La force aérienne belge assouplit ses critères médicaux pour le recrutement de ses pilotes

Il n’y pas si longtemps encore, avoir une très bonne acuité visuelle était une condition nécessaire [mais pas suffisante] pour espérer devenir pilote militaire. Mais ce n’est plus tout à fait le cas depuis quelques années.

En effet, en France, l’arrêté du 12 février 2021 « relatif aux normes médicales d’aptitude » applicables au personnel navigant de l’armée de l’Air et de l’Espace [AAE] établit quatre « standards de vision ». Et une « acuité visuelle de loin sans correction […] égale à 9/10, corrigible à 10/10 pour chaque oeil pris isolément » n’est pas forcément éliminatoire pour devenir élève pilote.

Mais la Composante Air de la Défense belge entend aller plus loin dans l’assouplissement des normes médicales pour son personnel navigant. Il s’agit, explique-t-elle, d’éviter de rejeter de « potentiels pilotes motivés et talentueux sur base de critères médicaux très stricts du passé, dont certains sont dépassés ».

Désormais, précise le ministère belge de la Défense, « les personnes dotées d’une vue d’au moins 7/10 peuvent désormais devenir pilotes à condition d’obtenir 10/10 avec leur correction optique [lunettes ou lentilles de contact] ».

D’autres exigences médicales vont aussi être revues à la baisse, notamment en matière d’audition.

« Sur la base des connaissances actuelles des conséquences possibles à long terme, on assiste à un changement d’attitude dans le domaine de l’orthopédie à l’égard des anomalies congénitales courantes de la colonne vertébrale [telles que la scoliose et la spondylolyse] », avance par ailleurs la Composante Air, pour qui il reste cependant nécessaire « d’appliquer des critères médicaux plus stricts au sein de la Défense par rapport au secteur civil ».

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