catastrophique.
Maintenant c’est l’AIA de Clermont Ferrand qui a pris le MCO Ã son compte et malheureusement la dispo est toujours catastrophique.
Si on avait vraiment voulu conserver cette flotte de C-130 opérationnelle , il fallait confier le MCO aux anglais de chez Marshall. Mais on est pas dans les même prix….
A mon sens quand on a une Porsche, on ne fait pas l’entretien chez le garagiste du coin.
Merci de votre rappel historique.
La 1ère attribution à OGMA date de 2002, soit 18 ans de bazar.
@Philrock,
Et Sabena TEchnics ne font-ils plus du MCO C130 en France ou en Belgique ?
Et quel est l pb avec Ogma, qui si je ne me trompe en fait depuis des lustres y compris pour l’AdA portugaise et autres ?
« Moi je crois que si, on bazarde tous ces contrats bidon de société écran des mignons à Macron qui ne sont que des détournements de l’argent public » Bien sûr!! A part le fait que le M.C.O. (du moins dans le domaine aéro) existe depuis plus de 20 ans! C’est vrai que Macron doit en être à sa quatrième voire cinquièle réelection!
« et avec l’argent on engage à temps complet de véritables professionnels de la maintenance avec des salaires beaucoup plus attractifs, non seulement on va gagner beaucoup sur la disponibilité des appareils mais en plus ça coutera moins cher. » Ben voyons! Surtout que le poste de dépenses le + important est justement les salaires avec toutes les charges sociales!
Macron est juste le énième et surement ultime rejeton du libéralisme démanteleur de l’Etat français, dans la droite ligne de ses prédécesseurs les clones politique, depuis Sarkozy, quelque soit leur visage ils ont le même programme. Si macron n’a pas réformé le MCO alors il l’approuve puisqu’il a été créé par les privatisateurs compulsif dont il est issu dans le seul but de faire tourner des entreprises privés pour la défense, une fois que ces vampires ont plantés leur croc dedans il sucent tout le pognon.
La disponibilité du matériel était meilleurs AVANT le MCO.
Le C 130-H va entamé une longue refonte à mi-vie :
https://lemamouth.blogspot.com/2020/10/dispo-des-aeronefs-pas-tres-en-forme.html
https://www.air-cosmos.com/article/arme-de-lair-campagne-dessai-pour-les-c-130h-moderniss-par-collins-aerospace-21508
Pour les hélicoptères, on peut voir un début de réponse dans cet article :
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/comment-safran-va-augmenter-la-disponibilite-des-helicopteres-de-l-armee-francaise-840284.html
« L’Etat ne paye que lorsque les hélicoptères volent. Quand un hélicoptère ne vole pas s’il est en maintenance, l’Etat ne paye pas » (La tribune)
la bonne blague qu’ils nous font là , tous les appareils finissent par revoler un jour ou un autre donc toute la maintenance fini par être payé même si l’appareil reste longtemps indisponible.
Maintenant s’il veut dire que l’appareil ne coute rien en utilisation (carburants, munitions, etc) pendant qu’il est indisponible, ça on le savait déjà …
le jour ou l’on se passera de ces gens là on fera VRAIMENT des économies.
Bonjour ,
Les disponibilités des appareils hélicoptères toutes catégories , ou avions rafales sont plus que inquiétantes .. En cas de conflits à haute intensité , nos armées auraient moins de 80 hélicoptères tout genres confondus de disponibles … Concernant les Rafales, moins de 60 appareils opérationnels…. Si nous n’avions pas la dissuasion, nous serions classés au 10/12ème rangs sur plan mondiale …Dans les 2/3 ans , nous allons perdre encore une ou deux places… Budget d’équipement prévisionnel pour 2021 , moins de 19 milliards d’euros … Inquiétant pour l’avenir de nos armées malgré les discours et annonces de jours meilleurs … 2025 budget moins de 45 milliards d’euros … équipements sera de moins de 22 milliards € … Il serait temps que nos dirigeants prennent consciences du retard irrattrapable… Nos armées encore en grande souffrance pendant des années jusqu’à ….
Une armées doté à doses homéopathiques… Guerre de haute intensité pour y faire face , il faut des matériels en nombres , hélicoptères, avions de combats en nombres … avoir la suffisance pour être dans la durée …
Arrentez de nous « bassiner » avec cette guerre de haute intensité contre la France. Qui va attaquer la France , la Russie, dans cette hypothèse, on en sera très vite à une guerre nucléaire. Nous avons donc heureusement la dissuasion nucléaire. L’ennemi de la France n’est pas au Sahel mais dans les banlieues françaises et sous les tentes des quartiers nord de Paris, nous en aurons hélas de plus en plus d’exemples , jusqu’au moment où le nombre ne nous permettra plus de gérer démocratiquement notre sécurité intérieure.
En temps de paix, on peut se permettre un entretien très soigneux, quasiment maintien à neuf ; en cas de conflit à haute intensité, il y aurait beaucoup plus de tolérances.
Ça sent les élections, petite tournée même dans la Province…
https://www.ladepeche.fr/2020/10/17/tigres-et-caimans-ont-leur-repaire-9145465.php
Bientôt en Corrèze, c’est dire…
Plutôt en Lozère en fait…
Qui se souvient de la …… SIMMAD ????
Dans la fin des années 90 je crois. On est passé des marchés de réparations négociés par le SPAé à un MCO qui a tout paralysé en quelques mois !
Avec à sa tête un colonel de l’AA aussi infect que imbu de sa personne, et avec sa cohorte de sous fifres !!!
Et bien sur, les industriels ont vite compris tout le bénéfice qu’ils pourraient tirer de cette nouvelle organisation (et ils ne se sont pas privés !).
@pasq
A votre avis, le système antérieur basé sur le SPAé était vraiment plus efficace ?
L’intérêt des industriels n’a pas fondamentalement changé entre les années 80,90 et 2000…
Vendre tjs plus de soi-disant forfaits plus économiques et de services SAV reste leur objectif premier!
Plus efficace je ne sais pas mais plus souple je pense au vu de mes 42 années de DGA (j’ai toujours pu dialoguer et travailler correctement avec eux, et le STAe aussi !).
Ce que je reproche au système SIMMAD (et la suite) c’est la centralisation à outrance et la rigidité. J’ai toujours en tête les heures, les dizaines d’heures et même plus, passées en réunions non constructives, avec 10, 15 ou 20 représentants de la SIMMAD !
Vous l’aurez compris, je ne porte pas dans mon cÅ“ur cet organisme, mais c’est juste mon humble avis.
Quel résultat pitoyable pour l’énergie et l’argent dépensés !
Heureusement que les indicateurs montent un minimum et si les résultats sont difficiles d’accès, il y a de fortes chances qu’ils ne soient pas bons si non le gouvernement aurait claironné qu’ils sont des dieux. En plus, les chiffres sont tellement bas qu’ils ne pourraient que monter.