Ces quatre militaires morts pour la France en Afghanistan

Le 9 juin au matin, à Nijrab, dans la province de Kapisa, 4 militaires français appartenant au Battle Group Acier ont été tués par l’explosion d’un engin explosif porté par un insurgé. Deux interprètes afghans ont également perdu la vie dans cet attentat et 5 autres soldats ont été blessés, dont un très gravement.

Un hommage national sera rendu à ces quatres militaires morts pour la France aux Invalides, le 14 juin prochain.

L’un d’entre eux est l’adjudant-chef Thierry Serrat, du Groupement interarmées des actions civilo-militaires (GIACM) de Lyon. Né le 16 février 1966, il s’engage dès sa majorité à l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) de Saint-Maixent.

Brigadier-cher le 1er janvier 1985, il est affecté au 61ème Régiment d’Artillerie (RA) de Wittrich. Il est promu maréchal-des-logis l’année suivante, puis maréchal-des-logis chef en 1990. Trois ans plus tard, il rejoint au 35e Régiment d’Artillerie Parachutiste (RAP) de Tarbes en qualité de sous-officier adjoint d’une section de combat.

En 2002, alors qu’il vient de passer adjudant-chef, il est affecté à la Direction du personnel militaire de l’armée de Terre (DPMAT) à Paris en tant que sous-officier traitant. Puis, le 1er août 2008, il rejoint le GIACM, où il va occuper la fonction de président des sous-officiers (PSO).

L’adjudant-chef Serrat est décrit comme étant un « sous-officier irréprochable au comportement militaire exemplaire en toutes circonstances ». « Son rayonnement, son sens du devoir et de l’effort, ses remarquables qualités humaines et son professionnalisme en font une référence incontestée au sein de son unité » dit de lui sa hiérarchie.

Ce sous-officier, qui, au cours de ses 28 ans de service, participé à plusieurs opérations hors de métropole, était arrivé en Afghanistan le 3 juin dernier, en qualité de chef de d’équipe « CIMIC » (actions civilo-militaires). Il s’agissait de sa 3e mission dans ce pays. Titulaire de la médaille d’or de la Défense nationale avec agrafes  »artillerie » et « missions d’assistance extérieure », de la médaille outre-mer avec agrafes « Liban » et « Côte d’Ivoire » et de la médaille commémorative française avec agrafe « Afghanistan », l’adjudant-chef Serrat était père de deux enfants, âgés de 18 et 20 ans.

Le maréchal-des-logis chef (MCH) Stéphane Prudhom, du 40e Régiment d’Artillerie était aux côtés de l’adjudant-chef Serrat au moment de l’attentat. Engagé en novembre 1999 au 2e Régiment de Hussards, alors à Sourdun, où il a occupé la fonction d’éclaireur pendant 4 ans, il a été admis à l’ENSOA grâce à ses « excellentes qualités humaines, professionnelles et de meneurs d’hommes ».

Promu maréchal des logis, il devient chef de patrouille de recherche blindée profonde. Il se fait alors remarquer en « obtenant de nombreuses félicitations de la part de sa hiérarchie ».

Avec le 2e Hussards, il prend part à de nombreuses opérations extérieures : ex-Yougoslavie (SFOR ONU, en 2000), Kosovo (Trident, en 2002), Côte d’Ivoire (Licorne, en 2005) et Tchad (Epervier, 2008). Il s’agissait de sa seconde mission en Afghanistan, qu’il avait rejoint le 26 mars dernier avec une équipe tactique et d’opérations militaires d’influence (ETOMI).

A 32 ans, le MCH Prudhom était titulaire de la de la médaille d’or de la Défense nationale (agrafe artillerie), de la médaille outre-mer avec agrafe « République de Côte d’Ivoire » et de la médaille commémorative française avec agrafes « ex-Yougoslavie » et « Afghanistan ». Il était pacsé et père de deux enfants, âgés de 1 et 3 ans.

Le maréchal des logis Pierre-Olivier Lumineau fait également partie des 4 militaires français tués à Nijrab.

Né le 23 août 1985, il s’engage à l’ENSOA en mai 2010, puis il est nommé sous-officier le 1er septembre suivant.

Le 20 décembre de cette même année, il est affecté à la Batterie de renseignement de brigade n° 2 de Suippes. « Volontaire et discipliné » et « excellent meneur d’hommes », il avait rejoint l’Afghanistan au sein d’une ETOMI. Il s’agissait là de sa première opération extérieure.

Âgé de 26 ans, le maréchal des logis Lumineau était titulaire de la médaille de bronze de la Défense nationale (agrafe artillerie).

Egalement issu du 40e Régiment d’Artillerie, au sein duquel il s’était engagé le 2 octobre 2007, le brigadier Yoann Marcillan, 24 ans, avait d’abord été affecté ) la batterie de commandement et de logistique en tant que mécanicien tourelle et conduites de tir, avant de rejoindre la Batterie de renseignement de brigade n° 2, après s’être porté volontaire.

Jeune militaire prometteur, il s’était distingué en septembre 2009 au Kosovo, où, au sein d’une équipe de liaison et d’information, il avait rempli une « mission de très grande qualité recevant les félicitations manuscrites de son commandement. »

« Volontaire, minutieux et exigeant avec lui-même », selon sa hiérarchie, il avait été major lors de son certificat militaire élémentaire (CME). « Ayant une haute opinion du métier des armes », il avait également rejoint la garde à l’étendard de son régiment.

Titulaire de la médaille de bronze de la Défense nationale (agrafe artillerie), de la médaille commémorative française agrafe « Ex-Yougoslavie» et de la médaille de l’OTAN agrafe « Kosovo », le brigadier Marcillan était arrivé en Afghanistan le 1er avril dernier, au sein d’une ETOMI.

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