Le Commandement des opérations spéciales veut une capacité d’appui-feu pour l’avion C-130H Hercules

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Sur les 14 avions de transport tactique C-130 Hercules H (bientôt rejoints par 4 C-130J, dont deux auront la capacité de ravitailler en vol les hélicoptères), 8 verront leurs capacités tactiques améliorées pour répondre aux besoins exprimés par le Commandement des opérations spéciales (COS).

Ces améliorations, a détaillé le général Grégoire de Saint-Quentin, le patron du COS, porteront sur « leur auto-protection, leurs capacités de communication, leur aptitude à la navigation très basse altitude sous faible visibilité, avec des capacités de détection infrarouge ».

« Si la notification du contrat intervient bien à l’automne 2016, ces huit appareils devraient être livrés entre 2019 et 2022. Après le retrait programmé des Transall, cela permettra d’éviter une régression capacitaire des forces spéciales », a détaillé le commandant des opérations spéciales, lors d’une audition à l’Assemblée nationale.

Mais ce n’est pas tout. Se basant sur les retours d’expérience (RETEX) des dernières missions du COS, le général de Saint-Quentin a milité pour que « le capteur à longue endurance qu’est aussi le C-130 » puisse être « équipé pour permettre l’appui feu des troupes amies et l’engagement de cibles dynamiques ». En clair, il s’agirait d’armer ces appareils.

Interrogé sur ce dernier point, le patron du COS a expliqué que l’idée est d’ajouter aux C-130 « la capacité de pouvoir délivrer ponctuellement une munition de type missile » et qu’il n’est donc pas question d’en faire des bombardiers.

En novembre 2014, dans un rapport du député Christophe Guilloteau, l’on apprenait que les aviateurs de l’escadron 3/61 Poitou, une unité mise à la disposition du COS, souhaitaient disposer d’une version « Gunship » du C-130H, c’est à dire un appareil armé d’un canon de 30 mm et capable de tirer des missiles et des bombes guidées.

Visiblement, donc, on n’en est pas tout à faire encore là. En revanche, il existe une solution pour donner au C-130H une capacité d’appui feu. En effet, l’entreprise AA/ROK a mis au point le SSA-1101 Gerfaut, un système qui permettrait à un Hercules de tirer des armements air-sol modulaires (AASM) Hammer.

Monté à la place d’un réservoir extérieur, l’installation du SSA-1101 Gerfaut ne demanderait aucune modifiction du C-130H, lequel garderait intacte sa capacité de transport. Il serait ainsi possible à ce dernier de larguer entre 4 et 8 AASM à une altitude de 25.000 pieds et à une distance de plusieurs dizaines de kilomètres. Le tout avec une grande précision.

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