Lockheed-Martin obtient un contrat de 42 millions d’euros pour le soutien des C-130 Hercules de l’armée de l’Air

Depuis 2018, le Maintien en condition opérationnelle [MCO] des 14 avions de transport tactique C-130H Hercules de l’armée de l’Air & de l’Espace [aAE] est assuré par l’Atelier industriel de l’aéronautique [AIA] de Clermont-Ferrand, dans le cadre d’un contrat obtenu en 2015 [soit avant la création de la Direction de la Maintenance aéronautique] et dont le montant est resté confidentiel. Le tout avec une obligation de résultat puisque le SIAé [Service industriel de l’aéronautique] a pris l’engagement de faire en sorte que 10 des 14 appareils soient disponibles à tout moment.

Auparant, le MCO de ces avions était assuré par l’entreprise portugaise OGMA, qui obtint un contrat en 2012, grâce à une offre jugée plus compétitive. Mais le taux de disponibilité des C-130H peina à décoller : il était de 26,20% en 2016, malgré des crédits d’Entretien programmé du matériel [EPM] d’une quarantaine de millions d’euros prévus chaque année.

Cela étant, pour maintenir en vol ces C-130H Hercules, il faut des pièces de rechange. D’où le contrat que vient d’attribuer le Pentagone à Lockheed-Martin, le constructeur de ces appareils, pour « le soutien à long terme des avions C-130 » de l’armée de l’Air & de l’Espace. L’avis d’attribution a été publié le 5 mai.

Dit à « frais fixes majorés » [formule qui passe pour être avantageuse du point de vue l’acheteur] et d’un montant de 51 millions de dollars [42 millions d’euros], ce contrat couvre la fourniture de pièces détachées ainsi que l’envoi de techniciens en France et différentes autres prestations qui n’ont pas été détaillées.

« Les travaux seront exécutés à Bae Aerienne [sic], France; et Marietta, Géorgie, et devraient être achevé le 1er janvier 2023 », indique l’avis, qui ne précise pas si les quatre C-130J Hercules, plus récents, sont concernés par ce contrat.

S’agissant en effet de ces derniers, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], l’agence chargée des exportations de matériels militaires américains dans le cadre du dispositif FMS [Foreign Military Sales] avait publié un avis, en septembre 2020, pour donner son feu vert à la vente de composants destinés à leur soutien, pour un montant alors évalué à 290 millions d’euros. Il était alors question de quatre turbopropulseurs AE-2100D et de différents équipements électroniques et de communication. Le contrat devait alors être confié à Lockheed-Martin.

Cela étant, les 14 C-130H en service, acquis à partir de 1986, font l’objet actuellement l’objet d’un vaste programme de modernisation, confié à Collins Aerospace France. Les travaux portent notamment sur l’avionique de ces appareils, les cadrans analogiques étant remplacés par des écrans multifonctions et autres systèmes numériques appartenant à la gamme Flight 2.

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