Les effectifs de la force Sangaris vont presque diminuer de moitié d’ici la fin juin

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Prévue pour durer 6 mois, l’opération Sangaris, lancée le 5 décembre 2013 en Sangaris afin de mettre un terme aux affrontements entre ex-rebelles de la Séléka et miliciens anti-balaka, est encore en cours. Cependant, ses effectifs, qui ont été supérieurs à 2.000 hommes engagés au plus fort de la crise, vont diminuer significativement d’ici la fin juin, conformément à l’annonce faite par le président Hollande lors de ses voeux aux armées.

Ainsi, l’État-major des armées (EMA) a annoncé, ce 4 juin, que le format de la force Sangaris va passer 1.700 à 900 militaires dans les prochaines semaines. Ce retrait s’incrit dans « un processus de désengagement amorcé il y a plusieurs mois », a expliqué le colonel Gilles Jaron, son porte-parole.

Récemment, et avec la montée en puissance de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en République centrafricaine, la force Sangaris a passé le relais aux casques bleus à Bria et à N’Délé.

Dans le même temps, les troupes françaises continuent d’appuyer la MINUSCA quand cela s’avère nécessaire, comme cela a été le cas ces derniers jours au nord-est de Dékoa, où il s’est agi de soutenir le bataillon pakistanais dans une « zone de tensions liées à la la transhumance ». Même chose pour le contingent burundais lors d’une opération de contrôle sur l’axe reliant Damara à Sibut.

« De plus en plus notre dispositif va se recentrer sur la capitale. À partir de Bangui, nous serons capables de nous déployer extrêmement rapidement en appui des forces de l’ONU mobilisées dans le pays », a précisé le colonel Jaron.

Par ailleurs, si le processus politique est engagé, avec notamment la tenue du forum de Bangui, il est encore loin d’être terminé, étant donné que les prochaines élections ne devraient avoir lieu qu’à la fin de cette année. En outre, la situation peut parfois dégénérer en un rien de temps, comme cela a encore été le cas le 3 juin.

Selon la BBC, des échanges de tirs ont en effet eu lieu à Bangui, entre un détachement burundais de la MINUSCA et des miliciens anti-balaka. Un premier bilan a fait état d’une trentaine de blessés. Toujours d’après la même source, ces incidents ont éclaté lors d’une tentative d’arrestation d’un certain Guy Mazimbele, un ancien caporal-chef des forces armées centrafricaines (FACa) qui s’est auto-promu général (on n’est jamais mieux servi que par soi-même). Il serait à la tête d’une bande connue pour son extrême violence.

Cela étant, les effectifs militaires français resteront, après ce désengagement, deux fois plus importants par rapport à ce qu’ils étaient avant le début de la crise centrafricaine. Jusqu’en 2013, l’opération Boali mobilisait 450 soldats.

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