Un chasseur-bombardier F-35B de l’US Marine Corps porté disparu après l’éjection de son pilote

Le 17 septembre, après avoir décollé de la « Marine Corps Air Station » de Beaufort pour un vol d’entraînement, le pilote d’un chasseur-bombardier F-35B du Marine Fighter Attack Training Squadron 501 [VMFAT-501] s’est éjecté de son appareil après avoir signalé un « incident » à bord, alors qu’il survolait les environs de la base de Charleston [Caroline du Sud], où son équipier s’est posé par la suite.

Seulement, si le pilote éjecté a pu être rapidement récupéré sain et sauf avant d’être placé en observation dans un hôpital local, son F-35B reste pour le moment… introuvable. Des recherches sont en cours dans une zone englobant les lacs Moultrie et Marion et les autorités de la base de Charleston ont lancé un appel à l’aide aux habitants de la région.

Le problème est que le F-35B était en mode « pilotage automatique » au moment de l’éjection… Aussi, il a très bien pu voler pendant plusieurs minutes avant de s’écraser. Ce qui ne serait d’ailleurs pas une première.

En effet, en 1970, un Convair F-106 Delta Dart du 71st Fighter-Interceptor Squadron avait été retrouvé quasiment intact, dans un champ enneigé, alors que son pilote s’était éjecté, faute d’avoir pu reprendre le contrôle de l’avion, parti dans une vrille à plat. Cet incident est connu sous le nom de « Cornfield Bomber »… qui est d’ailleurs impropre puisque le F-106 était un intercepteur. Puis, quelques semaines avant la chute du Mur de Berlin, en 1989, un MiG-23 soviétique s’était écrasé à Courtrai [Belgique] après avoir parcouru 900 km sans personne aux commandes, son pilote ayant reçu l’autorisation de s’éjecter après avoir signalé l’arrêt de son réacteur…

Dans le cas du F-35B porté disparu, un porte-parole de la base de Charleston a confié au Washington Post que le transpondeur de l’appareil ne « fonctionnait pas pour une raison que nous n’avons pas encore déterminée ». D’où l’appel lancé à la population pour tenter de le retrouver.

« L’avion est furtif, il a donc un revêtement et une conception qui le rendent plus difficile à détecter qu’un appareil normal », a rappelé ce porte-parole. Cela étant, pour des vols d’entraînement, les F-35 sont généralement équipés de réflecteurs radar [appelés « lentilles de Luneberg »]. A priori, celui qui est porté disparu en était dépourvu…

Avec le plein de kerosène, un F-35B a une autonomie d’environ 1670 km… Aussi, l’appareil recherché aurait pu très bien parcourir plusieurs centaines de kilomètres avant de chuter… Tout dépend du carburant qui lui restait au moment de l’éjection de son pilote. En outre, une autre inconnue est le cap qu’il a suivi.

Quoi qu’il en soit, il s’agit du cinquième incident sérieux impliquant la variante STOVL [décollage court / atterrissage vertical] du F-35 au cours de ces cinq dernières années. Si leurs causes sont différentes [erreur humaine, problème technique], tous se sont soldés par la perte de l’appareil.

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