La France et l’Australie vont partager des informations classifiées

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Le dernier Livre blanc sur la Défense publié par Canberra fait de la France un partenaire stratégique de l’Australie étant donné que ces deux pays partagent une même vision sur la plupart des grands sujets internationaux. En outre, la présence française dans le Pacifique-sud est perçue, côté australien, comme un gage de stabilité.

Au niveau militaire, un accord de coopération bilatérale, ratifié en mai 2009, prévoit ainsi l’organisation d’entraînements conjoints ainsi que l’échange de renseignements et d’informations. Et, plus récemment, sur un plan pratique, les deux pays ont convenu d’un « arrangement technique » concernant le soutien logistique mutuel en opérations, « en particulier en cas de catastrophes naturelles ou d’assistance humanitaire. »

« Les avions australiens et français travaillent en lien étroit au Moyen-Orient. Nos bâtiments de surface et nos sous-marins coopèrent plus que jamais ensemble dans l’océan Indien. Nos avions de transport, nos hélicoptères, et nos forces terrestres agissent de concert dans le Pacifique pour venir en aide à ceux que des désastres naturels ont privé de tout », avait d’ailleurs rappelé Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, le 25 avril dernier [jour de l’ANZAC, ndlr].

D’ailleurs, le lendemain, l’Australie annonçait son choix en faveur du constructeur naval français DCNS pour livrer à la Royal Australian Navy (RAN) 12 sous-marins de type « Shortfin Barracuda »… Et ce contrat contribue évidemment à resserrer davantage les liens entre les deux pays.

La preuve avec ce nouvel accord relatif « au partage d’informations classifiées », qu’ont signé, le 7 décembre, M. Le Drian et George Brandis, l’Attorney-General d’Australie.

« Cet accord viendra en soutien direct du futur programme de sous-marins tout en permettant une plus grande coopération sur un certain nombre de sujets relatifs à la sécurité nationale », a expliqué le ministère français de la Défense.

Concrètement, cet accord, qui selon M. Le Drian, « représente une étape importante dans le développement d’un partenariat stratégique renforcé entre nos deux pays », consiste à mettre en place des « équivalences de niveaux de classification et des dispositifs de gestion de l’information » ainsi qu’un « mécanisme de distribution des responsabilités » dès lors qu’un « sous-traitant intervient dans des projets comprenant des informations classifiées. » Enfin, il prévoit une « reconnaissance mutuelle des personnels habilités et des habilitations de sécurité pour les sites. »

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