Un nouveau projet d’attentat devant viser des militaires a été déjoué

Ces trois dernières années, plusieurs sites militaires ont été sous la menace d’attaques terroristes qui, heureusement, ont pu être déjouées. C’est notamment le cas du sémaphore du Cap Béar, de la base navale de Toulon et, plus récemment, de la base aérienne d’Évreux.

Par ailleurs, des militaires ont été attaqués, sur le territoire national, comme à Valence (janvier 2016), à Nice (février 2016), au Carrousel du Louvre (février 2017), à l’aéroport d’Orly ou encore à Levallois-Perret (où six soldats de l’opération Sentinelle furent fauchés par une voiture). Et l’on oublie pas non plus les gendarmes qui, le 20 juin 2017, ont échappé au pire après que leur fourgon a été volontairement percuté par un véhicule transportant deux bonbonnes de gaz.

Selon le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, un autre attentat devant viser des militaires a été récemment déjoué.

« Depuis le 1er janvier, nous avons déjoué deux projets d’attentats, qui n’étaient pas encore totalement finalisés mais où un certain nombre de gens étaient en train de vouloir commettre des attentats. […] L’un « contre un grand équipement sportif et l’autre contre les personnels de l’armée. […] L’un dans le sud et l’autre dans l’ouest de la France », a déclaré le ministre, à l’antenne d’Europe1, ce 25 février, sans donner de précisions sur les cibles visées ainsi sur les lieux où ont été arrêtés les terroristes.

Les individus qui planifiaient ces attentats ont été interpellés et sont « en prison », a continué M. Collomb. D’après lui, ils étaient « suivis » car « c’est comme ça d’ailleurs qu’on a pu déjouer » leurs projets. En outre, a-t-il ajouté, ce n’était « pas des fichés S mais des fichés FSPRT (Fichier des signalés pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste).

Le FSPRT, créé en mars 2015, concerne au moins 15.000 individus (dont 4.000 seraient prêts à passer à l’acte), connus et signalés pour leurs liens avec la mouvance islamiste radicale. Les personnes jugées « moins dangereuses » sont suivis par Service central du renseignement territorial (SCRT) tandis que celles susceptibles de commettre un action violente relèvent de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Le FSPRT paraît plus pertinent que celui des fichés S (S pour « atteinte à la sûreté de l’État ») dans la mesure où ce dernier est une sous-catégore d’une base de données plus large, en l’occurrence celle des personnes recherchées (FPR). En outre le fichier « S » ne concerne pas uniquement les individus en lien avec la mouvance jihadiste.

Quoi qu’il en soit, le ministre de l’Intérieur a prévenu que la menace terroriste allait « encore durer plusieurs années ». Et il a également indiqué que trois mosquées avaient été fermées ces derniers mois pour « apologie du terrorisme » à Aix-en-Provence, Marseille et Satrouville.

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