Selon le général Schill, le successeur du Tigre pourrait être un hélicoptère d’attaque « robotisé »

À la lumière des conflits récents ou encore en cours, certains s’interrogent sur l’avenir de l’hélicoptère de reconnaissance et de combat. Pour les uns [comme au Japon et aux États-Unis], la généralisation des drones et autres munitions téléopérées est de nature à remettre en cause son utilité. Pour les autres, comme la British Army, il reste pertinent à la condition d’adapter son emploi à la nouvelle donne.

En France, le débat n’est pas encore tranché. Ou, du moins, il est abordé avec prudence. Certes, le développement du standard 3 de l’hélicoptère Tigre a été finalement abandonné pour une modernisation beaucoup moins ambitieuse, en partie pour des raisons budgétaires, l’Allemagne s’étant retirée du programme. Mais pas seulement.

« J’ai demandé […] aux armées de regarder si ce qui est imaginé pour le standard 3 correspond bien à ce qu’on veut technologiquement. […] Est-ce qu’on n’aura pas un super hélicoptère déjà démodé [avec les drones] ? J’assume poser la question publiquement », avait en effet déclaré Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, en février 2023.

En novembre dernier, lors d’une audition au Sénat, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], le général Pierre Schill, a été interrogé sur le successeur du Tigre [le compte-rendu a été mis en ligne le 16 février, ndlr]. Et cela alors que des réflexions sont déjà en cours pour préparer le programme TITAN, qui prendra le relais de SCORPION à partir de 2040.

Ainsi, contrairement à l’approche américaine, qui repose sur des appareils pouvant parcourir rapidement de longues distances, l’armée de Terre mise « davantage sur des engins volant près du sol, de nuit, pour pénétrer les lignes adverses », a d’abord rappelé le général Schill, avant de s’interroger sur la « part de robotisation dans le domaine aéronautique » d’ici une quinzaine d’années.

« Les études amont portent sur le fait de savoir si les vols seront habités ou non. Nous avons un choix à faire entre la modernisation des aéronefs existants ou le passage à des équipements de génération suivante, avec des hélicoptères robotisés, une combinaison entre hélicoptères et drones comme dans le système de combat aérien du futur [SCAF], ou encore le ‘char du futur’, le MGCS [Main Ground Combat System] », a expliqué le CEMAT aux sénateurs.

Depuis, l’US Army a annoncé son intention de mettre un terme au programme FARA [Future Attack Reconnaissance Aircraft], qui devait aboutir à un hélicoptère de reconnaissance et d’attaque de nouvelle génération. Il a été « estimé que les capacités accrues qu’il était censé offrir pourraient être obtenues de manière plus abordable et plus efficace en s’appuyant sur une combinaison » de différents moyens, comme les drones et les moyens spatiaux, a-t-elle justifié.

Via LinkedIn, le général Schill a évoqué l’avenir de l’hélicoptère d’attaque dans un commentaire sur la décision de l’US Army concernant le FARA. Faut-il « préserver des compétences humaines, tactiques et technologiques que nous avons mis des décennies à acquérir et qui se perdraient rapidement après une décision d’abandon ou prendre résolument un virage qui semble correspondre à l’actualité immédiate de la guerre ? » a-t-il demandé.

En clair il s’agit de distinguer le bon grain de l’ivraie, c’est à dire de faire la part entre ce qui est conjoncturel et ce qui est structurel, tout en gardant à l’esprit qu’un conflit a ses caractéristiques propres. Faute de quoi, une erreur d’appréciation se paierait cher et comptant, a prévenu le général Schill.

D’autant plus que l’usage massif des drones, comme on le constate en Ukraine, a des limites.

« Les drones sont utilisés au maximum des capacités par les deux camps depuis un an. Mais les drones n’ont jusque-là pas apporté un avantage décisif, ni à l’un, ni à l’autre et cela n’arrivera pas. Pourquoi ? Parce que comme au Moyen Âge [comme d’ailleurs pour toutes les époques, ndlr], tant qu’un homme n’ira pas, à pied, planter un drapeau dans la tranchée ennemie, vous pouvez faire voler un million de drones au-dessus, ce territoire ne sera repris par personne », a fait valoir, un brin agacé, le général Kyrylo Boudanov, le chef du renseignement militaire ukrainien [GUR], dans les pages de Libération [16/02].

Mais lors de son audition du mois de novembre, le général Schill a donné un élément d’appréciation, en soulignant l’importance de la guerre électronique.

« Le fait est que 70 % des drones sont neutralisés par des moyens électroniques dans le conflit ukrainien. Cela explique que les drones turcs, qui passaient il y a deux ans pour les plus redoutables sont désormais peu utilisés parce qu’ils sont plus facilement brouillables et détectables. Il est donc impératif de monter en gamme contre les drones, en utilisant tous les moyens à notre disposition. C’est un objectif du Commandement du combat futur », avait-il expliqué aux sénateurs.

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88 contributions

  1. Alain d dit :

    Un drone !

    • City dit :

      tss… drone c’est pour tous les autres… Là on est devant tout le monde PIONNIERS

    • Le Breton dit :

      Pas forcément, on pourrait imaginer une hélicoptère qui soit à la fois capable d’être piloté par un pilote mais aussi capable d’être autonome, une tesla des airs quoi.

      • Le Suren dit :

        Ca pourrait effectivement bien être ça.

      • blavan dit :

        Déjà que la formule pilotée coûte une fortune, ce contexte de pilotage avec ou sans serait un gouffre financier invendable.

    • Alain d dit :

      Le SDAM (Système de Drone Aérien Marine) pourrait peut-être fournir une bonne plateforme de départ délivrer des variantes Terre et Air.
      https://www.naval-group.com/fr/le-demonstrateur-sdam-teste-avec-succes-bord-dune-fregate-de-la-marine-nationale
      Pour accompagner les Guépard.
      Ensuite droniser un plus gros hélicoptère déjà existant, civil ou militaire, ou partir d’une feuille blanche.
      Le SDAM me semble un peu léger pour embarquer du lourd en armement + détections + transmissions + IA et Cloud + leurres + guerre électronique.
      Je sens bien la totale, la seule économie serait sur les vies humaines.

    • Guerre durable, verte et inclusive dit :

      si j’ai bien compris « 70% des drones sont neutralisés par brouillage électronique »… sans compter ce qui est détruit de manière cinétique… bon… voilà qui met quelques points d’interrogation au « tout robot » qu’on nous promettait il y a peu encore…

      • fabrice dit :

        Les drones turcs et iraniens, les bas de gamme…

      • Titi74 dit :

        30% ne le sont pas (à vérifier si toujours vrai en 2024)…

        Le tout robot sera le futur très proche, et parfois ils seront inefficaces, mais parfois seulement.
        La machine n’a pas d’état d’âme et ne se trompe pas, elle exécute un bon ou mauvais programme.

  2. NRJ dit :

    Un hélicoptère d’attaque a évidemment ses limites. Mais il y a un réel besoin d’un canon de 30 mm aérien (quelque soit la plateforme, drone, avion ou hélicoptère) et éventuellement de roquettes pour les tirs de saturation ou pour raser les zones quand la position de l’adversaire est imprécise (car oui les munitions rôdeuses sont inutiles si on n’a pas la position précise au mètre près de l’adversaire).
    Pour accomplir ces 2 missions il faut obligatoirement un aéronef relativement lourd et donc coûteux.

    • Qui qu'ils fussent dit :

      Quelle que soit la plateforme, pas « quelque soit la plateforme ».

      • chavignot dit :

        et c’est reparti pour les hors sujet en changeant chaque fois de pseudo….
        un peu de courage quand même dans ta volonté d’humilier les intervenants qui n’ont pas tes connaissances…
        pour tes prochains pseudos, je te propose « le névrosé » ou « le trouduc »
        bien amicalement.

      • MarreDesTrolls dit :

        Est-ce que vous vous intéressez au monde des armées et à la BITD ?

      • Raphaël dit :

        c’est pas un équipage humain de tigre qui a sauvé les personnels d’une gazelle, au Mali, en les faisant grimper sur le train d’atterrissage ? le temps que la chaîne de commandement se mette en branle, analyse les images, pilote le bouzin, justifie la ramette de papier A4, les 3 types y seraient encore.

    • Marcassin dit :

      Non on peut très bien monter ce type d’armement sur des drones à voilure tournante. Une version avec canon une version avec roquette et ils opèrent en essain. Et comme ils sont nombreux peu importe que l’eport individuel soit faible.

      • NRJ dit :

        @Marcassin
        « Non on peut très bien monter ce type d’armement sur des drones à voilure tournante. » Oui et ça fait un hélicoptère Tigre comme ce qu’on a aujourd’hui. Il ne sera pas piloté mais sera tout aussi cher que celui qu’on a aujourd’hui. Et il sera vulnérable au brouillage, aussi.

    • Jo66 dit :

      Suffit d’un drone lourd avec des paniers de rockets , un pod hydra et un canon CTA de 40 mm .

      • NRJ dit :

        @jJo66
        A partir du moment où on a une voilure tournante capable d’emporter des roquettes et un canon de 30 mm ou a fortiori de 40 mm, on a grosso modo un hélicoptère Tigre, la vulnérabilité au brouillage en plus. Ça fait un Tigre commandé à distance si vous préférez.

  3. Xos dit :

    La combinaison entre une légère modernisation des aéronefs existants pour garder nos compétences et des drones avec le développement d’un système de brouillage puissant me paraît être la bonne solution.

  4. Mef dit :

    Mouais pour 2 raisons :
    – vu la gestion catastrophique de nos programmes de drones: y en a pas un qui n’a pas 5 ans de retard…
    – vu le risque de peter un système RH que l’on a mis 20 ans à construire.

    Il faut rester pragmatique et arrêter de se tourner des films. La position de la British Army me paraît très raisonnable.

    • Le Breton dit :

      Le problème c’est que la British Army conçoit ses programmes de façon à combler le manque d’effectifs depuis plusieurs années, pas forcément à rentrer dans l’efficacité.

  5. speedbird101A dit :

    Qu’est ce que ils peuvent nous les gonfler avec leur numérique à la mord moi le noeud …..et le prochain Président de la République il sera aussi robotisé ??? Qu’en pense le Tigre depuis l’au delà….(il porte le nom d’un de nos anciens porte avions…).

    • PK dit :

      « et le prochain Président de la République il sera aussi robotisé ? »

      Ce serait un progrès, car le courant est une marionnette…

    • Jack dit :

      « Qu’est ce que ils peuvent nous les gonfler avec leur numérique à la mord moi le noeud » … dit le gars assis devant son ordinateur (#numérique) en réponse à un article publié sur un blog (#numérique) hébergé sur serveur (#numérique) situé dans un cloud (#numérique) 🙂
      .
      Sinon, vous roulez en Jeep Willys ? En Renault Juvaquatre ?

      • speedbird101A dit :

        ,@ Jack…… Yes exactement !! zéro numérique sous le capot ! une Jeep Willys pour les randos dans les Cevennes , une Alpine A 310 de 1977 pour les voyages sur les autoroutes Allemandes ,et sans oublier la De Loréan de chez DMC pour les grandes vacances du futur ..

  6. Adnstep dit :

    ça fait 25 ans que l’armée de l’air explique aux terriens qu’un hélicoptère n’a aucun intérêt au combat. On y arrive enfin…

    Pourtant, il suffisait de lire les retex de nos dernières opérations.

    • Wagdoox dit :

      Oui la libye a ete gagné par les helico mais n’en parlons pas.

      • blavan dit :

        Pour la Libye le mot « gagné » est un gag, dont nous payons tous les jours le prix !!!!

      • Sunny dit :

        Vu le bordel en tant que résultat dans le Sahel de cette magnifique campagne t’as raison de pas en parler

        • Fred And Co dit :

          La Libye la meilleure opération jamais effectué par l’OTAN. Ce n’est pas moi qui le dit mais l’OTAN elle même. En grande partie grâce à la France et le savoir faire de ces forces armées.
          Pas une seul perte humaine en Libye et seulement un avion F-18 Américain perdu. C’est tout simplement du jamais vu, surtout pour casser les reins d’une armée morceau par morceau.
          L’OTAN a publiquement reconnu avoir totalement sous-estimé l’apport que les Gazelles Hot pouvaient représenter. Je doute qu’il existe un autre helico léger qui puissent ce targuer des résultats que ceux obtenus en Libye par nos gazelles.
          Remettre en cause l’utilité et l’existence des hélicoptères me semble pour le moins prématuré.

    • NRJ dit :

      @Adnstep
      « ça fait 25 ans que l’armée de l’air explique aux terriens qu’un hélicoptère n’a aucun intérêt au combat ». Ça fait 25 ans qu’on remet en question l’armée de l’air car ses appareils sont beaucoup moins efficaces pour aider les forces au sol que ceux de l’ALAT.
      Et vous dites n’importe quoi. Les hélicoptères ont un intérêt pour le combat, et l’Ukraine ne démontre en rien le contraire. On peut même supposer que si les ukrainiens disposaient d’hélicoptères de combat en nombre suffisant et avec supériorité aérienne, ils auraient sans doute pu percer les lignes russes.

      « Pourtant, il suffisait de lire les retex de nos dernières opérations. ». Vous parlez d’Harmattan, où les hélicoptères de l’Alat ont été beaucoup plus efficace que les avions de chasse ?

    • Mat49 dit :

      Pas en contre insurection et pas pour le transport où ils sont utiles.

    • Fred And Co dit :

      Oui et cela fait bien plus de 25 ans que chaque fois que les terriens rencontrent des difficultés ils s’empressent d’appeler à l’aide les hélicoptères de combat ou de transport. En général très content de les voir arriver sur zone.
      Que l’affirmation de leurs prétendus inutilité provienne de l’armée de l’air n’est pas une surprise.

  7. pompon dit :

    L’abandon (temporaire.?) du Fara comme du Mk3 ne sont que le résultat de coupes budgétaires , comme la dronisation des KC la baisse de budget de la NASA ou la sortie de l’Otan. L’Europe comme les US sont au bord du gouffre financier avec des déficits jamais vus. L’épargne asiatique et moyen orientale se détournent des obligations d’états si ce n’est à des taux frôlant les 4%. Les USA ont un cout de leur dette de 1100 Mds et empreinte pour 1200 Mds, ils font de la cavalerie pour ne pas être en défaut de payement et ce en dépit d’une croissance de plus de4%. Alors imaginez la France avec ses 4% réels (Avant bidouillage de ses chiffres) de récession et ses 110 Mds de déficit de commerce, ses 170 Mds de déficit budgétaire, on est certes à 55mds de cout de la dette pour 2024( Le budget de l’armée tout de même, hors pensions), mais les nouvelles obligations à venir nous emmènent à plus de 100mds dans 3 à 4 ans. Ce soir Bruno le rigolo va nous expliquer qu’il nous ment depuis plus de 3 ans mais que ce n’est pas sa faute. wait and see.

    • Pfffff dit :

      Ça y est, il a fini de nous balancer tous ses chiffres à la figure, le collapsologue ?

    • Banquier dit :

      Les USA empruntent. Les empreintes, ce n’est pas mon rayon.

    • Jo66 dit :

      les USA ont une dette de 30000 pour 25000 mds donc en 8 ans, si les USA ont 2.5 % de croissance par an ce qui est en dessous de leur taux de croissance nominale, idem pour la France avec un taux de croissance de 1 % pour repasser sous les 100 %. La Grande Bretagne sera sous le même schéma. Il faut rappeler que de nombreuses industries non délocalisées qui ont besoin d’investissement, y compris les industries de défiense . donc le fantasme du service de la dette à 100 mds ahahah surtout quand aucun collatéral emprunté par la France depuis 2008 n’a été remboursé malgré le remboursement du principal

    • T632 dit :

      @pompon, pour les USA je ne connais pas les chiffres , mais pour la France le bilan que vous faîtes est correct. Je pense vraiment que le problème de la dette n’est pas assez évoqué. Pour les prochaines élections j’en arrive à me rapprocher de n’importe quel parti politique qui saura proposer un plan de réduction cohérent.

  8. VinceToto dit :

    En quoi développer des hélicos habités gène le développement de drones? Et inversement.
    En quoi la « guerre électronique » s’attaquerait elle seulement aux drones et pas aussi aux véhicules/systèmes électroniques/com avec humains?
    Je vais donc laisser tomber les articles parlant des déclarations des généraux français et autres du même genre tellement ils m’énervent.

    • Wagdoox dit :

      Les ressources ne sont pas inepuissables tant hr que pour la r&d.
      Un drone sans moyen de communication est inutilisable contrairement a un engin habité.

    • PK dit :

      « En quoi la « guerre électronique » s’attaquerait elle seulement aux drones et pas aussi aux véhicules/systèmes électroniques/com avec humains? »

      En fait, il y a plusieurs moyens d’attaquer un système électronique :

      – s’il est communicant, en devenir maître par installation d’un logiciel préinstallé (porte dérobée) ou par une faille de sécurité (l’équivalent d’avoir laissé une porte mal fermée dans un bâtiment)
      – s’il n’est pas communicant, le perturber par une onde électromagnétique. Un circuit électronique, ce sont des micro-appareils électroniques : en créant des vagues d’impulsions électriques, vous pouvez soit déclencher un fonctionnement erratique, soit carrément le détruire en dépassant les normes pour lesquels il a été construit. En général, la norme militaire protège les circuits de ce genre d’attaque : on dit qu’ils ont été durcis. Leur durcissement est normalement prévu pour encaisser l’onde EM d’une impulsion nucléaire. Autant dire, qu’on est tranquille…
      – s’il est communicant et piloté à distance, alors c’est le cas le plus facile : il suffit de brouiller l’émission de pilotage. Celui qui est le plus près va toujours gagner – il suffit de connaître la fréquence d’émission (un simple scan des fréquences suffit). En effet, celui qui est plus près émettra toujours une onde plus puissante que celui qui est plus loin. Les ondes étant additives par nature, saturer la ou les fréquences va provoquer un brouillard (par addition soustraction), rendant impossible la téléopérabilité.

      Bien entendu, dans le dernier cas, le brouillage brouille tout le monde…

      Alors, comme d’habitude avec les extrémistes de la conclusion, un drone a un domaine d’emploi dans lequel il est efficace, mais il ne remplacera jamais tout. Un HA dronisé ? Pourquoi pas. En sus d’un habité.

  9. blavan dit :

    A part le nucléaire qui est notre défense ultime, il ne faut avoir et produire que ce que nous pouvons vendre à l’export. Nous n’avons pas comme les américains la masse financière pour nous permettre d’avoir une panoplie complète d’armement. Un peu de pragmatisme, si nous ne pouvons plus vendre de Tigre, alors il faut passer à autre chose.

  10. Fralipolipi dit :

    un helico gyrodine, type RACER ou un peu plus gros, pour délivrer de l’armement en nombre, a des vitesses très rapides, et pouvant donc frapper vite même à des distances éloignées,
    …. et couplé à un drone helico de combat, idealement également gyrodine, pour delivrer de l’armement en moins gd nombre, mais plus proche de la ligne de front, voire totalement dans la mêlée,
    et pouvant aussi assurer les missions de reconnaissance.
    … peut etre une bonne solution ?!

    • NRJ dit :

      @Fralipoli
      Le Racer serait trop lourd pour un hélicoptère d’attaque. Même plus léger il restera plus vulnérable qu’un appareil comme le Tigre. Ce n’est pas une solution.

      • Fralipolipi dit :

        @NRJ
        Pas d’accord.
        Le Racer sera bien plus rapide et manœuvrant que tout ce qui est connu, et ne sera pas plus lourd … qu’un Apache.
        Et si on compare à un Mi24, ce sera le jour et la nuit.
        Au delà de cela, l’idee n’est pas de l’envoyer directement au casse pipe, mais plutôt :
        – de bénéficier de sa vitesse pour apporter rapidement de la puissance de feu aux endroits requis
        – rester pas mal en retrait de la ligne de front … comme le font UK et US avec leurs Apache.
        Les drones, complémentaires, assureront le feu et la reconnaissance rapprochés.
        .
        Autre avantage du Racer, il sera hyper polyvalent.
        Idéal pour la RESCO, il pourra permettre de déployer des Commandos plus vite et loin que jamais, tout en assurant ensuite de la sécurisation de zone.
        .
        De mon point de vue, vitesse (on parle de 400km/h en vitesse de croisière, pas loin des 500km/h en vitesse max) + longue endurance de vol + ultra polyvalence = gage d’efficacité.

        • NRJ dit :

          @Fralipoli
          « et ne sera pas plus lourd … qu’un Apache » à charge utile égale, je demande à voir. On en saura plus au cours de l’année, mais avec les deux moteurs latéraux, je ne vois pas comment il pourrait être plus léger qu’un hélicoptère classique.

          Pour les opérations spéciales je suis d’accord que le Racer aura une grande plus value, à l’image de l’Osprey américain. Il pourra en effet frapper loin et (relativement) vite.

          Par contre, c’est pour les missions de haute intensité que je ne suis pas d’accord. Vous dites : « rester pas mal en retrait de la ligne de front … comme le font UK et US avec leurs Apache ». Sauf que ce n’est pas ce qu’on attend d’un tel appareil. Pour ce genre de missions, les drones et munitions rôdeuses feront tout aussi bien pour une fraction du prix. Par contre, il y a au combat un besoin d’un canon de 30 mm pour frapper les fantassins ennemis (dans une tranchée en Ukraine ou dans des bâtiments en Irak), ainsi que des roquettes pour neutraliser un ennemi dont on ne connait pas la position précise (parce qu’il se camoufle, par exemple). Une munition rôdeuse a besoin de la position exacte, l’hélicoptère peut applatir une zone.
          Pour faire ces deux missions, le Racer serait à mon avis plus vulnérable avec ces deux moteurs latéraux qu’un hélicoptère comme le Tigre. Par ailleurs, je pense qu’un tel hélicoptère est plus adapté pour les vols que pour les sauts d’obstacles en obstacles que font les hélicoptères d’attaque actuels.

  11. Rakam dit :

    Un putain de drone ! Franchement il fallait y penser…

  12. JILI dit :

    Pour le nom, il est tout trouvé le « Smilodon » ou le tigre à dents longues. Le tigre pour la combativité et les dents longues pour nommer ses ambitions démesurées de destruction. Là, je plaisante et bien sûr que pour le futur, il est quasiment certain qu’il sera robotisé, tout comme beaucoup d’autres armes et matériels, qui en plus diminueront considérablement les risques mortels pour les soldats. Tout comme et contrairement à ce qu’a dit précédemment le général Schill, la robotique et l’IA vont sérieusement modifier les tactiques de combat. Lorsqu’on suit les progrès scientifiques, on est effaré par ce qui va être conçu d’ici quelques années, et il y en a une qui est sidérante pour ce qu’elle va permettre de réaliser à l’homme, à savoir d’ici 20 à 30 ans, l’hibernation de l’homme durant de nombreux mois et années. Bref, le début des voyages spatiaux et la conquête spatiale !

  13. Castel dit :

    L’analyse du General Schill vient conforter ce que je pensais à ce sujet :
    Si l’hélicoptère d’attaque pourra sans doute avoir encore quelques utilités dans l’avenir, dans la plupart des cas, il sera remplacé avantageusement par des drones, car, pourquoi risquer la vie des équipages, lorsque le travail pourra être effectué par des robots, avec peut-être un peu moins de précision, mais dans des zones peu sécurisés.
    Par contre, si il s’agit de transporter un groupe de combat, l’utilisation d’un hélicoptère armé genre Mi-24, permettrait de renforcer leur action sur le terrain, après les avoir déposé au plus près, celui-ci pourrait leur faciliter la tache en essayant de neutraliser les positions ennemies qu’il serait susceptible d’apercevoir.
    Etant entendu qu’il ne le ferait que s’il en détectait, son rôle principal étant l’observation et l’éclairage après les avoir déposé pour s’assurer de leur sécurité, mais pour cela, un armement efficace semble nécessaire, en cas de mauvaises rencontres.
    En résumé, essayer de combiner le transport et l’appui, mais contrairement à l’hélicoptère d’attaque, si possible en zone sécurisée, et utiliser des drones d’attaque en zones incertaines…

    • NRJ dit :

      @Castel
      Sauf qu’il y a des missions pour les hélicoptères d’attaque qui nécessitent l’utilisation d’un canon de gros calibre. Ce n’est pas les munitions rôdeuses et les drones qui reprendront de telles missions à leur compte.
      A partir de là, garder un hélicoptère d’attaque est nécessaire. Ça peut être pas mal pour vider les tranchées russes en Ukraine par exemple…

      • fabrice dit :

        100% d’accord, c’est le retex israélien, Israêl compte d’ailleurs commander deux escadrons d’Apache supplémentaire aux USA. Pour le canon de 30mm. Cela n’empêche qu’il faut des drones aussi…

      • Castel dit :

        @NRJ
        C’est peut-être pour cela qu’il y aurait une différence entre un drone, même de grande dimension et un hélicoptère robotisé, dans la mesure ou sa taille permettrait d’emmener éventuellement du gros calibre, mais dans ce cas, sa furtivité en prendrait un coup, et il serait aussi facile à abattre qu’un hélicoptère classique, mais au moins, on économiserait la vie des équipages, ce qui ne serait pas si mal.
        Par contre, au niveau des coûts, je vous laisse deviner ce que reviendrait la perte d’un tel bijou de technologie, alors qu’un drone même de grande dimension serait beaucoup moins couteux, et avec une capacité d’emport non négligeable…..

        • NRJ dit :

          @Castel
          « mais au moins, on économiserait la vie des équipages, ce qui ne serait pas si mal. ». Au prix d’une vulnérabilité au brouillage (qui met actuellement 70% des drones ukrainiens HS actuellement) si c’est un drone, et d’une inefficacité certaine si c’est un robot tueur (car oui, l’IA est encore très loin de remplacer le pilote et le gunner, si tant est que ce soit possible un jour).

           » alors qu’un drone même de grande dimension serait beaucoup moins couteux, et avec une capacité d’emport non négligeable… ». Pourquoi un drone doté de la même taille et des mêmes capacités serait t’il moins cher qu’un hélicoptère piloté ? Ce serait même l’inverse, puisque le coût du matériel serait identique, et pour le drone il faudrait acheter une station de guidage et des satellites pour contrôler le drone.
          L’hélicoptère piloté serait forcément moins cher. Après il y aurait la vie d’équipages, c’est vrai. Mais vu les prix en jeu, on ne s’amuserait certainement pas à perdre des appareils, drones ou non, et robot ou non.

      • Lpn dit :

        je reste dubitatif, sur cette réflexion du CEMAT. il dit défendre le contact humain et le placé au centre de ses préoccupations. Mais on voit que c’est du vent. Il est vrai que les robots obéissent sans broncher et ça que moins chères. bref le roi de la com et politisé.

  14. Conan le Barbare dit :

    Traduction : « on ne change rien »… j’adore l’argument bidon de fin « 70% des drones sont neutralisés » oui petit génie comme 70% des hélicoptères de combats mais au moins on a pas perdu des dizaines et des dizaines de pilotes et on y aura pas bêtement dépenser des milliards !
    L’argument de Boudanov est très con lui aussi… personne n’a dit que les drones iront planter le drapeau dans la tranchée d’en face, par contre les drones « nettoierons » cette tranchée pour qu’un humain aille le faire… et dans le cadre du sujet de l’article ; l’hélicoptère de combat non plus ne plantera pas de drapeaux.

    • dolgan dit :

      La différence, c est qu un helicoptere fera des centaines de missions. Un drone offensif, c est moins de 3 (et parlons pas fpv).

      Lors de chaque vol, il délivrera beaucoup plus de puissance de feu qu un drone.

      PS: attention scoop, les opérateurs de drone meurrent aussi a la guerre. sans doute plus que les pilotes d helico.

  15. KOUDLANSKI Romain dit :

    Allez go ,on regarde un loyal wingman version hélico tout en développant le successeur du tigre qui sera habité à l’instar du NGF et du MGCS.

    • Kobayashi Maru dit :

      Et vous financez comment le MGCS, le SCAF, le successeur du tigre alors que les moyens pour le standard 3 du Tigre sont aux abonnés absent, les SUFFREN, le RAFALÉ F5 et le NEURON, le PANG vous les commander par 3 exemplaires ( sauf hélas le PANG et les autres n’ont qu’à trembler ?

      • PK dit :

        En coupant les allocs à la 5e colonne installé sur notre territoire ? Rien que la « politique de la ville » (euphémisme pour dire qu’on file de l’argent pour calmer les « grands frères »), on a de quoi financer un PAN pratiquement chaque année…

      • KOUDLANSKI Romain dit :

        Le successeur du tigre , on peut faire un programme en commun, comme le NGF et le MGCS , avec des pays qui ont ,la même vision que nous .

    • Jo666 dit :

      vaut mieux un adac v à réaction

  16. ONERESQUE dit :

    La guerre russo-ukrainienne a fait apparaître d’une part : UN bouleversement de contexte du théâtre aéro-terrestre et d’autre part : DES confirmations de sa nouvelle dangerosité extrême pour les « choppers » :

    1> Ce qui a fondamentalement changé en air-sol depuis 2 ans, c’est cette capacité à placer PARTOUT sur la ligne de front et jusqu’à 20 km de celle-ci, des mini-postes volant de surveillance optique/ IR…….Les drones !!!…Quadcopter ou autres. Plus opérationnels dans la journée que la nuit, certes, vu les faibles résolutions discriminatrices de leurs IR/ intensification de luminance, ces FPV et compagnie de tous types, TRAQUENT, découvrent, débusquent, espionnent, poursuivent et…..frappent impitoyablement TOUT ce qui est d’intérêt, du MSTA-S 152 mm au fantassin individuel, en passant par le T-62, T-72, BMP , des centaines de cibles déjà détruites….

    2> En sol-air, il y a eu moins de changement, moins d’inédit à affronter depuis le 24 février 2022. Depuis l’arrivée en 1948 des ZSU 23-4, puis vers 1970 des SA-6, SA-8 OSA, SA-9 GASKIN et suivants, tous accompagnateurs de régiments soviétiques, les occidentaux avaient suivi avec les ROLAND, CROTALE, CHAPARRAL, GEPARD et nombreux autres…. L’OTAN avait répondu aussi avec les mêmes principes de diffusion des Manpads que ceux de la doctrine d’emploi soviétique du SA-7 STRELA, grâce à l’arrivée des STINGER, puis du RBS-70, du Starstreak et du MISTRAL.

    3 > Les EM des armées savaient pertinemment donc depuis 50 ans que les hélicoptères seraient confrontés en CHI à un mur dense de systèmes qui leur rendraient la tâche très très ingrate. Pour contrer l’inéluctable perspective de l’interdiction du théâtre aux hélicos par l’infanterie, on en était venu donc à élaborer depuis 30 ans une tactique qui consistait au masquage derrière ligne d’arbre / ciblage au viseur en boule optronique surplombante / excursion saut-de-puce 10 s et tir de HOT, MMP ou HELLFIRE….en mode « tire et oublie », si c’était possible, ou en filoguidé tout en restant semi-planqué derrière la végétation….

    4> Le souci 2024, c’est que la nouvelle capacité de surveillance basse altitude par drone, la 1> inédite air-sol, s’est révélée être AUSSI terriblement dangereuse pour les hélicoptères en Ukraine. Combien de Mi-8, de Ka-52 n’ont-ils pas été découverts par un FPV de reconnaissance stationnaire à 150 m d’altitude, en train se faufiler entre plusieurs haies de gros arbres et futaies ? Ce signalement étant immédiatement suivi d’effet par une désignation rapide aux SA-7, STINGER et Starstreak locaux des2 bords. D’innombrables panoramas vidéo de plusieurs dizaines de minutes de ces traques hélicos par drone et des lancement Manpads consécutifs, suivis de descentes en flammes tragiques, sont visibles sur les chaînes YT couvrant la guerre …. The Sun, Skynews, The Telegraph, Untold News, Warthog Defense…etc…

    5> L’analyse actuelle faite par les prévisionnistes occidentaux et les stratèges US sur la violence du « changement de paradigme vulnérabilité hélicoptère », est donc particulièrement pertinente et éminemment justifiée. L’abandon du FARA en est une excellente illustration. Ce qui est évoqué ci-dessus par le Général Schill et OPEX360 reste aussi particulièrement bien vu….les belligérants d’un CHI aéro-terrestre trouveront TOUJOURS les moyens d’intensifier les moyens de guerre électronique et de rompre la liaison de données opérateur-drone. Que ce soit en finesse par craquage cyber de clé de pilotage sur la gamme de fréquences détectées autour du drone ou, en mode BRUTAL, par la puissance kW de crête des faisceaux saturant d’un fusil MHz. Sans compter aussi, bientôt, les paraboles de focalisation de faisceaux micro-ondes de « grillage » complet de toute électronique, une arme américaine récemment mise au point qui ne devrait pas tarder à se répandre sur le champ de bataille…

    6> Conséquences de tout cela, en plus du fait que ses capacités d’emport sont insuffisantes, le DRONE ACTUEL ne peut effectivement PAS être le remplaçant de l’hélicoptère, un vecteur devenu quand même hyper-vulnérable…La aussi, l’analyse ci-dessus est juste et, de plus, bien criblée par le RETEX ukrainien…………ALORS ? et bien, il va falloir….. INNOVER massivement !!!! ….pour sortir de cette double impasse, entre le marteau hélico-pigeon de foire et l’enclume drone-vecteur très limité en capacités opérationnelles….

    7> Une des pistes probablement suivie sera d’en venir à concevoir une espèce de très gros Quadcopter (ou Hexa), plus optimisé en furtivité radar et IR, de taille conséquente ( genre 1,5 x 6 x 6 m ), capable de porter (mini) 2 HELLFIRE ou 2 MMP, une boule optronique longue portée, un système ECM-ECCM anti-SAM, de grosses batteries Li-Ion, une centrale de nav inertielle non brouillable (pas du 100% GPS)….IL FAUDRA SURTOUT qu’il soit doté d’une IA très poussée, capable de processus de décisions complexes (assignation autonome d’objectifs suivant évolution du contexte, changement de tactique d’approche si SAM détecté, déclenchement contre-mesures, manœuvres évasives etc…….etc…)

    • ONERESQUE dit :

      ZSU 23-4 – études fin années 1950 – Mise en service 1962. correctif.

    • Le futur est déjà là... dit :

      @ONERESQUE … alinéa 7
      en regardant Terminator un passage montre la guerre futur avec un drone d’envergure de moins de 6m env. équipé de 2 turboréacteurs basculant avec I.A. qui scrute un secteur à la recherche d’humains… tirant des missiles guidés sur un 4×4…

    • PK dit :

      « La guerre russo-ukrainienne a fait apparaître d’une part »

      Surtout la vulnérabilité des armées occidentales à tenir un conflit long. La seule véritable confirmation est que sans une supériorité aérienne sur le terrain, la doctrine occidentale est mortelle, car trop chère, trop élitiste, trop échantillonnesque.

      Or si le prochain adversaire de l’occident est typé russe ou chinois, il est très peu probable que l’occident soit capable de raser la DA de ces pays. Donc on se retrouvera ipso facto dans une situation ukrainienne, avec des adversaires équipés et entraînés pour le temps long.

      Bien entendu, dans le cas très suicidaire où un débile mentale enclencherait une guerre contre une puissance nucléaire…

    • Félix GARCIA dit :

      « INNOVER massivement !!!! ….pour sortir de cette double impasse, entre le marteau hélico-pigeon de foire et l’enclume drone-vecteur très limité en capacités opérationnelles…. »
      —> « marteau hélico-pigeon de foire » —> J’adore ! ^^

      Pour moi, il y a plusieurs voies intéressantes :
      – Le RACER : on reste dans l’hélico « classique », mais avec de sacrés atouts.
      – Les lanceurs internes qui donnent « de l’allonge » et augmentent la capacité d’emport en armements sans changements majeurs sur les cellules : LMP pour hélicos, à travers les portes latérales ; munitions rôdeuses, missiles, effecteurs déportés, leurres dronisés …
      – Travailler sur l’armement : missilerie plus longue portée, munitions rôdeuses anti-radar …
      – Les effecteurs déportés : VSR700, R2-150 …
      – La « mécanique quasi pure » : Gazelle, Cabri G2 …
      – Les synergies interarmes/interarmées

  17. charly10 dit :

    En 2015 un démonstrateur as350 Ecureuil avait été testé sur la base d’Istres en mode télépiloté avec succès.
    Ce jour-là je postais à mes anciens camarades pilotes ALAT, « la fin du métier que nous avons connu est proche, nous en avons profité, c’est bien dommage pour les futurs ; ils ne connaitront que des cockpits fixes sans les sensations ». Et ce n’est peut-être pas plus mal dans ce type de missions.
    Et bien ça se précise ; Aux Retex Ukraine Russie, on voit bien la limite de l’emploi des hélicos d’attaque, un peu trop sensibles au missiles type Man pad. Economie de personnels, mais surtout économie de cout (Fabrication et MCO) LE PRIX DE CES ENGINS DEVIENT PROHIBITIF, A la cadence de destruction constatée dans ce type de conflits, l’ère des drones d’attaque est ouverte.
    L’hélico de transport dans le cadre appui logistique y survivra certainement, et encore ….

    • Achille-64 dit :

      Et pour les opérations aéroportées, dans ce type de guerre, idem …
      Peut-on imaginer qu’il existera une supériorité aérienne au dessus d’un tel champ de bataille ?

  18. tnato dit :

    Une bonne nouvelle pour les équipages de l’ALAT si conflit de HI : tout ce qui vole est voué à une destruction rapide. J’attends l’armée de l’air annoncer cela pour le remplaçant du rafale 🙂

  19. Sylvain dit :

    Il est bon d exploiter le retex de la guerre en Ukraine, mais il faut l analyser avec du recul. Dans une situation de guerre de tranchées avec une forte défense aérienne, l hélicoptère est vulnerable et ne se justifie peut être plus. tout comme le char de combat. Je suis partisan du drone et de son emploi, même s il faut reconnaître que la France a raté le coche à au moins 3 reprises. Il faut cependant se garder de jugements hâtifs. la prochaine guerre ne sera peut être pas de haute intensité, mais peut être d intensité modérée (type Armenie). On ne peut pas exclure le retour des conflits asymétriques, pour lesquels les hélicoptères ont un rôle essentiel. Donc, oui pour exploiter le retex Ukraine, mais attention à ne pas limiter la vision stratégique car supprimer une capacité prend 2 à 5 ans. Mais la reconstituer peut prendre 15 à 20 ans, voire devenir impossible

  20. Stakhan Vada dit :

    La technologie des drones présente des faiblesses notamment en termes de brouillage et d’appréciation de la situation tactique. L’IA pourrait apporter une plus-value dans ces deux domaines mais jusqu’où ? Pour ma part je pense qu’il conviendrait d’intégrer ces futurs hélicoptères-drones dans la manœuvre d’aujourd’hui c’est à dire aux côtés d’hélicoptères pilotés et de ne pas choisir entre les deux.

  21. convertor dit :

    Il manque quand même une donnée importante du problème à ce « choix » entre hélicoptères d’attaque et drones : si on ne peut pas faire les deux tout seuls parce qu’on n’a pas les moyens, il se peut que l’Europe, elle, ait les moyens. Peut-être pas pour aller « jouer » dans le sable du Sahel mais pour se défendre contre Poutler, c’est plus probable. Evidemment pas sous « commandement français, cependant. Il va falloir innover d’abord dans ce domaine, amha.

  22. Roland Desparte dit :

    Et si on « robotisait » le Tigre ? En lui adjoignant tous les brouilleurs ad hoc…

  23. Lado dit :

    Mr Lecornu (et le Gal Schill) applique les méthodes éprouvées enseignées dans les stages RH de « conduite du changement  » ..
    Si vous avez decidé de tourner à D (et que cela est nouveau /inquietantpet être) pour les équipes, annoncez dans un premier temps que vous vous posez la question d’un changement de direction, (la majorité aura intégré..) puis annoncez ensuite que .. »bien réfléchi »..c’est à D..
    Comme indiqué plus haut dans tous les commentaires la difference entre un hélico robotisé, un drone, voire une munition rôdeuse est assez « sémantique »..Au « bout du bout » il n’y a .. »pas de pilote dans l’avion »..C’est beaucoup moins cher , »consommable »en cas de problèmes (fréquents) economiquement et surtout politiquement, avec une efficacité offrant des marges de progression importantes

  24. Thierry le plus ancien dit :

    l’immense majorité des drones utilisé par les deux camps en Ukraine sont des drones civils bricolés pour délivrer des munitions ou observer et sont hyper vulnérable au brouillage car non conçu pour y résister, et c’est aussi le cas de bien des drones de première génération à vocation militaire qui n’ont aucune protection non plus. Ces drones là sont déjà dépassés et il est certain que la seconde génération sera mieux protégé du brouillage, mais pas invulnérable non plus; Un hélico avec un pilote à bord offre la certitude de passer à travers ce brouillage, ne serait-ce que pour détruire la source du brouillage et permettre ensuite aux drones de passer.

    N’espérez pas d’élimination des hélicos de combat avec pilote, ils sont encore là pour longtemps et très utile à la tache. Il faudra attendre plus d’une centaine d’années pour s’en passer totalement, peut-être même bien plus, et il se peut même aussi que ça n’arrive jamais !

    C’est la même problématique que pour les avions de chasse avec les Loyal wingman, le drone n’est qu’un suppléant de l’avion avec pilote. Quant à l’intelligence artificielle ça ne change pas la donne, ce sera pour les drones qui pourront alors se passer de la tutelle d’un chasseur avec pilote, mais en aucun cas le remplacer, car le pilote offre des avantages et des inconvénients et le drone A.I d’autres avantages et inconvénients, c’est complémentaire (et non concurrent) dans des gammes d’utilisation très différente.

  25. Madmax dit :

    terminator n’est pas loin !!!

  26. kaiox dit :

    L’hélicoptère habité ne serait il pas au contraire une excellente plateforme pour une variété de mission moyennant quelques upgrade

    -chasse au drone: les missiles sol air longue portée sont trop cher pour les drones, les canons et manpad ont une faible portée; avec une vitesse de près de 300 km/h, en liaison avec une détection longue porté depuis le sol (type GM400/GM200) l’hélicoptère peut vite se déplacer pour traiter les drones avec son canon 30 mm, voir ses mistral

    -Ne pourrait on pas lui ajouter des missiles air air moyenne portée (type mica/sparrow/iris) pour faire de l’escorte défense air air de troupes en mouvement ou d’un convoi naval (en se servant des mistral comme mini porte avion dans ce cas)? 4 hellfire pèse dans les 180 kg soit plus que ces missiles (autour de 100kg donc on pourrait avoir une configuration escorte à 4 mistral+2 mica. Les cibles pourrait lui être communiquer par les radar de surveillance (sol type GM400, ou radar du groupe naval) voir par l’ajout d’un radar dérivé du RBE2 en simplifié ajouté au dessus du rotor comme sur l’apache (le tigre a déjà eu dans sa version allemande un capteur optique a dessus du rotor, il faudrait le remplacer par le radar). AVec cela on pourrait avoir une défense jusqu’à 60 voir 80 km autour des tigre de protection, difficilement réalisable avec des moyen sol air en mouvement, de quoi éloigné les hélicoptère ennemi voir menacé certains chasseurs; les drones serait eux traiter par canon/mistral

    -Pour l’attaque pur anti char ou en saturation a base de roquette, j’ai vu sur wikipedia (je ne sais pas la fiabilité) que l’iris t pourrait détruire un autre missile sol air ou air sol (The IRIS-T is able to intercept fast-moving and miniature targets, such as air-to-air/surface-to-air missiles). Ne serait il pas possible d’avoir la même fonctionnalité sur les mica ou mistral (ou de porter l’iris sur tigre même si ce serait mieux avec ceux qu’on utilise déjà sur d’autre plateforme) afin que l’hélicoptère puisse avoir une autodéfense contre les manpad? Le canon de 30mm pourrait agir en complément également?

    Kaiox

    • Avekoucenzeh dit :

      Pour dire « et même », l’adverbe « voire » convient (car c’est son sens) mais pas le verbe « voir » (qui n’a pas cette signification).
      Ces deux mots sont homophones mais n’ont aucun rapport étymologique.

      Traiter les drones avec son canon de 30 mm, voire ses Mistral.
      Les cibles pourraient lui être communiquées par le radar de surveillance, voire par l’ajout d’un radar dérivé.
      On pourrait avoir une défense jusqu’à 60, voire 80 km.
      De quoi éloigner les hélicoptères ennemis, voire menacer certains chasseurs.

  27. benoit dit :

    pas évident tout cela… sur le papier peut être qu avec du rêve on y arrive.

    mais la réalité c est qu un drone de plusieurs tonnes pose beaucoup de défis.

    si un hélicoptère est un amplificateur d effets alors le plus simple est de le remplacer par une multitude de drone mono mission.

    le tigre avant d être une arme volante est surtout une plateforme de capteurs avec le chef d orchestre à bord.

    pas sur que les drones puissent faire pareil surtout pour l appuie rapproché et les évacuations d urgence…

    l hyper technologie sur le champ de bataille a du sens mais est aussi une impasse.

    le Sahel a montré la supériorité tactique mais ça s est arrêté là

  28. aleksandar ( troll J3 ) dit :

    Trop de précipitation.
    On est sur du programme 5/10 ans.
    Il serait peut être bon d’attendre la suite des opérations pour juger de ‘utilité de l’hélico et voir ce que font les russes, qui sont pour le moment les plus gros utilisateur en configuration de guerre. et les ………chinois.

  29. EchoDelta dit :

    La solution : développer un hélicoptère d’attaque en Commande découplée, qui permettra de brancher un contrôle automatique pour suppléer les équipages si cela s’avère nécessaire ou intéressant ou que l’on a plus de pilote d’hélico fate de RH.
    Tous les objets militaires devrait maintenant avoir une architecture électronique permettant de brancher un « pilote automatique » ou déporté avec plus ou moins de fonction d’autonomie.
    Ca laisse les moyens de les avoir en Habité ou non, et de prendre plus ou moins de risque selon la mission.
    Actuellement toutes les avions civiles ou les automobiles développées sont en « drive by Wire » c’est à dire pilotables par un robot en commande filaire (via des bus de données), avec plus ou moins de planification de missions en fonction de l’argent que l’on veut mettre dedans, du risque que l’on veut prendre et de la maturité des technologies.

  30. Etienne dit :

    Bonjour à toutes et à tous,

    J’espère que ce vœu du Général Schill ne sera pas un vaou pieux. Car, rappelons-le, dans notre pays, une démocratie, il n’est pas le décideur des orientations pour notre Armée. Ce sont les représentants des Français, (députés et sénateurs), sur les conseils éclairés par les généraux et autres conseillers militaires qui décident.
    Oui, car les militaires, comme tous les fonctionnaires, mettent en œuvre les décisions prises par les représentants des français. En théorie !
    Car, en France, depuis trop longtemps, quelques politiques se sont arrogés le droit de décider pour tous !
    1/ Ce qui a donné des décisions parfois REVUES A 180°. Comme, par exemple, en novembre 2018, Macron annonce la fermeture de 14 réacteurs nucléaires ; en octobre 2021, Macron annonce un plan de 30 milliards d’euros pour relancer la filière nucléaire et garantir notamment l’indépendance énergétique.
    2/ Ce qui donne aussi des décisions ERRONEES comme, selon moi, le démantèlement de nombreuses infrastructures militaires et la fin du service militaire obligatoire.
    3/ Ce qui donne encore des décisions trop TARDIVES, comme la lenteur d’investir massivement dans la dronisation. C’est le cas avec le remplaçant de l’hélicoptère d’attaque.

    Donc, je reste sur mes DEUX recommandations… qui n’engagent que le simple cotoyen que je suis…

    1/ INVESTIR MASSIVEMENT DANS LA DEFENSE NATIONALE
    J’estime aussi que la France devrait investir massivement des milliards d’€ dans son industrie de l’armement pour la soutenir et développer sa souveraineté militaire, avec quelques alliés bien choisis (Inde, Emirats, Brésil, Argentine, …).
    Des milliards d’€ dépensés/investis aujourd’hui, ce sont des retours sur investissement pour plus tard.

    2/DEVELOPPER MASSIVEMENT DES DRONES
    J’estime que l’avenir est aux drones, dans toutes les composantes de l’art de la guerre.
    On l’a vu ces dernières années (Haut-Karabakh, Balkans, Asie centrale…) et on le voit actuellement avec la guerre en Ukraine.
    Zapper la dronisation, voire zapper la généralisation, c’est zapper des sauts de technologie. C’est aussi courir un très gros risque de se faire dépasser pour plusieurs décennies par des pays qui ont déjà misé sur la dronisation, y compris des petits pays à l’industrie de défense moins importante que celle de la France.

    Bien à vous.

  31. Roland Desparte dit :

    Le conflit auquel nous assistons en Ukraine montre-t-il que l’hélicoptère deviendra bientôt obsolète ?
    L’avis de l’industriel : https://www.airbus.com/en/newsroom/stories/2023-06-wave-hello-to-the-future