Les artilleurs français assurent les arrières des troupes irakiennes à Mossoul

Depuis le début de la bataille de Mossoul, en octobre 2016, les quatre CAESAR (Camions équipés d’un système d’artillerie) de la Task Force (TF) française Wagram ont franchi le seuil des 1.000 missions de tirs en appui des forces irakiennes, ce qui trahit un rythme opérationnel assez relevé, sachant que, à chaque fois, ce sont au moins une dizaine d’obus de 155 mm qui sont tirés.

Les CAESAR ont joué un rôle important lors de la conquête de la localité de Badush, au nord-ouest de Mossoul, en appui de la 9e Division irakienne.

Par la suite, ils ont permis à cette dernière de progresser rapidement entre Badush et la vieille ville de Mossoul afin de faire leur jonction avec les unités de l’Iraqi Counter Terrorism Service.

Cependant, durant ces 15 derniers jours, l’activité opérationnelle n’a pas faibli. Les artilleurs français ont en effet assuré 63 missions entre le 23 et le 30 mai et 58 autres la semaine passée.

Selon le dernier compte-rendu de l’État-major des armées (EMA), la TF Wagram a appuyé 15e division irakienne, chargée de sécuriser les abords nord-ouest de Mossoul, et en particulier le secteur de Badush, où, apparemment, les combattants de l’État islamique (EI ou Daesh), n’ont pas encore dit leur dernier mot.

« L’activité a été plus particulièrement marquée par la défense des zones arrière des Forces de Sécurité Irakiennes (FSI) en raison des actions de harcèlement de Daesh », explique l’EMA. « Ainsi, le 1er juin, la force a effectué des tirs de contre-batterie pour empêcher des mortiers de prendre à partie les unités irakiennes avant de détruire une position défensive des combattants terroristes puis un poste de commandement », a-t-il ajouté.

Via Twitter, ce 9 juin, l’EMA précise que la TF Wagram « s’adapte en permanence pour appuyer les forces irakiennes. » Un changement de position est-il en vue, sachant que la portée des CAESAR est de 37 km? On devrait sans doute en savoir plus prochainement.

Par ailleurs, les Rafale et l’Atlantique 2 engagés dans l’opération Chammal ont effectué, ces derniers jours, 36 sorties aériennes, dont 32 de reconnaissance armée ou d’appui au sol et 4 de recueil de renseignements. Et huit frappes ont été effectuées tant en Irak qu’en Syrie (notamment à Raqqa, où deux raids ont été conduits). S’agissant de Mossoul, l’EMA explique que les « appuis deviennent de plus en plus complexes à réaliser compte tenu des combats qui se déroulent dans des zones fortement urbanisées et aux ruelles étroites et resserrées. »

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