Israël va commander 25 chasseurs-bombardiers F-35 Adir de plus pour 3 milliards de dollars

En décembre 2016, la force aérienne israélienne [IAF – Israeli Air Force] reçut ses deux premiers chasseurs-bombardiers F-35I « Adir » sur les cinquante commandés auprès du constructeur américain Lockheed-Martin. Et, actuellement, elle en aligne 36 exemplaires, dont certains ont été engagés dans des missions au-dessus du Liban et de la Syrie.

Pour rappel, les F-35I israéliens sont équipés de leurs propres systèmes de guerre électronique, mis au point par Elbit Systems, ainsi que, afin de leur donner l’autonomie nécessaire en vue d’éventuelles frappes contre le programme nucléaire iranien, de réservoirs externes spécifiques supposés ne pas dégrader leur furtivité.

Cela étant, en 2020, l’état-major israélien exprima le besoin de 25 F-35I supplémentaires pour en équiper un troisième escadron ainsi que 25 avions de supériorité aérienne F-15EX « Eagle II » [encore appelés « F-15IA Ra’am II » dans la nomenclature israélienne].

L’instabilité politique, marquée par des élections législatives anticipées à répétition, ne permit pas de faire avancer ces deux dossiers rapidement…

Cependant, en février dernier, un accord fut finalement trouvé pour l’achat des 25 F-15IA Ra’am II. Cette annonce fut faite alors que l’Iran était sur le point de se procurer une vingtaine de chasseurs multi-rôles Su-35 Flanker E, dans le cadre de sa coopération militaire avec la Russie.

Quant à l’achat des 25 F-35I supplémentaires, il vient de franchir une nouvelle étape. En effet, le 2 juillet, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a dit avoir approuvé la recommandation du chef d’état-major de Tsahal, le général Herzi Halevi, de former un troisième escadron équipé avec ce type d’appareil, pour un coût évalué à 3 milliards de dollars. Celui-ci sera en grande partie financé par le programme américain de financement militaire étranger [FMF]. Pour Israël, le montant de cette aide est de 38 milliards de dollars pour la période 2019-2028.

« Lockheed-Martin et le motoriste Pratt&Whitney se sont mis d’accord pour impliquer des entreprises de défense israéliennes dans la production de composants d’avions », a précisé le ministère israélien de la Défense.

Pour autant, la commande n’a pas encore été finalisée… puisqu’elle doit faire l’objet d’une lettre de demande officielle [LoR – Letter of Request] devant être adressée au F-35 Joint Program Office [JPO] du Pentagone. Il s’agit de la première étape du processus de vente militaire à l’étranger. Ce n’est qu’après cette formalité que les détails sur le nombre d’appareils et le prix seront négociés.

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