Thales fournira les radars 4D AESA des futurs chasseurs de mines des forces navales belges et néerlandaises

En mars 2019, un consortium emmené par Naval Group et ECA Robotics remportait un appel d’offres qui, lancé trois ans plus tôt par la Belgique, visait à remplacer les chasseurs de mine tripartites [CMT], en service depuis plus de trente ans au sein des forces navales belges et néerlandaises.

« La future capacité utilisera des systèmes non habités en surface, au-dessus du niveau de l’eau et sous l’eau afin de détecter puis neutraliser des mines. Grâce à cette nouvelle méthode de travail, le vaisseau-mère et son personnel pourront rester hors du champ de mines car seuls les drones y seront actifs », avait expliqué le minstère belge de la Défense, à l’époque.

Dans le détail, il s’agit de fournir, entre 2023 et 2030, 12 bateaux-mères [6 par pays] devant mettre en oeuvre des systèmes robotisés, dont des drones de surface avec sonar remorqué, des drones aériens et des robots téléopérés.

Ce marché était également convoité par le néerlandais Damen, allié à l’allemand Atlas Elektronik et à Imtech België, ainsi que par Thales, associé aux Chantiers navals de l’Atlantique, au chantier belge et à Socarenam au sein du consortium Sea Naval Solutions.

Déjà actionnaire de Naval Group à hauteur de 35%, Thales sera impliqué dans ce programme étant donné qu’il a été choisi pour fournir à chacun des 12 futurs chasseurs de mines le système NS50, c’est à dire son radar compact multimission 4D AESA [Antenne active à balayage électronique].

« Le radar NS50 permettra à cette catégorie de navires de bénéficier, pour la première fois, de capacités complètes d’auto-défense contre tous types de menaces aériennes et de surface. Choix stratégique pour les navires de faible à moyen tonnage, le NS50 offre des fonctionnalités associées de surveillance air/surface et de conduite de tir », explique Thales, dans un communiqué publié ce 20 janvier.

En effet, le NS50 associe des capacités de surveillance et de surface à une conduite de tir associées aux missiles et aux canons.

Compact, évolutif et conçu selon une architecture modulaire, le NS50 est également le « plus abordable » sur le marché, offrant des « performances supérieures en termes de détection, de suivi et de classification des menaces aériennes et de surface ». Il permet une acquisition rapide des cibles avec des « systèmes missiles surface-air à courte portée de type ‘Fire and Forget’ [tire et oublie, ndlr], et des capacités de conduite de tir pour l’artillerie embarquée permettant de contrer les objectifs de surface », fait valoir Thales, pour qui son radar assure une « défense efficace contre les drones, les objets volant à très basse altitude et à faible vitesse, les objectifs de surface. »

« Les marines sont aujourd’hui confrontées à des menaces simultanées compactes, agiles et rapides qui s’avèrent beaucoup plus complexes à prendre en compte », explique Serge Adrian, directeur des activités radar de surface chez Thales. Aussi, le NS50 « change totalement la donne en permettant une surveillance multimission air et surface, et en offrant des capacités de conduite de tir pour les navires de combat, les navires de guerre des mines, les OPA et diverses autres plateformes », a-t-il résumé.

Pour rappel, avec ECA Group comme sous-traitant principal, Thales tient un rôle majeur dans le programme d’armement « Système de lutte anti-mines futur » [SLAM-F], qui vise à renouveler les capacités de la Marine nationale dans ce domaine.

Photo : © Thales

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