Le « multiplicateur keynésien » à la rescousse du budget des armées?
La pandémie de Covid-19 a mis tous les indicateurs économiques dans le rouge. Et, avec des dépenses qui augmentent considérablement pour faire face à la crise et des recettes fiscales en panne en raison du recul de l’activité, les déficits publics ne peuvent que se creuser, alourdissant une dette qui avait déjà atteint 98% du PIB.
Selon les projections établies dans un rapport qu’elle a publié le 30 juin [.pdf], la Cour des comptes estime que le PIB de la France pourrait chuter de 11% en 2020, avec une dette publique supérieure à 120% de la richesse nationale. Et d’en appeler à la maîtrise des finances publiques, alors que le gouvernement, qui n’entend pas augmenter les impôts, mise sur un rebond de la croissance pour absorber le choc.
Seulement, pour la Cour des comptes, le « rééquilibrage spontané des comptes publics, ne sera, selon toute vraisemblance, que très partiel : sans action de redressement, le déficit risque d’être durablement très élevé […]. La trajectoire de la dette ne serait alors pas maîtrisée ».
Aussi, les magistrats de la rue Cambon plaident pour un « examen en profondeur » des politiques publiques, lequel devra « notamment préserver les investissements publics, par exemple, pour appuyer la transition écologique ou le renforcement du dispositif de santé publique », tout en menant parallèlement un « effort accru de maîtrise des autres dépenses. » Quant au plan de relance que prépare le gouvernement, il devra présenter des mesures ciblées et temporaire, sans être financé par plus d’endettement public.
Dans son rapport, la Cour des comptes, qui recommande de prendre des mesures pour rétablir les comptes publics dans la prochaine loi pluriannuelle des finances publiques, parle d' »investissements publics d’efficacité avérée », sans évoquer ceux pouvant être consentis en faveur des armées.
Aussi, beaucoup craignent de voir se répéter le scénario qui s’est joué après la crise économique de 2008, les armées ayant été mises à la diète, non seulement en France mais aussi dans la plupart des pays européens. Or, comme l’a rappelé Alice Guitton, la directrice générale des relations internationales et de la stratégie du ministère des Armées [DGRIS] lors d’une audition à l’Assemblée nationale, la « crise [de la Covid-19] agit comme un catalyseur des grandes menaces préalablement identifiées et précipite l’accumulation des tensions. » En clair, le coronavirus « n’a pas rendu notre monde moins dangereux ». D’où, selon elle, la nécessité de « préserver nos budgets de défense. »
Sur ce point, pour la présidente de la commission de la Défense nationale, Françoise Dumas, il ne faudra pas répéter les erreurs du passé. « Il serait particulièrement dommageable que les Armées servent à cette occasion de variable d’ajustement dans des arbitrages budgétaires que la crise aura rendus ardus. Cette tentation existera peut-être, ignorant les douloureuses leçons du passé récent », a-t-elle en effet écrit dans un récent rapport.
En outre, a également fait valoir Mme Dumas, « l’expérience des décennies passées prouve qu’il peut être très préjudiciable, à moyen et à long termes, de sacrifier la part des dépenses d’armement consacrée à l’innovation – c’est-à-dire aux équipements de demain -, même si c’est pour préserver ‘le capacitaire’, c’est-à-dire la production des équipements d’aujourd’hui. »
Rester dans la trajectoire financière établie par la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 permettrait de pas compromettre la remontée en puissance – fragile – des armées et de préserver la base industrielle et technologique de défense [BITD] française, qui, rappelle Mme Dumas, constitue un « foyer d’innovations technologiques qui irriguent ensuite le reste de l’économie ». Qui plus est, cette BITD n’est pas « délocalisable », ce qui fait que la soutenir, dans le cadre d’un plan de relance, est aussi un moyen de préserver à la fois des emplois et des savoir-faire qu’il faudrait mettre des années à se réapproprier, si tant est que cela soit possible.
En outre, poursuit la présidente de la commission, « l’industrie d’armement, l’industrie spatiale et la part de notre industrie numérique qui revêt des enjeux de souveraineté constituent des canaux efficaces de relance, en ce qu’elles peuvent prendre sans délai des commandes et les exécuter en créant des emplois à très court terme. » Aussi, « un stimulus budgétaire peut produire des effets de relance très rapides. »
En résumé, pour Mme Dumas, les investissements en faveur des armées ont un « effet multiplicateur budgétaire » – encore appelé « multiplicateur keynésien » ou « multiplicateur d’investissement » – particulièrement élevé. Seulement, les différentes chapelles d’économistes ne sont pas unanimes sur ce point, les auteurs néo-libéraux étant les plus sceptiques.
Cela étant, pour que ce multiplicateur d’investissement soit efficace, il ne faut pas qu’il serve à financer l’achat de biens importés [comme, par exemple, des éoliennes produites en Chine], ce qui reviendrait à soutenir les économies étrangères tout en augmentant davantage la dette publique. C’est d’ailleurs ce que souligne Mme Dumas dans son rapport, pour mieux plaider la causes des investissements en faveur de la BITD française.
« Les dépenses publiques consenties dans ces industries de souveraineté bénéficient très majoritairement à des producteurs français et, en conséquence, créent de l’activité, de l’emploi et de la valeur ajoutée en France. Dans d’autres secteurs, à l’inverse, les dépenses publiques stimulent davantage d’importations, ce qui limite d’autant leur effet bénéfique sur l’économie française », assure Françoise Dumas.
Selon les études, 1 euro dépensé pour la défense en rapporterait 1,27 à court terme et 1,68 à long terme. En réalité, il est difficile d’être catégorique sur ce point. Toutefois, comme l’a rappelé le Délégué général pour l’armement [DGA], Joël Barre, il n’y a pas de doute sur « l’efficacité économique de l’activité de défense, qui irrigue l’ensemble des territoires et dont les retombées en matière d’emploi sont avérées. »
Quoi qu’il en soit, pour Mme Dumas, il est « largement admis que, quel que soit son niveau précis, le ‘multiplicateur keynésien’ est plus élevé dans le secteur de la défense que dans la plupart des autres champs d’investissement de l’État ». Aussi, demande-t-elle, « à ce titre, et compte tenu de nos contraintes budgétaires, comment ne pas miser largement sur nos industries souveraines dans notre effort de relance? »
Photo : Naval Group
Mme Dumas nous fait pré dre des vessies pour des lanternes…
le multiplicateur ne fonctionne que si on produit local……
Il ne fonctionne pas 🙂
@ Clavier
Oui, du coup, le meilleur multiplicateur – et de très loin – toutes catégories confondues c’est … La culture/création artistique : X3 !!!
… Je sens que je viens de me faire des amis :o)
Multiplicateur largement supérieur à 1 pour les industries françaises de défense, égal à 0 pour l’aide sociale aux immigrés y compris clandestins. Que croyez vous que nos dirigeants vont choisir?
En réalité il est toujours inférieur à 1. N’en déplaise aux propagandistes keynésiens qui cherchent l’affirmation dans une réalité qui n’existe pas.
@ Stoltenberg
Somptueuse démonstration, emportant une inévitable adhésion :o)
Merci Fred 🙂
@stoltemberg. De toute façon , vous n’avez rien d’autre comme solution à préconiser pour la relance. Il faut profiter de l’abandon de l’orthodoxie allemande pour la maîtrise des déficits et dépenser sans compter puisque nous sommes tous partis pour une dette perpétuelle dans un système de Ponzi . Les allemands sont coincés, ils ne peuvent plus quitter l’Euro , et de toute façon, ils en ont bien profité.
La relance se fait toute seule lorsque l’on laisse les gens entreprendre librement. Mais lorsque l’on prend aux gens une part considérable de leur revenu, il ne faut pas s’étonner que, d’une part l’incitation à travailler est moins grande, et d’autre part que l’incitation à créer des postes de travail est moins grande. Donc alléger la charge fiscale qui pèse sur les entreprises et sur les travailleurs accélère la relance. L’erreur de pensée consiste à croire que le gouvernement doit faire quelque chose pour qu’il y ait une relance. La seule chose que le gouvernement peut faire c’est de la ralentir en intervenant et en rendant la vie plus difficile aux gens !
@Stoltenberg
Et voici que vous nous resservez pour la centième fois votre soupe Libérale censée être solution et remède à tout ……….
Ben alors , ya ka …………. 🙂
ScopeWizard: Quel intérêt à écrire ce genre de messages? Précisez vos opinions, argumentez ou bien abstenez-vous.
Ah parce que vous prenez toujours la peine de préciser , vous ?
Ben , voyez , chacun son tour ……………..
Cit : [ Multiplicateur largement supérieur à 1 pour les industries françaises de défense, égal à 0 pour l’aide sociale aux immigrés y compris clandestins. ]
Vous avez déjà vu les panneaux publicitaires dans les « quartiers « à la veille des fêtes de fin d’année ou à la veille des fêtes communautaires ? Et en comparaison ceux des villages et petites villes de notre cambrousse ? ;0) A votre avis , où allez vous trouver la pub pour le parfum à 200-300 Euros le flacon et celle pour le kg de crevettes surgelées à 3,99 Euros/kg ?
@ caiusmalus
Ben non, les immigrés cotisent autant que tout un chacun pour la sécu par exemple, mais en profitent beaucoup moins.
De plus ils n’ont rien couté dans leur jeunesse, ni frais d’éducation, ni frais de santé et autres.
Note bien que c’est un scandale que nous piquions des médecins et scientifique africains, formés à grand frais dans leurs pays d’origine et sans aucune compensation (d’autant qu’ils sont sous-payés à l’Hôpital durant des années avant d’être re-qualifiés = moins que le Smic).
Les ingénieurs et médecins migrants clandestins ont déjà enrichi culturellement et économiquement votre foyer ? Ou bien vous n’êtes qu’un simple phraseur hypocrite ? Dans ce cas vous devriez en accueillir quelques-uns.
« Tout le monde veut vivre aux dépens de l’État, et on oublie que l’État vit aux dépens de tout le monde. »
Frédéric Bastiat
.
Ou bien encore :
« Ce pays est trop gouverné, voilà le mal. »
…
Le « multiplicateur keynésien » est un mythe. On ne s’enrichit pas en dépensant partout de l’argent imprimé. On s’enrichit en limitant ses dépenses et en investissant sagement dans ce dont le marché ne peut pas se charger. Ce qui intéresse le gouvernement c’est avant tout le profit politique à court terme – celui de satisfaire la populace en leur montrant à quel point le gouvernement s’occupe d’eux et en leur promettant de l’argent gratuit. Votez pour nous, on vous donnera plus que la concurrence ! – c’était la rhétorique principale des gouvernements grecs avant la crise. Vous allez voir qu’au bout d’un certain temps le gouvernement va devoir créer d’autres programmes de « relance », entre autres pour réparer les ravages causés par les précédents. La preuve, l’Europe est en « relance » constante depuis 2007 grâce à l’inondation du marché par la BCE avec de l’argent gratuit (taux d’intérêt, QE et maintenant l’impression). Le rôle du gouvernement ne consiste pas à stimuler l’économie, puisqu’il ne peut pas le faire efficacement, mais de créer un cadre juridique et fiscal propice à ce que les gens puissent entreprendre. La France occupe la 64ème place dans le classement de liberté économique et c’est cela qui devrait préoccuper le gouvernement.
.
« […] pour que ce multiplicateur d’investissement soit efficace, il ne faut pas qu’il serve à financer l’achat de biens importés »
.
Oui mais elle oublie que l’argent qu’elle veut injecter ira dans les salaires et dans l’achat des matières premières (ou autres équipements) ! Les salariés vont utiliser au moins une partie de cet argent pour acheter des produits importés et les matières premières viennent en grande partie de l’étranger ! Quel sophisme économique !
« Le multiplicateur keynésien est un mythe ». Affirmation catégorique non étayée, parfait exemple d’économie de comptoir. Comment croyez vous que Reagan a fait sortir les USA de la crise? En libéralisant ou en opérant une relance massive dans le secteur de l’armement?
Vous devriez relire Romer, Barro, Lucas…
quitte á relancer, il vaut mieux dans la défense que dans kes produits fabriqués en Asie, Pis c’est pas comme si le budget militaire était hyper large
Bonjour,
Si je ne me suis pas trop attardé sur le « pourquoi », c’est parce que le sujet est assez compliqué et une explication détaillée serait longue, bien au delà du canon d’un simple commentaire sur internet.
.
Précisons les choses: le multiplicateur keynésien (ou financier) – concept économique selon lequel, en injectant un certain montant dans l’économie, le gouvernement arriverait à générer une croissance du PIB plus élevée que le montant initialement dépensé.
.
Je vous cite un extrait des travaux de Robert J. Barro (que vous avez mentionné pour une raison qui m’échappe puisque cela ne va pas du tout dans le sens de votre commentaire), professeur d’économie à Harvard (par ailleurs, licencié en physique et dont le professeur était Richard Feynmann, pour ceux qui connaissent 🙂 ). Ici on est loin de l' »économie de comptoir ». Barro a beaucoup travaillé sur les sujets associés à ce multiplicateur keynésien (ou financier), je vous invite à consulter sa page Wikipédia pour plus de détails. Ainsi, il a estimé statistiquement que dans l’histoire de l’Amérique, les multiplicateurs keynésiens les plus élevés ont été obtenus lors des guerres: 2ème GM, Corée, Vietnam. Ils étaient égaux à 0.8. Donc les multiplicateurs les plus grands étaient inférieurs à 1! L’article est disponible ici: https://scholar.harvard.edu/barro/files/09_02_voodoomultipliers_economistsvoice.pdf
.
Je vais me permettre également de citer un extrait de Wikipédia au sujet de Barro:
« S’il déclare qu’« il n’existe aucune solution miracle pour favoriser la croissance économique », il distingue néanmoins certains facteurs favorables : la garantie des droits de propriété et de la règle de droit ainsi qu’un commerce libre tant sur le marché domestique que vis-à-vis du reste du monde. Il ajoute également, toujours sur la base de ses études statistiques, les investissements dans certaines infrastructures publiques (transports et communications) ainsi que dans l’éducation et la santé, qui permettent d’améliorer l’efficacité des facteurs et d’auto-entretenir la croissance (la croissance permet l’augmentation des recettes publiques, donc des investissements publics qui permettent eux-mêmes la croissance). À l’inverse, des mesures qu’il qualifie de plus « sociales » n’ont pas d’impact sensible : protection de l’environnement, lutte contre les inégalités de revenus, etc. »
.
Mais, là aussi, ces multiplicateurs sont toujours inférieurs à 1.
.
En ce qui concerne les réflexions de type: « comment untel ou untel a fait sortir son pays de la crise grâce aux programmes de relance » (beaucoup mentionnent Roosevelt ou Hitler), il faut savoir que ces programmes de relance sont majoritairement contre-productifs. L’économie est cyclique, il y a des temps des vaches maigres et des temps des vaches grasses. La relance intervient lorsque le bon cycle conjoncturel prend le dessus. En ce qui concerne Hitler, les conquêtes militaires, à commencer par la saisie de l’or autrichien, a permis également de sauver le pays dont les finances étaient à sec. La meilleure façon de relancer c’est de ne pas empêcher l’économie de repartir en menant des programmes sociaux ou de relance, toujours si bénéfiques politiquement mais jamais économiquement.
C’est votre opinion néo libérale ou libertarienne,
Heureusement vous n’êtes pas au pouvoir, on ne s’en remettrait pas actuellement et dans le futur
Même après la catastrophe pour l’économie de la France qu’était le plan de « relance » Mauroy, vous – les socialistes – n’allez visiblement jamais admettre que les mesures que vous préconisez vont toujours produire des effets contraires à ceux que vous comptez obtenir. C’est vraiment spectaculaire cette obstination. Votre parcours c’est série d’échecs, les mêmes répétés sans cesse, je ne sais pas comment vous arrivez à convaincre qui que ce soit à vos idées. Le fait que vous contrôlez la plupart des universités et des écoles n’y est certainement pas pour rien. Certains disaient même qu’un seul campus universitaire occidental réunit plus de communistes que l’URSS du Kaliningrad jusqu’à Vladivostok. Le pays va bientôt faire face aux résultats des décennies des politiques d’assouplissement économique que vous préconisez.
je ne savais pas que Keynes était communiste.
L’économie n’est pas une science exacte… il y a presque autant de théories économiques que d’économistes. Pas de loi universelle qui s’appliquerait indifferemment du contexte de son application.
Si l’économie fait partie des sciences humaines ce n’est pas par hasard. Car son principal déterminant est le comportement humain, ce que keynes (comme vous l’aimez bien ,je me fais un plaisir de le citer) appelle « spirit animal »…. au premier duquel figure la confiance.
Keynes a également mis en avant l’importance du facteur monétaire, en l’espèce, crucial dans une économie mondialisée.
Donc condamner Keynes est un peu court….
Keynes, avec ses théories sur l’énormité du rôle que l’état devrait jouer dans la vie des citoyens, est bien plus proche du socialisme que du capitalisme. C’est un socialiste. Et comme l’a dit l’homme dont le portrait doit bien avoir sa place devant le lit ou dans le salon de Fred, tschok ou d’albatros24, Vladimir Lénine, « le socialisme mène au communisme ». Il y a 2 raisons pour lesquelles les idées de Keynes sont devenues populaires:
1. Ce sont des théories qui sont particulièrement confortables pour le politique. Le bon sens dit que le fait de dépenser à tour de bras n’est pas bon. Eh ben Keynes vous explique que c’est très bon pour l’économie! Le politique se sent de nouveau utile! Cela lui permet de constituer des programmes particulièrement dépensiers en faisant des cadeaux aux électeurs et à ses copains que l’on peut planquer dans tous ces ministères, banques centrales ou autres institutions étatiques censées dépenser cet argent et, en même temps, en prétendant améliorer la condition économique du pays. A ce stade il n’y a plus aucune limite, c’est du « qui dit mieux » pur et simple.
2. Son principal opposant, celui qui avait tout bon, Friedrich Hayek était un émigré autrichien qui a quitté son pays lorsque celui-ci a été annexé par l’Allemagne nazie. Keynes était issu d’une bonne famille anglaise, il a pu faire les meilleures universités anglaises et côtoyer les élites du pays. Hayek n’avait pas cette facilité et donc il avait plus de mal à populariser ses idées.
@Stoltenberg
Nous avons tous bien compris que vous étiez à fond dans le Neo-Libéralisme , votre référence à Hayek le prouve une fois de plus .
Mais si vous faites allusion à la théorisation du Néo-Libéralisme , vous savez donc que même si elle a été popularisée au cours des années 1970 par Friedman puis portée par le couple Thatcher-Reagan durant les années 1980 , elle date de 1938 et que Hayek n’ était pas tout seul , un certain Ludwig von Mises était avec lui qui lui était Autrichien puis Américain tandis que Hayek était Autrichien puis Anglais .
On peut donc parler d’ influence Anglo-saxonne ; des Latins d’ origine n’ auraient très probablement pas pensé de la même manière .
« Et comme l’a dit l’homme dont le portrait doit bien avoir sa place devant le lit ou dans le salon de …………….Vladimir Lénine, « le socialisme mène au communisme »
Il a peut-être dit ça -sûrement même- mais à ce compte-là il n’ a rien inventé ; c’ est exactement ce que préconisait Marx 50 ans plus tôt sauf que dans sa théorie utopiste , il avait bien précisé que la phase à caractère Socialiste était une phase de transition vers l’ utopie Communiste et que cette phase pouvait durer plusieurs générations voire un siècle si nécessaire .
Les Mencheviks étaient sur cette même ligne , mais Lenine qui lui était Bolchevik et extrêmement revanchard , pensait que le Communisme pouvait se passer de cette phase qu’ il jugeait trop longue , risquée et incertaine , phase Socialiste à laquelle devait selon lui se substituer une dictature .
@Stoltenberg
« Ce sont des théories qui sont particulièrement confortables pour le politique. Le bon sens dit que le fait de dépenser à tour de bras n’est pas bon. Eh ben Keynes vous explique que c’est très bon pour l’économie! »
Mais on s’ en fout de ça ; comme toute théorie et surtout en matière économique qui est considérée comme science molle , ça reste une théorie .
Et tel que vous l’ a fort judicieusement fait observer @ULYSSE , n’ étant pas une science exacte , on peut tout imaginer .
Donc , de ce que Keynes pensait on s’ en tape , ce qui compte c’ est ce qui a été fait qui s’ est inspiré de ses idées .
La politique de « grands travaux » entamée sous le premier des mandats Roosevelt a permis au pays de se redresser , de bien plus et mieux se développer , et de devenir encore plus attractif pour virer en tête dans tous les domaines au sortir du second conflit mondial .
C’ est ce résultat obtenu qui compte .
Beaucoup d’ argent a certes été dépensé , les banques ont dû jouer à fond le jeu , à la sortie cela a permis d’ enrichir tout le pays et de rentrer beaucoup plus qu’ il n’ est sorti , et ce , assez rapidement .
Et si vous voulez savoir , perso je ne conçois une relance à la Milton Keynes que dans ces conditions ; en France , même si beaucoup serait à remettre en état , nous avons tout ce qu’ il nous faut , une telle relance risque donc de ne se faire qu’ à la marge , ce qui ne garantit aucun succès à savoir aucun retour susceptible d’ être suffisament important par rapport à la dépense consentie .
ScopeWizard
« Et tel que vous l’ a fort judicieusement fait observer @ULYSSE , n’ étant pas une science exacte , on peut tout imaginer . »
.
Le fait que l’économie ne soit pas une science exacte ne veut pas dire qu’une opinion en vaut une autre!
.
« La politique de « grands travaux » entamée sous le premier des mandats Roosevelt a permis au pays de se redresser , de bien plus et mieux se développer , et de devenir encore plus attractif pour virer en tête dans tous les domaines au sortir du second conflit mondial . »
.
Vous avez des preuves pour étayer votre propos? La question est de nature rhétorique car la réponse est bien connue et je la donnerai pour vous: non.
Je cite la page Wikipédia sur le New Deal, section « Bilan du New Deal »:
« Il n’y a aucune preuve que le New Deal ait eu une quelconque efficacité dans la lutte contre la crise, qui perdura jusqu’à ce que l’Amérique mobilise son économie pour la Seconde Guerre mondiale. »
.
Dans l’analyse des actions économiques on rencontre souvent le problème de « ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas ». Je vous invite à lire les quelques paragraphes de l’excellent livre de Frédéric Bastiat à ce sujet. Cette partie est dédiée aux travaux publics. Pour résumer la chose succinctement, je cite un petit extrait: « L’État ouvre un chemin, bâtit un palais, redresse une rue, perce un canal ; par là, il donne du travail à certains ouvriers, c’est ce qu’on voit ; mais il prive de travail certains autres ouvriers, c’est ce qu’on ne voit pas. »
.
https://fr.wikisource.org/wiki/Ce_qu%E2%80%99on_voit_et_ce_qu%E2%80%99on_ne_voit_pas/Chapitre_5
@Stoltenberg
Formidable !
Vous avez entièrement raison ……… mais n’ y a t-il pas comme un bec dans votre démonstration ?
Non , parce que je dois avoir l’ esprit foôort mal tourné , mais perso j’ en vois un et un gros …………… 😉
@ Stoltenberg
« La France occupe la 64ème place dans le classement de liberté économique » :
comme disait joliment Lénine « La liberté du Renard libre, dans le Poulailler libre » :o)
Et donc, comme Lénine, vous préconisez la pendaison pour les koulaks et autres bourgeois ou les spoliations collectives suffiront?
https://en.wikipedia.org/wiki/Lenin%27s_Hanging_Order
@Stoltenberg @Fred
Mais arrêtez , c’ est ridicule !
Ce n’ est pas parce que @Fred cite une phrase de Lenine qu’ il s’ agit forcément d’ une référence le concernant dans le sens que vous lui prêtez……….
Il a cité Lenine , il aurait tout aussi bien cité Churchill ou Hitler ou encore Platon ou même Montaigne , ça ne veut rien dire de particulier ; donc l’ attaquer via cette évocation des atrocités commises sous son régime , n’ est vraiment pas bienvenu .
Que vous soyez en désaccord c’ est une chose , que vous vous pourrissiez la vie parce que vous vous sentez persécuté ou que vous persécutez en est une autre …………
Ça vous plait donc tellement de vous allumer pour rien ou si peu ?
Parce que moi ça aurait tendance à me gaver !
Essayez d’ être un peu plus adultes !
N’a plus les sous !
L’espion, le Covid et le truand ? Maxime Renahy
https://www.youtube.com/watch?v=-NN89JhzOvk
Pour ce que Maxime RENAHY n’a pas compris, ou vu, ou dit, voir les travaux de Eloïse BENHAMOU et de Valérie BUGAULT.
Allez, un peu de courage messieurs et mesdames les politiques : METTEZ FIN AUX PARADIS FISCAUX ! METTEZ FIN AUX SYSTEME DES BANQUES CENTRALES ET COMMERCIALES ! RETROUVEZ LA PREROGATIVE EXCLUSIVE REGALIENNE QUE DEVRAIT ETRE LA CREATION MONETAIRE !
Cordialement,
Félix GARCIA
Ooh pas possible, y a une personne politique qui sait encore réfléchir aujourd’hui !???
Ah ben ouais elle est pas énarque…..ceci explique sans doute cela ! 😉
Nan, ch’suis méchant, y a plein de non énarque qui sont aussi débiles que ceux de l’ENA ! 😉 🙂 🙂
La France n’a plus les moyens financiaro-industrialo-intellectuels de sa politique imperialisto-predatrice.
Arretez de jetez la monnaie par la fenetre.
Faudrait plutot construire des prisons pour tous les ce-que-vous-savez
on n’a plus les sous !
La moitié des immigré vienne d’Europe du Canada du Vietnam d’Asie ect mais je suppose que en bon raciste que vous êtes vos prison serviront uniquement pour les immigré daffrique ? 🙂
@Kural
Réflexion idéologique et donc comme la plupart du temps , réflexion stupide .
Où avez-vous vu du « racisme » dans ce qu’ a exprimé @Pascal (l’autre) ?
Perso , ce que je constate , c’ est qu’ en bon idiot utile d’ une pensée soit disant « progressiste » mais en réalité fortement orientée diktat , vous ne voulez surtout pas que de telles remarques puissent soulever certaines questions qui selon les tenants de cette idéologie ne doivent surtout jamais être débattues ou le moins possible , voilà ce que laisse entendre votre commentaire bas de plafond !
Pourquoi ne pas avoir recours aux statistiques ethno-culturelles et cultuelles ? Au nom de quoi ?
Au moins , cela permettrait -si c’ est fait correctement cela va de soi- de faire taire ceux qui prétendent ceci ou cela si les résultats contredisent certaines « rumeurs » ou contre-vérités …………..
Nous serions fixés et saurions beaucoup mieux à quoi nous en tenir et qui dit faux qui dit vrai .
Au lieu de ça , n’ importe qui peut raconter n’ importe quoi , les camps s’ opposent , c’ est la totale confusion et donc à mon sens ça vaut que dalle !
Marrant qu’aux USA, patrie de l’école de Chicago, ça fait longtemps qu’on ne se pose même plus la question. En revanche, dans la patrie de Colbert, ça rame. Ca souque même.
C’est même Reagan qui a pratiqué le plus la relance keynésienne avec sa politique de réarmement (toujours suivie d’ailleurs aujourd’hui dans ce pays)
Oui – on peut dire que l’argent de la planche à billet de la FED passe pratiquement direct dans le budget de la défense US. Tant que les Chinois veulent des dollars…
.
Ce qui ne fonctionne pas en France c’est la relance par la consommation, puisque le consommateur lambda préfère le merde in china. D’ailleurs il n’a plus le choix. Donc en relançant la consommation, on relance direct les importations, et on engraisse les autres. Aucun intérêt, mais c’est une spécialité française avec les primes en tout genre de Bercy (de rentrée, de fin d’année etc.).
.
(A noter : le boom des vélos made in France (enfin surtout conçus et assemblés faut dire) depuis que l’UE impose des taxes anti-dumping à la Chine sur ces produits. Etonnant non ?)
.
En revanche la France est largement souveraine dans les industries de Défense. Mais alors là, comme ce serait trop efficace d’y dépenser ce qui faut (emplois + toute la valeur ajoutée locale), ben on se garde bien de le faire. C’est mieux d’embaucher dix jardiniers municipaux pour planter des paquerettes sur les ronds-points (c’est pas le meilleur exemple vu que ce ne sont pas les maires qui achètent des chars, mais bon : dotation de l’Etat etc.)
BCE : un sauvetage pour le pire !
https://chevallier.biz/bce-un-sauvetage-pour-le-pire/
Cordialement,
Félix GARCIA
Et bien oui… Ce serait une démarche intelligente et efficace économiquement, et pertinente militairement… Pourquoi ne pas lancer la fabrication de nos 2 P.A.N.? C’est urgent!
Eh bien non, je ne parle pas de pertinence , mais puisque ce PA ne sera jamais exporté, il ne correspond pas à cette relance que nous espérons.
Le multiplicateur pour qu il marche, il faut des debouches exterieurs.
Les avions du PAN (ou de l AA), les missiles du PAN (et y a de quoi faire), les tenues de nos soldats (un poeme), des munitions, des radars… mais pas les nuc du PA, ca y a pas de debouches puisqu on ne le vends pas (et a juste titre).
Par contre, on a un chantier specialise dans les grosses coques qui a de gros clients tres fragilises. Peut etre qu un report de commande pourrait etre avantageusement remplacer par une grosse coque de PA classique.
Comme ca le client ne fait pas faillite et nos ouvriers bossent.
Comme c est un super PA, on fait la nique au americain on l appelle le SATORY. Comme le kitty hawk donc mais avant!
Et comme on est super fort, on fait un grand coup de dumping fiscal sur la main d oeuvre et on emploi local pour changer.
Pas besoin de débouchés à l’extérieur, il faut de l’investissement et un besoin à satisfaire,
c’est tellement simple que c’est magique
mais on toûche à des intérêts particumiers trop forts qui s’enrichissent de la rigueur
Keynes en s’amusant parlait même de payer des gens à faire des trous et d’en payer d’autres pour les reboucher (c’était une boutade bien sûr)
Merci pour cet article, qui est en autre une bonne réponse à ceux qui rêvent d’hélicoptères lourds américains , et d’autres matériels non produits dans la France ou l’UE. Pour élargir le débat on ne peut que se désoler de l’attitude de la Pologne qui donne 4 milliards à l’UE et qui reçoit 13 milliards et achète une panoplie américaine sans réaction des institutions européennes.
@ Blavan
Vous avez bien choisi un pays qui abuse avec la Pologne.
Après, les bizarreries de certaines politiques pourraient poser question sur l’intérêt personnel des décideurs par rapport aux intérêts du pays.
Parce que louer du matériel militaire à des sociétés privées ou acheter sur étagère des produits qui sont freinés par des politiques et des industriels aux fraises, nous connaissons :
http://www.paxaquitania.fr/2020/07/la-france-desire-doubler-sa-flotte-de.html
Le probleme polonais est plus profond helas que la balance financiere.
On peut quand meme comprendre qu ils se sentent sur la ligne de front, l ukraine c est 550 km de frontiere, plus la biolorussie et kaliningrad… Il y a de quoi ce sentir concerner. Et donc faire fit du long terme pour un peu de court terme.
C est a ceux dans la profondeur (uk fr de es it…) d amenner des solutions.
Pour vendre faut investir, et pas forcement dans ce que l on a besoin mais dans ce que le client a besoin… Sinon il achete dans les rayons du voisin.
on peut aussi produire des hélicos sous licence, cela relance aussi l’industrie et permet même d’améliorer le produit
Cit : [ ‘multiplicateur keynésien’ est plus élevé dans le secteur de la défense que dans la plupart des autres champs d’investissement de l’État ]
Esprits de Robert MacNamara , Lyndon LaRouche et de Jacques Cheminade sortez de ce corps !
Je ne savais pas que le bureau du Sénat était abonné à l’Executive Intelligence Review et à » Fusion » ? ;0)
Les commentaires de Madame Dumas sur le multiplicateur keynésien trouve sa traduction dans l’article consacré à la Défense à Valorisation Positive
https://www.meta-defense.fr/2019/09/04/pourquoi-le-retour-budgetaire-de-linvestissement-dans-lindustrie-de-defense-est-superieur-a-100-en-france/
Cette approche démontre toute sa pertinence en matière d’emplois directs et indirects, de remontée en puissance d’une industrie souveraine, d’un haut niveau de recherche et d’innovation, capable d’essaimer au-delà de son périmètre par le développement de technologies duales. L’industrie de Défense, c’est aussi des emplois à forte valeur ajoutée, rémunératrice et à incidence fiscale positive. Par sa répartition territoriale, elle offre des possibilités de revitalisation aussi bien de territoires en souffrance que de secteurs industriels connexes. C’est aussi une industrie exportatrice qui peut être très efficiente pour peu qu’elle active rapidement des programmes en cours de développement comme le Scarabee d’Arquus, de lutte anti-mines SLAMF, les frégates FDI, les munitions intelligentes accessibles à bon nombre de clients potentiels ou encore prendre de l’avance avec des programmes comme le RACER d’Airbus Industries version européenne beaucoup plus économique que le programme FARA américain. Nous sommes confrontés à la fois à des contraintes budgétaires difficilement soutenables et des tensions géopolitiques redoutables génératrices de commandes et paradoxalement la crise actuelle offre une opportunité inespérée aux décideurs de passer d’une logique strictement budgétaire à une logique d’investissement. Pourvu qu’ils la saisissent
Heu …….. les gars , entre ceux qui affirment avec une remarquable assurance , que le « multiplicateur Keynesien » est un mythe ce qui est bien évidemment la position de tous ceux qui se reconnaissent dans le Neo Libéralisme , et ceux qui affirment avec une même assurance que le MK est bien ce qu’ il nous faut , les effets promis ne pouvant manquer de se produire , je rappelle que le point fondamental à ne jamais perdre de vue , c’ est que le multiplicateur keynésien , tout facteur qu’ il soit en des lendemains qui grâce à lui chanteraient , n’ est qu’ une THEORIE …………….
Cette « théorie » vise à établir une corrélation entre ce qui relève des dépenses publiques et ce que ces dépenses vont générer sur les rentrées à venir .
Ce qui signifie que si la puissance publique , autrement-dit l’ État , quitte à devoir passer par l’ emprunt pour la mener à bien , pratiquait une politique d’ investissement type relance , les dépenses consenties sont en théorie censées produire un effet démultiplicateur sur l’ économie donc sur tout ce qui est emploi , production , à terme permettre un meilleur niveau de vie bénéfique à la consommation .
En gros , l’ objectif est de favoriser une augmentation du revenu de ceux qui travaillent ou épargnent de façon à ce qu’ une partie de l’ argent reparte dans le circuit économique ce qui doit amener de nouvelles créations de richesse .
Le résultat escompté est donc que les retombées absorbent les dépenses publiques initiales en étant supérieures à ces-dernières .
L’ idée se résumant par : en entrant je mets 20 Euros sur la table , à la sortie et plutôt rapidement je dois récupérer davantage que ma mise , au moins un bon quart .
Mais n’ oubliez pas que tout ceci n’ est que théorique ………….
Comme ceux qui parce que les taux actuels sont négatifs , s’ imaginent que l’ on est gagnants ………..
Certes , si tu empruntes 10.000 , il se peut qu’ au lieu de rembourser à terme 11.000 , tu ne rembourses que 9000 ……….
1000 de moins c’ est bien mais il n’ empêche que tu dois quand-même t’ acquitter du remboursement d’ une dette .
Bref , si la politique de relance de type Keynesienne a par le passé si bien fonctionné à l’ époque du fameux « New Deal » cher au Président F.D Roosevelt , il ne faut pas oublier que déjà , au lendemain de son élection lorsqu’ il entre en fonction en mars 1933 succédant à Hoover , c’ est à dire durant la période suivant le choc du crack de 1929 ce même Président Roosevelt d’ entrée aux prises avec une série de faillites bancaires , fixait au petit bonheur la chance la valeur du Dollar ( devenue monnaie d’ échange très forte ) sur un coin de table en prenant son petit-déjeuner devant deux de ses plus proches conseillers à chaque fois médusés par l’ exercice .
C’ est dire si c’ était du grand n’ importe quoi ……….. c’ est pour ça que croire que Trump serait le premier à se montrer si borderline est un raccourci facile ……………
Bref , ne cessant de chercher comment relancer l’ économie de son pays dont l’ infortunée situation impactait si violemment investisseurs et consommateurs , il finit par décider de montrer l’ exemple en affichant un optimisme sans faille notamment via d’ apaisants et rassurants discours radiophoniques censés restaurer la confiance , et à se lancer dans une politique de grands travaux mobilisant des millions de travailleurs afin de créer routes , chemins de fer , barrages , parcs nationaux , restructurations agricoles , toutes sortes d’ infrastructures durables qui à l’ issue vont profiter à tous et permettre au pays de se redresser et de s’ ouvrir la voie à un nouvel essor économique .
Par conséquent , si l’ on se réfère à qu’ il s’ est passé aux USA durant les années 1930 lorsque tant d’ argent fut injecté , une relance à la Keynes ne peut réellement s’ envisager et se montrer efficace qu’ à condition que tout ce qui va en profiter puisse bénéficier à cout terme au plus grand nombre ………..
Or , indépendamment des promesses qui caractérisent toute cette théorie du multiplicateur Keynesien , qu’ en sera t-il si l’ investissement se concentre sur la seule Défense ?
Est-ce que ça peut réellement marcher en 2020 dans une France telle que la nôtre prise dans l’ engrenage d’ une Mondialisation qui a tellement amoindri son tissu industriel notamment au profit d’ un tourisme de masse si générateur de devises mais à présent en panne , le tout tandis que la crise sanitaire que nous connaissons n’ est toujours pas terminée , cela va t-il suffire ou ce ne sera là que poudre aux yeux ?
Pour ma part , je n’ oublie pas ce qui vient juste de se passer chez AIRBUS , et à quel point les dirigeants de cette « entreprise » peuvent se montrer cyniques ceci afin de préserver les dividendes de l’ actionnariat en faisant pression sur l’ État afin que ce dernier s’ occupe des quelques 5000 personnes placées en chômage partiel , tandis qu’ il n’ y a pas si longtemps ces mêmes dirigeants se plaignaient des difficultés de trouver la main d’ œuvre dont ils avaient tant besoin !
Donc , comme AIRBUS tient malgré tout à ce que cette précieuse main d’ œuvre , à présent dans le rôle de la variable d’ ajustement , n’ aille pas s’ égailler dans la nature , l’ entreprise nous demande -eh oui parce que l’ Etat c’ est nous- de la prendre en charge à coups de millions d’ Euros alors qu’ elle a non seulement reçue beaucoup d’ argent mais surtout qu’ elle s’ est constituée un « matelas » qui en fourchette basse doit avoisiner les 60 milliards , en fourchette haute les 120 ou 150 ………….
Donc , en conclusion je suis très perplexe quant à ce que pourrait donner une relance par l’ industrie de Défense……….
Mais qui vivra verra !
L’Allemagne a le premier budget de défense d’Europe pour rémunérer ses industriels et les faire gagner à l’export. Pour le maintien en conditions opérationnelles et garder le capital humain au sein des armées, c’est autre chose…
https://www.bruxelles2.eu/2018/11/le-royaume-uni-champion-des-budgets-de-defense-en-europe/
Bonjour , le problemme de vos chiffres c ‘est que le budget allemand intègre les pensions ,comme souvent les articles des journaux sont imprécis , pour 2020 le budget défense de la France c ‘est officiellement 48,3 milliard dont 8 de pensions et 1,7 de ressource en plus (mission défense 37,5 milliards sans ancien combattant) ,pour l » Allemagne ,pour 2020 45,2 milliard dont 6 milliards de pension .Alors certes l ‘investissement défense en Allemagne remonte fortement ,mais pour l ‘instant ils investissent moins dans les équipements que nous et les Anglais ,donc votre affirmation n ‘est pas très vrai ,mais c ‘est clair qu ‘au vu de leurs PIB ,si ils dépensaient autant que nous en % ils auraient un budget bien supérieur au notre .( https://www.bmvg.de/de/themen/verteidigungshaushalt/verteidigungshaushalt-2020 )
@ mich
Ils y vont fort en ce moment (10 milliards d’euros) pour être nation cadre en 2023:
https://forcesoperations.com/allemagne-le-bundestag-debloque-1mde-pour-de-nouveaux-investissements-capacitaires/
https://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/ministere-armees-priorite-est-consolider-loi-programmation-militaire-218701
Je vois trois conditions dans l’efficacité de ce multiplicateur :
– il faut que le produit soit de qualité comparable au marché (l’état de l’art). Acheter de la merde reste une dépense nuisible.
– il faut que le produit soit au maximum conçu et fabriqué localement (si on doit importer 95% de sa valeur, on engraisse l’autre).
– il faut que la plus grosse partie de la valeur réside dans le travail (au sens large : r&d, main d’oeuvre de fabrication, outil industriel), non dans la rémunération de l’actionnaire.
Si l’Etat dépense 100€ et 95€ va dans les poches des actionnaires, la dépense n’a aucune efficacité économique. Elle est même nuisible car les 100€ aurait pu s’investir dans une autre filière plus avantageuse industriellement et économiquement.
.
Enfin ça ne résoud pas LE gros problème des finances françaises que sont les déficits sociaux et de fonctionnement. Déficits structurels qui paupérisent le pays, puisque précisément ce ne sont pas des investissements.