Le président Sarkozy a parlé du Rafale avec le prince héritier d’Abou Dhabi

Les négociations portant sur l’acquisition par les Emirats arabes unis de 60 exemplaires du Rafale afin de rempalcer leurs Mirage 2000-9, ont connu un coup de froid récemment, au point que ce pays du Golfe a demandé à Boeing de lui fournir de la documentation concernant le F18 Super Hornet.

Plusieurs éléments ont été avancés pour expliquer ces difficultés. Tout d’abord, la publication, en juin dernier, d’un article par le quotidien Le Figaro – propriété de Serge Dassault – a eu du mal à passer à Abou Dhabi étant donné qu’il y était révélé que les Emirats avaient acquis des équipements de sécurité auprès d’Israël. Une information qui a mis les autorités émiraties mal à l’aise puisque les Emirats et l’Etat hébreu n’entretiennent officiellement aucune relation diplomatique.

Autre élément évoqué : le manque de discrétion d’un officier français au sujet des discussions en cours, ce qui aurait agacé les autorités émiraties. Et puis il n’est pas exclu que les EAU cherche à faire pression sur Paris afin d’obtenir des droits de trafic supplémentaire à destination de la France au profit de leurs deux compagnies aériennes, à savoir Emirates et Etihad. L’intransigeance du Canada face une demande similaire lui a valu la privation de l’accès au camp Mirage, situé près de Dubaï, qu’il utilisait pour ses opérations en Afghanistan.

Déjà que ces négociations, de gré à gré, commencées en 2008, ne sont pas simples compte tenu des exigences particulières des Emirats (moteurs plus puissants, radar longue portée à antenne active, missiles Meteor), elles n’avaient pas besoin de ces impairs et de ces pressions supplémentaires. Et il a été même dit qu’elles avaient été suspendues, voire même abandonnées.

Seulement, il semblerait que ce ne soit pas le cas. En effet, le président Sarkozy a déjeuné, le 16 décembre, avec le prince héritier d’Abou Dhabi et le ministre des Affaires étrangères des EAU. Et, de source proche de l’entourage présidentiel, la question des Rafale a été « évoquée ». « Les discussions ne sont pas interrompues puisqu’ils en ont parlé », a-t-elle indiqué au sujet de cette rencontre.

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