Une innovation française va faciliter la maintenance des avions de combat et des drones furtifs

Alors que le programme franco-allemand SCAF [Système de combat aérien futur] vient à peine d’être lancé pour remplacer les Rafale et les Eurofighter Typhoon à l’horizon 2035/40, l’entreprise française Turgis et Gaillard Industrie a déjà pris date en proposant un nouveau système conçu pour faciliter les opérations de maintenance qu’exigent les avions et les drones furtifs, donc dotés d’une soute pour emporter leur armement.

Ainsi, lors du ADS Show 2018 qui, dédié au maintien en condition opérationnel [MCO] aéronautique et de défense, ouvrira ses portes le 26 septembre prochain sur la base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac, Turgis et Gaillard Industrie présentera le prototype du système « SEFIAM-1602e », qui doit « révolutionner » le soutien aux opérations.

« Le soutien opérationnel des avions et des drones de combat réclame des moyens dédiés. Monter des armements, nacelles et réservoirs supplémentaires sous les ailes ou le fuselage, cela ne s’improvise pas. Partant du constat que les matériels en service étaient obsolescents et qu’ils ne pourraient en aucun cas être recyclés sur les aéronefs de nouvelle génération, dont l’armement est monté en soute, Turgis et Gaillard Industrie a décidé d’innover », explique l’industriel, via un communiqué de presse.

Développé depuis deux ans avec le soutien financier de la Direction générale de l’armement [DGA], le SEFIAM-1602e est le « seul matériel spécifiquement conçu pour le soutien des aéronefs furtifs dotés de soute, avions ou drones », explique Turgis et Gaillard Industrie, est un engin électrique, télécommandé, compact et robuste.

« Les armuriers guident les opérations confortablement installés au plus près du pylône ou du rail, sous l’avion, et non plus en se contorsionnant assis sur le siège de l’engin », assure l’industriel.

« Le SEFIAM-1602e accroit l’efficacité d’une flotte d’aéronefs de combat et optimise les coûts : moins de temps passé au sol à réapprovisionner les avions en armements entre deux missions, c’est plus de temps en vol, à mener des opérations », fait-il encore valoir.

Ce matériel est susceptible d’intéresser l’armée de l’Air et la Marine nationale, même si ni l’une ni l’autre ne met en oeuvre d’avions de 5e génération. Mais l’on peut supposer, sans se tromper, que le Pentagone le regardera de près, de même que les pays ayant commandé des F-35.

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