Deux avions F-5 de la Patrouille suisse sont entrés en collision lors d’un vol d’entraînement
La démonstration que devait faire la Patrouille suisse lors de la 31e Fête fédérale des yodleurs, à Zoug, n’aura pas lieu. En effet, lors d’une répétition, le 15 juin, deux de ses F-5 Tiger II se sont touchés en vol, au-dessus de la commune de Baar, sur le bord du lac de Zoug. Heureusement, grâce au sang froid des pilotes concernés, le pire a pu être évité… Et les six avions de la formation acrobatique ont pu se poser à Emmen.
Cependant, selon un communiqué du Département fédéral de la Défense, de la protection de la population et des sports [DDPS], « le nez d’un des F-5 Tiger s’est détaché et a heurté la façade d’une maison ». Une personne a été légèrement blessée par des éclats de verre engendrés par l’impact. En outre, poursuit le texte, le « parachute de freinage de l’un des deux appareils s’est déclenché » au moment du « contact » avant de tomber au sol.
Comme il se doit en pareilles circonstances, une enquête a été ouverte par la justice militaire. Et, en attendant, les activités de la Patrouille suisse ont été suspendues.
Ce n’est pas la première fois qu’une telle mésaventure arrive à cette formation acrobatique. En juin 2016, et alors qu’elle devait participer à un meeting aérien organisé sur la base aérienne de Leeuwarden, l’un de ses F-5E Tiger II s’était écrasé à la suite d’une collision. Le pilote avait été récupéré sain et sauf après son éjection.
L’enquête menée par la suite détermina que le pilote à l’origine de la collision avait « mal cerné la situation au moment de l’accident ». Ainsi, Swissinfo explique que, ayant constaté qu’il volait trop bas, il aurait effectué une manoeuvre dite de « sous-vol au cours de laquelle il a voulu croiser deux fois par le bas un deuxième Tiger F-5 de la formation », ce qui lui a fait perdre de vue l’autre appareil impliqué dans l’incident. Reconnu coupable d’abus et de dilapidation de matériel par négligence lors de son jugement par le tribunal militaire d’Aarau en décembre dernier, il a été condamné à une « peine pécuniaire avec sursis ».