Thales signe un contrat de 777 millions d’euros pour la gestion de l’espace aérien civil et militaire australien

Ce 26 février, le groupe français Thales vient de remporter un nouveau succès en Australie, en signant un contrat dans le domaine de la gestion du trafic aérien (ATM), d’une valeur de 777 millions d’euros. Cette commande n’est pas une surprise puisqu’il avait déjà fait l’objet d’un accord-cadre en 2015.

L’Australie a à gérer l’espace aérien le plus étendu du monde, avec une surface de 53 millions de kilomètres carrés (ce qui représente 11% de celle du globe). Pour cela, Canberra a lancé le programme OneSky, qui vise à intégrer au sein d’un système unique la gestion du trafic aérien civil et militaire. D’où le choix d’Airservices Australia et du ministère australien de la Défense de confier à Thales le soin de livrer des solutions pour atteindre cet objectif.

« OneSKY constitue le projet d’intégration des espaces aériens civil et militaire le plus avancé au monde et implique la modernisation de l’espace aérien australien et océanique », explique Thales dans un communiqué. Il « bénéficiera à la fois aux passagers, aux compagnies aériennes et à l’économie du pays tout en assurant la souveraineté aérienne de l’Australie et la sécurité de ses citoyens », ajoute-t-il.

Il s’agit également d’anticiper la croissance rapide du trafic aérien attendue pour les vingt prochaines années.

« OneSKY s’appuiera sur la solide expérience de Thales dans les systèmes de gestion du trafic aérien, dans l’interopérabilité civil/militaire et sur l’utilisation des technologies numériques, telles que la connectivité, le big data ou l’intelligence artificielle », avance le groupe français, qui s’appuiera également sur ses compétences en matière de cybersécurité.

L’ambition de OneSKY est d’améliorer la coordination des vols ainsi que la phase d’approche des pistes pour les avions tout en optimisant les flux de circulation aérienne. Ainsi, ce projet permettra de prendre en compte l’augmentation du trafic en maintenant la sécurité à son plus haut niveau et de réduire la consommation de kérosène et les émissions de CO2.

« Les Australiens […] veulent avoir un système qui puisse permettre aux compagnies aériennes de réduire la consommation de carburant et donc de réduire les coûts », a fait valoir Patrice Caine, le Pdg De Thales. « Les compagnies aériennes vont pouvoir optimiser les trajectoires. Cela veut dire réduire les temps de vols, cela veut dire aussi optimiser l’expérience passagers », a-t-il résumé.

Quant à la Royal Australian Air Force [RAAF], elle « bénéficiera d’une coordination accrue avec le trafic aérien civil, ce qui l’aidera à mener à bien sa mission de protection de l’Australie et de ses citoyens », souligne encore Thales.

En terme d’emplois, ce contrat va surtout bénéficier à la branche australienne de Thales puisqu’il concernera 450 spécialistes « hautement qualifiés » basés à Melbourne, où le groupe français a créé un centre de recherche et de développement « de pointe en matière de systèmes ATM ».

Pour rappel, Thales a également remporté un marché de même nature au Royaume-Uni, dans le cadre du programme Marshall. L’électronicien, associé à la société de services aéronautiques NATS, avait en effet obtenu, en 2014, un contrat de 1,9 milliard d’euros pour moderniser la gestion du trafic aérien militaire britannique.

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