Le général Allen renonce au poste qui lui était promis à l’Otan

La semaine passée, le général John Allen, qui venait de quitter la tête de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), semblait ne plus être chaud pour être nommé Commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR) afin de remplacer l’amiral James Stavridis.

Il s’agit-là d’un des deux postes militaires les plus importants au sein de l’Otan, le second étant le Commandement allié Transformation (ACT), à la tête se trouve actuellement le général français (air) Jean-Paul Palomeros.

Quoi qu’il en soit, dès son retour d’Afghanistan, le général Allen rencontra Leon Panetta, le secrétaire américain à la défense, pour lui faire part de ses doutes. Ce dernier l’aurait « encouragé à prendre le temps qu’il faut » pour réfléchir. « Votre pays trouvera toujours un moyen de profiter de vos brillants états de service mais vous devez décider de ce que voulez faire à l’avenir », lui avait assuré le patron du Pentagone.

Finalement, ce général du corps des Marines n’aura pas mis longtemps à se décider : il renonce au poste de SACEUR et quitter l’uniforme. « Aujourd’hui, j’ai rencontré le général John Allen et accepté sa demande de prendre sa retraite de l’armée afin de s’occuper de problèmes de santé au sein de sa famille », a en effet déclaré, ce 19 février, le président américain, Barack Obama, par voie de communiqué.

« A ce poste, il a contribué à la montée en puissance importante des forces afghanes, à l’affaiblissement d’Al-Qaïda et de ses alliés extrémistes, et à la transition de la responsabilité de la sécurité aux forces afghanes dans tout le pays », a souligné le chef de la Maison Blanche. « Je souhaite à lui et à sa famille le meilleur alors qu’ils entament un nouveau chapitre de leur vie », a-t-il conclu.

Âgé de 59 ans, le général John Allen avait été nommé en novembre dernier au poste de SACEUR par le président Obama. Cette décision devait être encore confirmée par le Sénat.

Peu de temps après, il fut indirectement mêlé au scandale ayant causé la démission du général Petraeus de son poste de directeur de la CIA. L’ancien commandant de l’ISAF avait fait l’objet d’une enquête pour avoir échangé une « volumineuse » correspondance « déplacée » avec une des protagonistes de l’affaire avant d’être finalement lavé de tout soupçon.

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