Les derniers instructeurs de la Royal Navy ont quitté l’Irak

Hormis ceux attachés au service diplomatique, il n’y a plus de militaires britanniques en Irak. Les derniers, appartenant à la Royal Navy, ont en effet quitté le pays la semaine passée, étant donné que la mission de formation qu’ils ont assurée depuis deux ans au profit de la marine irakienne a officiellement pris fin le 22 mai.

Ce départ fait suite au retrait des forces de combat britannique, dont les opérations avaient cessé il y a un peu plus de deux ans. Conformément à un accord passé entre Londres et Bagdad, la Royal Navy devait contribuer à former la marine irakienne, dont le rôle est essentiel pour protéger les installations pétrolières offshoredans le sud de l’Irak.

Depuis 2003, année de l’opération Iraqi Freedom, conduite par les Etats-Unis, l’armée britannique a compté jusqu’à 43.000 hommes en Irak. Au total, 120.000 militaires d’outre-Manche ont été déployés dans le cadre de cette opération et 179 d’entre eux y ont perdu la vie.

Au cours de cette dernière mission, les instructeurs de la Royal Navy ont formé 1.800 marins irakiens. Toutefois, Londres continuera d’apporter son soutien à l’armée irakienne puisque des élèves officiers de cette dernière seront admis à suivre les cours de l’Académie Royale militaire de Sandhurst.

Quant à la situation sécuritaire en Irak, la perspective du désengagement militaire américain, qui sera effectif à la fin de l’année, semble avoir un effet négatif sur le niveau de violence.

Ainsi, des milices chiites seraient responsables d’une vague d’assassinats ciblés contre des responsables gouvernementaux et des forces de sécurité. Au moins 38 personnes ont ainsi perdu la vie. De sources sécuritaires, des chefs de partis chiites redouteraient de voir les sunnites revenir dans l’appareil d’Etat et formenter un retour du parti Baas.

Dans un premier temps, ces meurtres avaient été attribués à la branche irakienne d’al-Qaïda, qui vient d’ailleurs de perdre son chef militaire. Pour autant, ce groupe terroriste reste actif puisque plusieurs attentats lui ont été imputés récemment, dont ceux qui ont fait 16 morts et 72 blessés le 22 mai, ou encore celui perpétré contre la police, à Kirkouk (25 tués, 68 blessés), trois jours plus tôt.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]