Thales obtient un contrat de 600 millions d’euros en Australie pour produire des munitions de petit calibre

Il est considéré, en France, que produire des munitions de petit calibre n’est pas une activité stratégique, étant donné que, est-il généralement avancé, que l’approvisionnement ne pose pas de souci étant donné le nombre de fournisseurs potentiels. En Australie, on ne fait pas le même calcul…

Ainsi, le 29 juin, Thales a indiqué avoir obtenu un contrat contrat stratégique [SDMM], d’une durée de dix ans et d’une valeur de plus d’un milliard de dollars australiens [609 millions d’euros] pour produire et founir des munitions à la Force de défense australienne [ADF].

« Ce contrat est un axe clé des capacités de souveraineté industrielle du pays en matière de munitions et d’armes de petit calibre », souligne Thales. Et, poursuit l’industriel, il « souligne une fois encore que la souveraineté industrielle de l’Australie en matière d’équipements militaires est vitale pour assurer les capacités qui permettent à l’ADF de conserver un avantage critique. »

« Nous travaillons en étroite collaboration avec le ministère de la Défense pour fabriquer des munitions depuis maintenant plus de vingt ans. Notre expertise technique nous permet de répondre aux demandes les plus urgentes de l’ADF lorsqu’ elle est déployée en opération », a commenté Chris Jenkins, le patron de la filiale australienne de Thales.

En plus de ce contrat, Thales espère exporter, depuis l’Australie, des munitions de petit calibre pour 450 millions de dollars australiens dans les dix années à venir. De quoi, au total, pérenniser l’emploi des 650 salariés que comptent ses sites Benalla [Victoria] et de Mulwala [Nouvelle-Galles du Sud], d’en consolider 400 autres parmi ses sous-traitants et fournisseurs et… de « rappeler les capacités de premier plan mondial de l’Australie en termes de fabrication de munitions. »

« Tout est question de confiance, notamment en matière de défense. Ce contrat historique avec le gouvernement australien s’appuie sur le partenariat de confiance que nous avons établi de longue date avec le ministère de la Défense, pour la fourniture à long terme des équipements essentiels que requièrent les troupes » a fait valoir Christophe Salomon, le directeur général adjoint de Thales.

Pour rappel, l’Australie est un marché de premier plan pour Thales. L’industriel y a réalisé un chiffre d’affaires de 850 millions d’euros en 2019 et il y produit notamment les blindes Hawkei et Bushmaster destinés à l’ADF.

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