Le groupe allemand Hensoldt va développer le réseau de capteurs du Système de combat aérien du futur

Ce 10 février, et alors que le Système de combat aérien du futur [SCAF] est désormais entré dans sa phase 1B, suite à l’accord difficilement trouvé entre Dassault Aviation et Airbus au sujet de l’avion de combat de nouvelle génération [NGF – New Generation Fighter] sur lequel il reposera, le groupe allemand d’électronique de défense Hensoldt a indiqué que la Direction générale de l’armement [DGA] venait de lui notifier un contrat d’une valeur d’environ 100 millions d’euros pour le développement de démonstrateurs « dans les domaines du radar, de la reconnaissance, de l’autoprotection et de l’optronique » ainsi que pour la « mise en réseau globale » de ces capteurs.

Pour rappel, le SCAF, dont la maîtrise d’ouvrage est assurée par la DGA pour le compte de la France, de l’Allemagne et de l’Espagne, est organisé selon plusieurs piliers. Et un maître d’oeuvre a été désigné pour chacun d’entre-eux. Or, la direction des travaux portant sur les capteurs a été confiée à l’entreprise espagnole Indra Sistemas, avec le français Thales et le consortium allemand FCMS Gbr, dont Hensoldt est membre, au même titre que Diehl Defence, ESG Elektroniksystem- und Logistik-GmbH et Rohde & Schwarz.

Le SCAF « nécessite une approche intelligente d’un système de mission en réseau indépendant de la plateforme, de capteurs haut de gamme et d’une évaluation des données reposant sur l’IA [Intelligence artificielle] », fait valoir Christoph Ruffner, responsable de l’unité « Spectrum Dominance » du l’électronicien allemand. « C’est là que Hensoldt apportera une contribution essentielle avec le consortium FCMS », a-t-il ajouté.

Outre le développement d’un avion de nouvelle génération, d’effecteurs connectés associés et d’un « cloud de combat », le SCAF reposera donc aussi sur un réseau de capteurs. Ainsi, en novembre 2020, et dans le cadre de la phase 1A, la DGA avait confié à Indra Sistemas et à ses partenaires le soin de mener une étude de concept visant à élaborer une « achitecture de capteurs connectés et distribués […] devant permettre au futur système de combat de surmonter les défis qu’il rencontrera en 2040 ».

« Cette architecture distribuée permettra de maximiser les capacités fournies par le cloud de combat NGWS/SCAF, avec une appréciation plus précise de la situation tactique et une survivabilité accrue pour les plateformes », avait expliqué Thales, à l’époque.

La mise au point d’une solution de mise en reseau de ces capteurs aura donc été confiée à Hensoldt, qui dirige le consortium FCMS. « D’ici 2025, plusieurs démonstrateurs technologiques seront développés pour montrer les possibilités d’une solution en réseau indépendante de la plateforme », a indiqué l’industriel allemand, sans plus de précisions.

Dotée d’un financement de 3,5 milliards d’euros, la phase 1B du SCAF a officiellement débuté le 15 décembre dernier, avec l’attribution par la DGA des contrats afférents aux maîtres d’oeuvres industriels ainsi qu’à leurs partenaires. Elle doit durer pendant environ trente-six mois.

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