Le député Poniatowski veut engager les forces spéciales en Libye

Président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, le député Axel Poniatowski (UMP) estime que l’opération militaire actuellement menée en Libye et décidée après l’adoption de la résolution 1973 des Nations unies, « présente toutes les caractéristiques d’un enlisement » et que l’usage exclusif de la puissance aérienne « montre ses limites face à des cibles mobiles et indiscenables du fait de l’imbrication des forces loyalistes et des forces insurgées ».

D’où son constat : « Sans information terrestre, l’aviation de la coalition évolue en aveugle et multiplie les risques de bavures ». Aussi, pour y remédier, le député du Val d’Oise propose l’envoi de « forces spéciales » afin de désigner « des objectifs sur le terrain ».

Le mois dernier, un article du quotidien The Daily Mail indiquait que des hommes du Special Air Service (SAS), une unité des forces spéciales britanniques, étaient déjà en Libye pour guider les frappes des avions de la coalition. En France, cette mission d’observation et de destruction de sites par l’arme aérienne (ODESSAA) revient notamment au Commando parachutiste de l’Air (CPA) 10. Et rien ne dit qu’ils n’aient pas été déployés comme leurs homologues d’outre-Manche…

Quoi qu’il en soit, le député Poniatowski explique sa position par une interprétation large de la résolution 1973, laquelle exclut une occupation terrestre. Selon lui, le déploiement de forces spéciales ferait partie des mesures nécessaires à prendre pour la protection des civils.

« Il est donc tout à fait dans l’esprit de cette résolution que l’Otan envoie au sol, non pas des troupes combattantes, mais des forces spéciales dont la seule mission est d’identifier les coordonnées des objectifs » a-t-il fait valoir. Cette argumentation est sensiblement la même que celle donnée par un responsable du ministère britannique de la Défense au Daily Mail. « Ce qui est exclu (nldr, de la résolution 1973)? une invasion. Ce qui n’est pas exlu? Tout le reste » avait-il affirmé.

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