Mali : Al-Qaïda au Maghreb islamique revendique trois attaques coordonnées contre des bases françaises

Un peu plus d’une semaine après avoir précisé qu’Abou Obeida Youssef al-Annabi venait d’être désigné pour remplacer Abdelmalek Droukdel, son désormais ancien chef, éliminé lors d’une opération française dans le nord du Mali, al-Qaïda au Maghreb islamique [AQMI] a revendiqué trois attaques lancées ce 30 novembre contre des emprises abritant des éléments de la force Barkhane ainsi que des forces étrangères.

Ainsi, les bases de Kidal, Menaka et Gao ont été touchées par plusieurs projectiles qui n’ont heureusement fait aucune victime.

Selon des témoignages rapportés par l’agence Reuters, plusieurs roquettes auraient été tirées en direction de la partie française de la base de Gao, vers 5h30 [GMT]. À Ménaka, le maire, Nanout Kotia, a affirmé avoir entendu des explosions en provenance de la base située à l’extérieur de la ville, sans être en mesure d’en dire davantage.

C’est à Kidal que les dégâts matériels les plus importants ont été constatés, au moins deux projectiles étant tombés dans la zone occupée par la Mission des Nations unies au Mali [MINUSMA]. D’après un agent de sécurité du camp, sollicité par l’AFP, un groupe d’hommes à moto aurait circulé dans les environs peu avant les tirs.

« Les attaques à la roquette des moudjahidines, en soutien à l’islam et aux musulmans, ont visé les bases de l’armée française infidèle », a revendiqué AQMI, via un communiqué rapidement diffusé après les faits via Al-Thabat, un média qui lui est affilié.

Ces trois attaques se sont produites entre 5h30 et 7h00. Et si les tirs ont été imprécis car effectués de loin, leur objectif était probablement d’envoyer un signal à Barkhane, alors que les militaires français ont infligé de sérieux revers à la mouvance jihadiste au cours de ces dernières semaines, comme avec l’élimination de Bag ag Moussa, le chef militaire du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM], auquel est lié AQMI.

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