Une nouvelle version du système d’information SCORPION a été qualifiée par l’Agence du numérique de défense

Mis en oeuvre dans un contexte opérationnel pour la première fois lors d’une mission de contrôle de zone effectuée au Mali en juillet 2021, le Système d’information du combat Scorpion [SICS], qui est le « ciment » du programme SCORPION [Synergie du contact renforcée par la polyvalence et l’infovalorisation], avait apparemment donné satisfaction, selon un communiqué publié par l’État-major des armées [EMA], à l’époque.

Développé par ATOS, le SICS « dispose d’une cartographie partagée sur laquelle les obstacles décelés par les véhicules […] et les ordres apparaissent quasi instantanément. Le partage graphique de l’information a facilité la mise en place d’un dispositif de contrôle de zone mobile et réactif, dissuadant toute action des groupes armés terroristes dans la région. Le système a ainsi montré d’emblée tous ses avantages : fluidité des échanges, adaptabilité dans la conduite et clarté des compte rendus », avait-il en effet expliqué.

Pour rappel, le déploiement du SICS au Sahel, via des terminaux numériques SICS-Débarqué LITE, c’est à dore des tablettes et des « smartphones » durcis, avait été décidé après le « succès » des évaluations technico-opérationnelles réalisées par la Section technique de l’armée de Terre [STAT].

Quelques mois plus tard, l’EMA s’était félicité de l’usage du SICS avec les VBMR [véhicules blindés multi-rôles] Griffon, alors mis en oeuvre par le 3e Régiment d’Infanterie de Marine [RIMa] au Mali, lors d’une mission de sécurisation de la route reliant Gao à Tombouctou. Et d’expliquer qu’il avait permis de rendre la manoeuvre plus « fluide » tout en permettant au poste de commandement arrière de « suivre avec précision la situation tactique tout en bénéficiant de la rapidité de la transmission des ordres et des informations ». Et de souligner son apport pour la « compréhension de la situation, la conduite des opérations et la coordination entre les unités ».

Pour autant, et malgré des retours positifs, le SICS pouvait encore être amélioré… D’où le développement d’une version V1.1 pour ajouter de nouvelles fonctionnalités et prendre en compte « l’expérience opérationnelle ». Et celle-ci vient d’être qualifiée par l’Agence du numérique de défense [AND], rattachée à la Direction générale de l’armement [DGA].

« La première version opérationnelle du SICS a été réceptionnée en mai 2021. […] Elle a été éprouvée en opérations, et les retours d’expériences qui en ont été tirés ont contribué à façonner les nouvelles fonctionnalités de la version v1.1 », explique en effet la DGA, dans un communique diffusé le 5 avril.

Ce SICS V1.1 va faire « progresser l’interopérabilité » non seumement entre les véhicules équipés de SICS et les fantassins débarqués équipés du système SICS débarqué mais aussi avec les systèmes d’informations utilisés par les unités d’artillerie [ATLAS, pour Automatisation des Tirs et Liaisons de l’Artillerie Sol/Sol], l’Aviation légère de l’armée de Terre [SITALAT, pour Système d’Information Terminal de l’ALAT] et SIA [Système d’information des armées].

En outre, ce SICS V1.1 est désormais compatible avec le système de simulation instrumentée CERBERE [Centres d’Entraînement Représentatifs des espaces de Bataille Et de Restitution des Engagements].

« Cette nouvelle version propose de nombreuses améliorations ergonomiques, grâce au retour d’expérience des utilisateurs ; elles concernent les interfaces tactiles des chefs de section et des chefs de groupe spécialisés, le traitement et l’édition des ordres, ainsi que les outils de travail collaboratif au profit des opérateurs qui préparent la manœuvre au sein du poste de commandement », précise la DGA.

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