L’armée de l’Air et de l’Espace a organisé un nouvel exercice de « génération de force » avec des Mirage 2000-5

Si les exercices de type « Elephant Walk », qui consistent à aligner sur une même piste et à faire décoller tous les avions d’une même unité afin de démontrer son état de préparation ainsi que les savoir-faire de ses pilotes, tendent à devenir de plus en plus fréquents au sein de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], il pourrait en aller de même pour les « séquences d’activité et de production de haute intensité et de régénération » [SAPHIR].

Ainsi, un premier exercice de ce type, dit de « génération de force », a été organisé par la Brigade aérienne de l’aviation de chasse [BAAC] en décembre dernier, sur la base aérienne 133 de Nancy-Ochey. Et il a nécessité le renfort d’une trentaine d’aviateurs pour épauler l’escadron de soutien technique aéronautique [ESTA] 15.003 « Malzéville », alors chargé de maintenir en état de vol une vingtaine de Mirage 2000D et B de la 3e Escadre de chasse pendant une quinzaine de jours.

« L’ensemble de la chaîne technique a concentré ses efforts avec un but commun : optimiser les performances de la chaîne de production, de la disponibilité et de l’activité de la 3e escadre. Des scénarios d’engagement variés ont ponctué les missions aériennes : diverses capacités ont été mises en œuvre permettant la consolidation et la fiabilisation des processus », avait expliqué l’AAE peu après la fin de cet exercice « SAPHIR ».

Six mois plus tard, la BAAC en a organisé un second, cette fois sur la base aérienne 116 de Luxeuil. De moindre ampleur, ce nouvel exercice de génération de force s’est déroulé du 21 au 25 juin. Ayant sollicité la Direction de la maintenance aéronautique [DMAé], les industriels impliqués dans le maintien en condition opérationnelle [MCO] et l’ESTA 15.002 « Haute-Saône », il avait pour objectif de garantir le maintien d’une diponibilité moyenne de 12 Mirage 2000-5 [sur 13 « exploitables » pour l’exercice] du groupe de chasse 1/2 Cigognes durant près d’une semaine.

« Au pic de l’activité, ce sont ainsi douze Mirage 2000-5 du groupe de chasse 01.002 ‘Cigognes’ qui ont été engagés sur des missions de défense aérienne comme la protection du territoire ou l’entrée en premier », a en effet précisé l’AAE. Et d’ajouter : « Le bilan est donc positif, car durant la semaine de l’exercice, le savoir-faire du personnel mécanicien de l’ESTA 15.002 ‘Haute-Saône’ aura permis, par une optimisation du plan de charge des maintenances des aéronefs, une activité record de 150 heures de vol, soit environ le double d’une activité hebdomadaire standard, réparties sur 88 missions ».

Il est vrai que l’on avait un peu perdu l’habitude de voir voler autant de Mirage 2000 en formation [jusqu’à 10 appareils, ndlr] durant ces dernières années…

Un tel exercice de « génération de force » ne s’improvise pas… Car il suppose un dialogue constant avec les industriels [et notamment Dassault Aviation, titulaire du contrat verticalisé « Balzac »] et une optimisation de l’approvisionnement en pièces détachées. « Ainsi, l’ensemble des acteurs étatiques et industriels du MCO aéronautique ont travaillé de concert à une augmentation significative du volume d’aéronefs disponibles », a ainsi souligné l’AAE.

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