Le Malin, nouveau patrouilleur de la Marine, est sur le point d’arriver à La Réunion

Plus d’un mois après avoir été livré à la Direction générale de l’armement (DGA), l’ancien bateau de pêche Le Malin, transformé en patrouilleur, est sur le point de rejoindre La Réunion, où est situé son futur port d’attache.

L’histoire de ce bâtiment sort de l’ordinaire. Construit par un chantier naval polonais, il a été utilisé sous différents noms par plusieurs armateurs successifs pour la pêche à la légine, un poisson particulièrement apprécié en Asie. Seulement, il a aussi servi à des activités illégales et c’est pour cette raison qu’il a été arraisonné par le patrouilleur austral Albatros alors qu’il naviguait dans le secteur des Kergelen, sous l’appellation « L’Apache ».

Comme il était relativement en bon état, la Marine nationale a émis le souhait de le garder. Ce qui lui sera accordé par une décision de justice. Dans un premier temps, il a été envisagé de l’utiliser comme bâtiment de base au profit du commando Hubert. Mais avec le retrait progressif des P-400, il a finalement été décidé de le transformer en patrouilleur et de l’affecter à La Réunion.

Cette transformation a alors été confiée au chantier Piriou, à Concarneau. L’opération a consisté en une mise en conformité réglementaire du bateau, une remise en état et une adaptation aux contraintes militaires. Ainsi, il lui a été rajouté un bossoir et une drole d’intervention rapide, une armurerie, une soute à munitions et un système d’armes composé par deux mitrailleuses de 12,7 mm.

Son équipage est fort d’une vingtaine de marins et il pourra accueillir à bord au moins une vingtaine de personnes supplémentaires. Long de 50 mètres pour 1.000 tonnes, sa vitesse n’est pas extraordinaire puisqu’il ne peut naviguer qu’à 13 noeuds quand il est à plein régime, ce qui fait qu’il est deux fois plus lent qu’un patrouilleur traditionnel.

Affecté à La Réunion, où il remplacera le P400 La Rieuse,  il aura pour mission de surveillance des pêches et des trafics dans le cadre de l’Action de l’Etat en Mer.

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