L’Australie confirme l’achat de 200 missiles de croisière américains Tomahawk pour 830 millions de dollars

[

En mars, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargée des exportations d’équipements militaires américains, publia un avis autorisant l’Australie à se procurer 220 missiles de croisière Tomahawk [dont 200 au standard Block V et vingt autres au standard Block IV All Up Rounds] pour un montant estimé à 895 millions de dollars, le soutien étant compris dans la facture.

L’emplacement de l’Australie »contribue de manière significative à assurer la paix et la stabilité économique dans la région » et il est « vital pour l’intérêt des États-Unis » de l’aider à développer et à maintenir une capacité d’autodéfense solide », avait justifié la DSCA. Et d’ajouter que les missiles BGM-109 Tomahawk, d’une portée supérieure à 1000 km, allaient permettre aux forces de défense australiennes [ADF] de disposer d’une « capacité renforcée de dissuasion contre les menaces régionales ».

Les négociations ont visiblement été menée bon train. En effet, ce 21 août, le ministère australien de la Défense a confirmé l’achat de 200 missiles Tomahawk pour 830 millions de dollars.

« Nous investissons dans les capacités dont notre force de défense a besoin pour tenir nos adversaires en échec loin de nos côtes et assurer la sécurité des Australiens dans le monde complexe et incertain dans lequel nous vivons aujourd’hui », a fait valoir Richard Marles, le ministre australien de la Défense.

Les missiles Tomahawk armeront les trois « destroyers » de la classe Hobart mis en oeuvre par la Royal Australian Navy ainsi que les sous-marins nucléaires d’attaque devant être développés dans le cadre du pacte AUKUS.

Pour rappel, dans la nouvelle stratégie militaire qu’elle a publiée en avril dernier, l’Australie souligne la nécessité de disposer de capacités de frappe à longue portée afin de protéger ses approches septentrionales, dissuader tout adversaire potentiel et « maintenir l’ordre mondial basé sur des règles ». D’autant plus que le pays dépend du trafic maritime pour assurer ses approvisionnements.

D’où l’intention du ministère australien de doter l’Australian Army de systèmes lance-roquettes M142 HIMARS supplémentaires. Le 18 août, la DSCA l’a autorisé à en acquérir 22 exemplaires de plus pour 975 millions de dollars, après en avoir fait autant, l’an passé, pour 20 lanceurs du même type.

Un enveloppe de 1,6 milliard de dollars australiens [environ un milliard de dollars US] sera débloquée pour « accélérer et renforcer l’acquisition de systèmes HIMARS » ainsi que pour financer le soutien et l’approvisionnement en munitions associées, dont le Precision Strike Missile [PrSM], un missile balistique tactique d’une portée de 500 à 1000 km encore en cours de développement chez Lockheed Martin Missiles and Fire Control.

En outre, l’Australie va développer ses propres munitions compatibles avec le HIMARS à partir de 2025, a insisté le ministère.

Enfin, la Royal Australian Air Force n’a pas été oubliée dans les annonces faites ce 21 août puisque Canberra a également confimé l’achat de missiles anti-radar AGM-88G « AARGM-ER » [advanced anti-radiation guided missile – extended range] pour 276 millions de dollars. Ils seront mis en oeuvre par les E/A-18G Growler et F/A-18 Super Hornet… puis, à l’avenir, par des F-35A Lightning II, a-t-il cru bon de préciser.

Photo : US NAVY

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]