Turgis & Gaillard dévoile le Kraken, une embarcation d’assaut optimisée pour les forces spéciales

À l’iniative du député Jean-Michel Jacques, les premières « Rencontres de l’innovation » en matière de Défense ont eu lieu à Lorient, le 3 juillet. L’objectif de cet évènement était de favoriser les synergies entre les entreprises locales et le monde militaire. « Par leurs produits ou services, beaucoup d’entreprises de notre territoire ont un savoir-faire qui peut faire l’objet d’une utilisation tant civile que militaire », a ainsi expliqué le député au quotidien Ouest France.

S’étant déjà fait connaître avec plusieurs innovations intéressantes, comme le SSA-1101 Gerfaut, qui permet à un avion de transport de type C-130 Hercules de tirer des armements air-sol modulaires [AASM], ou encore le SEFIAM-1602, c’est à dire un dispositif devant faciliter la maintenance des avions de combat et des drones furtifs, la société Turgis & Gaillard a profité de l’occasion pour dévoiler un nouveau type d’embarcation destinée aux forces spéciales [et aux commandos marine en particulier], reposant sur une approche inédite en matière d’hydrodynamique.

Ainsi, appelée « Kraken », cette embarcation d’assaut met en oeuvre la « flottabilité variable », qui, selon Turgis & Gaillard, constitue une « rupture technologique » offrant « plus d’efficience énergétique et une meilleure stabilité ».

« Cette innovation prometteuse fait l’objet de recherches fondamentales par le bureau d’étuddes AA’ROK, avec le soutien de la Banque publique d’investissement [BPI] ».

Grâce à cette « flottabilité variable », le Kraken est en mesure de naviguer à la vitesse de 50 noeuds [90 km/h] en restant stable et de parcourir 250 nautiques [450 km], tout en étant discret, grâce à sa propulsion électrique, qui permet ainsi à des commandos marine de s’infiltrer sans éveiller l’attention [pas de bruit, pas de signature thermique et pas d’odeurs].

La stabilité de cette embarcation, due à des foils, offre la possibilité de mettre en oeuvre un tourelleau téléopéré à haute vitesse, y compris par mer formée. Enfin, elle est capable de « changer de milieu », c’est à dire qu’elle peut « aborder une plage et y débarquer une escouade et ses équipmements », précise Turgis & Gaillard, qui insiste sur la gamme des missions que peut effectuer le Kraken [infiltration, interception, renseignement, contre-terrorisme, assaut, etc].

« La flottabilité variable est une rupture technologique majeure qui va révolutionner la construction navale », estime Christian Olivaux, le directeur des programmes de Turgis & Gaillard.

Dans le même registre, la start-up SEAir a indiqué qu’elle va mettre à l’eau, en octobre, un premier semi-rigide à foils rétractables destiné aux forces spéciales, dans le cadre du projet e-Flyco, porté par l’Agence de l’innovation de Défense et le Fuscol@b, l’incubateur de la Force maritime des fusiliers marins et commandos [FORFUSCO].

Photos : Turgis & Gaillard

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