Les forces spéciales israéliennes interviennent à Nairobi pour contrer une attaque terroriste

A l’image de ce qu’ils avaient déjà fait en Ouganda, en 2010, les jihadistes somaliens appartenant aux milices Shebabs, qui ont fait allégeance à al-Qaïda, ont lancé une attaque d’envergure, le 21 septembre, contre un pays contributeur à l’AMISOM, la force de l’Union africaine qui,  déployée en Somalie sous mandat des Nations unies.

Une dizaine d’assaillants masqués ont fait irruption dans le centre commercial de Westgate Mall, à Nairobi (Kenya), par ailleurs fréquenté par de nombreux expatriés. Selon un bilan non encore définitif, au moins 59 personnes, dont 2 ressortissantes françaises, y ont trouvé la mort. En outre, le commando jihadiste, retranché sur le site, détient un nombre indéterminé d’otage.

Afin de mettre un terme à cet assaut, des forces spéciales israéliennes (le Sayeret Matkal?) sont arrivées à Nairobi. Cette information, obtenue par l’AFP auprès d’une source sécuritaire anonyme, n’a fait aucun commentaire, pour le moment, de la part du gouvernement israélien.

« Nous n’avons pas pour habitude de commenter une quelconque opération conjointe de sécurité qui pourrait ou non être en cours », a résumé Paul Hirschson, le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères.

En 2002, des intérêts israéliens avaient été visés par des terroristes se réclamant d’al-Qaïda. L’hôtel Paradise Beach à Mombasa, avait été la cible d’un attentat à la voiture piégée (15 tues, dont 3 ressortissants de l’Etat hébreu) pendant qu’un avion de la compagnie charter Arkia, avec 263 personnes à bord, venait d’échapper à deux tirs de missiles sol-air après avoir décollé de l’aéroport de cette ville touristique pour rallier Tel-Aviv.

Les relations entre Israël et le Kenya sont anciennes, les deux pays étant lié par un pacte de coopération signé en 1989.

Par ailleurs, ce n’est pas la première fois que des forces spéciales israéliennes sont amenées à intervenir en Afrique pour accomplir une mission anti-terroriste. Ce fut notamment le cas en juin 1976, à Entebbe en Ouganda.

Cette opération, nommée renommée rétroactivement Opération Yonathan en mémoire du frère de l’actuel Premier ministre israélien  Benjamin Netyanahu, tué au cours du raid, avait consisté à libérer les passagers d’un A-300 d’Air France assurant levol Paris-Athènes, détourné par un commando du Front Populaire de Libération de la Palestine et de la Fraction Armée Rouge allemande.

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