Vigipirate : Le déploiement de 10.500 militaires sur le territoire national est aussi un défi logistique

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Suite aux attentats qui ont endeuillé la France entre les 7 et 9 janvier, le président Hollande a décidé le déploiement de 10.500 militaires sur le territoire national dans le cadre d’une opération intérieure dont le format atteint les limites du contrat opérationnel des armées tel qu’il a été fixé par le dernier Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale (LBDSN).

Il s’agit donc d’une véritable opération militaire, destinée à épauler les forces de police et de gendarmerie et à protéger les sites dits sensibles. Et cela suppose un effort logistique d’autant plus conséquent que le préavis a été court. Lancée le 12 janvier, les effectifs mobilisés étaient déployés le lendemain soir.

Et qui dit préavis court dit urgence… Et comme le souligne le Sirpa (Service d’informations et de relations publiques des armées) Terre, via son compte Facebook, « dans l’urgence, il n’est pas possible de tout régler instantanément ». La première des priorités a donc été de trouver les infrastructures pouvant accueillir les soldats mobilisés. Et les réformes qui ont impacté les forces armées ces dernières années compliquent la donne.

En région parisienne, par exemple, le ministère de la Défense n’a plus d’emprises assez nombreuses pour héberger et nourrir « massivement des effectifs volumineux non prévus« , indique le Sirpa Terre.

S’agissant de l’alimentation, cette dernière précise que « objectif est de pouvoir garantir un repas chaud par jour à chaque militaire déployé » ce que la « dispersion des points de garde permet difficilement de faire plus ». D’où le recours aux rations de combat, qui « sont justement là pour donner toute la souplesse et l’autonomie nécessaires au dispositif de sécurité ».

Aussi, les conditions de vie des militaires engagés dans cette opération intérieure sont spartiates. Du moins le sont-elles « momentanément ». Mais elles « participent justement de la capacité des soldats de l’armée de Terre à remplir leur mission au plus vite, dès les ordres donnés, au détriment provisoire d’un certain confort. Ce dernier vient ensuite, dès que les conditions le permettent, afin effectivement de pouvoir durer », assure le Sirpa Terre.

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