Une première flottille de défense côtière verra le jour d’ici l’été 2024

Étant donné que la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30 prévoit d’augmenter significativement le format de la réserve opértionnelle afin d’atteindre le ratio d’un réserviste pour deux militaires d’active en 2035, la Marine nationale, qui en compte déjà 6000 [soit 15% de son effectif] aura plus de latitude pour créer de nouvelles unités. C’est en effet ce qu’avait annoncé l’amiral Pierre Vandier, son chef d’état-major [CEMM], aux députés.

Cet afflux de réservistes lui permettra en effet de renforcer l’appui aux marins d’active, de disposer de compétences clés dans des spécialités sous tension et de renforcer son action littorale par la création de flottilles côtières dédiées.

Lors d’une audition au Sénat [le compte rendu vient d’être mis en ligne, ndlr], l’amiral Vandier a précisé les intentions de la Marine au sujet de ces flottilles côtières.

Ainsi, a-t-il indiqué, la première unité de ce type devrait être « déployée » sur la façade Atlantique d’ici l’été 2024. Et ses « escouades » seront chacune dotées « d’une embarcation semi-rigide, d’un véhicule permettant de la remorquer et d’un drone ». Puis deux autres flottilles côtières verront le jour : l’une en Méditerranée, en 2025, l’autre en Manche-Mer du Nord, en 2026.

« Des antennes sont envisagées dans les départements et régions d’outre-mer [Drom] et dans les collectivités d’outre-mer [Com] », a indiqué l’amiral Vandier.

« L’objectif est à terme d’atteindre 2000 à 3000 réservistes », a-t-il dit. Quant au budget nécessaire pour équiper ces nouvelles unités [embarcations, véhicules, matériel, etc.], le CEMM l’a estimé à « 50 millions d’euros sur l’ensemble de la LPM ».

Quant aux infrastructures nécessaires, la Marine étudie les « solutions les plus légères possibles », a-t-il confié. « Nous souhaitons utiliser l’existant, notamment le foncier de nos sémaphores, et solliciter les mairies pour trouver des terrains », a-t-il expliqué.

La création de ces flottilles côtière viendra en complément du renouvellement des équipements dont sont dotés les sémaphores, certains d’entre eux devant recevoir des drones. Plus généralement, il s’agira de « durcir » la défense maritime, avec l’intention de combler les « angles morts » en matière de surveillance.

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