Le porte-avions britannique HMS Prince of Wales a été remis à l’eau… après 9 mois de réparations

En août dernier, alors qu’il s’apprêtait à mettre le cap vers l’Amérique du Nord dans la cadre de la mission Westlant 22, le porte-avions britannique HMS Prince of Wales n’alla pas plus loin que l’île de Wight… en raison d’une rupture d’un accouplement SKF au niveau de sa ligne d’arbre tribord [qui relie les machines à l’hélice]. Aussi fut-il remorqué vers le chantier naval de Rosyth [Écosse] pour y être mis en cale sèche, tandis que son « jumeau », le HMS Queen Elizabeth, dut le remplacer au pied levé.

Seulement, il apparut que la ligne d’arbre babord présentait également des signes de faiblesses… Ce qui nécessita des travaux de maintenance préventifs. Évidemment, cela ne fut pas sans conséquence sur le montant de la facture des réparations, celui-ci étant passé, en février, de 3 à 20 millions de livres sterling, selon le quotidien « The Times ». Puis à 25 millions quelques semaines plus tard.

Cela étant, un porte-parole de la Royal Navy assura que le HMS Prince of Wales quitterait la cale sèche au cours du mois de mai. Ce qui était optimiste… car les réparations ont pris plus de temps que prévu. Et ce n’est que le 21 juillet que la navire de 65’000 tonnes a été remis à l’eau, après un chantier qui aura duré 9 mois. Cela étant, cette longue immobilisation aura permis de lui apporter quelques « améliorations significatives », dont la nature n’a pas été précisée par la marine britannique.

Pour autant, le HMS Prince of Wales n’est pas encore de nouveau opérationnel étant donné qu’il devra subir quelques essais avant réintégrer la flotte britannique. « Une fois au mouillage et en eau plus profonde, l’équipage du navire testera les machines et donnera vie à ses systèmes – avant de naviguer sous les emblématiques ponts du Forth en route vers Portsmouth », a en effet indiqué la Royal Navy, via un communiqué.

« Nous remettons le HMS Prince of Wales en service en tant que navire de guerre le plus avancé jamais construit pour la Royal Navy. Cette année, nous exploiterons des F-35, des V-22 Osprey, des drones et des hélicoptères RN Merlin […] et progresserons vers un déploiement mondial en 2025 », a déclaré le capitaine de vaisseau Richard Hewitt, le « pacha » de ce porte-avions.

Quoi qu’il en soit, depuis son admission au service actif, en décembre 2019, le HMS Prince of Wales a pratiquement passé deux fois plus de temps dans un chantier naval qu’en mer [515 jours d’immobilisation contre 267 jours de mission]. À l’issue de ses essais, le porte-avions devrait mettre à nouveau le cap vers les États-Unis à l’automne prochain.

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