Le B2M « d’Entrecasteaux » a intercepté un voilier transportant 600 kilos de cocaïne
Après un début d’année compliqué, à cause de problèmes de disponibilité de leurs moyens navals, les Forces armées de Nouvelle-Calédonie (FANC) ont de nouveau réussi un joli coup contre les trafiquants de drogue.
Pour rappel, fin juillet, et sur la base de renseignements communiqués par la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières, la frégate de surveillance « Vendémiaire » avait intercepté l’Afalina, un voilier qui, battant pavillon de Gibraltar, transportait 1,4 tonne de cocaïne. Actuellement en détention provisoire, les quatres membres de l’équipage, de nationalité lituanienne et lettone, doivent comparaître devant la justice le 23 novembre prochain.
Trois autres trafiquants « présumés » ne tarderont pas à les rejoindre. En effet, le 20 octobre, le B2M (Bâtiment multimissions) d’Entrecasteaux a intercepté le « l’Amira Najia », un autre voilier qui avait éveillé les soupçons des autorités, alors qu’il naviguait dans la zone maritime de la Nouvelle-Calédonie. Pour cette opération, des fusiliers-marins de la base navale de Nouméa ont été hélitreuillés à son bord par un hélicoptère Puma de l’ET 52 de l’armée de l’Air.
N’ayant rien trouvé à bord, la décision de convoyer « l’Amira Najia » vers Nouméa a été prise, afin de procéder à une fouille plus approndie.
« Ramené à quai à Nouméa lundi matin, les services des douanes y ont découvert 507 paquets pour un poids total de 578,650 kgs de cocaïne », a indiqué Alexis Bouroz, le procureur de la République en Nouvelle-Calédonie.
Les trois trafiquants, de nationalité néérlandaise, polonaise et hispano-péruvienne, ont été placés en garde à vue. L’enquête judiciaire a été confiée la section de recherches de la gendarmerie de Nouméa.
D’une longueur de 66 mètres pour une largeur de 14 mètres, le Le B2M d’Entrecasteaux peut naviguer à la vitesse maximale de 14 noeuds (26 km/h environ). Mis en oeuvre par une vingtaine de marins, il dispose d’un armement léger, avec seulement deux mitrailleuses de 12,7 mm à l’avant.
Quant aux paquets de drogue, ils ont été incinérés dans les fours de l’usine de la Société Le Nickel (SLN), qui a l’habitude de ce genre de pratique. « C’est une procédure classique, on nous avait déjà demandé dans le passé de détruire des armes, des pièces de monnaie ou du cannabis », avait en effet expliqué un cadre de cette entreprise, en août, après la saisie de 1,4 tonne de cocaïne effectuée par le « Vendémiaire ».
Le trafic de drogue vers l’Australie et la Nouvelle-Zélande semble prendre de plus en plus d’importance, avec des saisies plus fréquentes en Polynésie et en Nouvelle Calédonie. Du moins, le volume des substances saisies tend à s’accroître. La dernière grosse prise, avant celles effectuées cette année par les FANC, remontait à 2012, avec l’interception de 200 kg de cocaïne.