La force Barkhane a anéanti un « groupe de combat complet » de la Katiba Macina

Le 21 décembre, la force française Barkhane avait mené une opération d’opportunité dans le secteur de la forêt de Ouagadou, à 150 km au nord de Mopti [centre du Mali] contre un groupe armé terroriste [GAT] appartenant vraisemblablement à la Katiba Macina, dirigée par le prédicateur jihadiste Amadou Kouffa.

Et, lors de combats intenses ayant duré jusqu’à l’aube, Barkhane mit hors de combat 33 jihadistes. Mais les choses n’en restèrent pas là puisque les commandos français furent de nouveau pris à partie quelques heures plus tard. L’appui aérien fourni par une patrouille de Mirage 2000D et un drone MQ-9 Reaper armé avait permi de neutraliser 7 autres jihadistes.

Pour autant, l’issue de ces combats ne découragea pas la Katiba Macina. Le 9 janvier, dans la même région, lors d’une nouvelle opération des commandos de Barkhane, appuyé par des hélicoptères d’attaque Tigre et Gazelle, 9 autres terroristes furent « neutralisés », dont trois par une frappe effectuée par un MQ-9 Reaper.

Le lendemain, et l’État-major des armées [EMA] ne l’a annoncé que 23 janvier, une nouvelle opération des commandos de Barkhane a permis de mettre hors de combat trois autres terroristes, dont un « cadre logisticien. »

Mais, même si la région dit des « trois frontières » [c’est à dire le Liptako Gourma] doit faire l’objet d’une intensification des opérations militaires, celle de Mopti, « soumise aux actes de prédations de la katiba Macina », n’échappe pas à la vigilance de Barkhane.

Ainsi, entre le 14 et le 15 janvier, Barkhane y est une nouvelle fois intervenue, via une opération héliportée menée au sud de Mopti, avec des commandos et des hélicoptères d’attaque. Selon l’EMA, les combats ont été « âpres », au point qu’une frappe aérienne [réalisée soit par des Mirage 2000D ou un drone Reaper] a été nécessaire.

Et le bilan est sans appel : un groupe de combat de la Katiba Macina a été anéanti, c’est à dire qu’une trentaine de jihadistes ont été mis hors de combat. « Une vingtaine de motos ont été détruites, et une grande quantité de matériel de téléphonie a été saisie », ajoute l’EMA.

Enfin, le 19 janvier, une drone Reaper a effectué une frappe dans le Liptako, précisément dans les environs de Tindinbawen, non loin de la localité nigérienne d’Inates, dont la garnison avait récemment été attaquée par l’État islamique au grand Sahara. « Cinq terroristes armés ont été neutralisés » et « trois motos » appartenant aux jihadistes ont « également été détruites au cours de cette opération », précise l’EMA.

« La priorité de Barkhane consiste à réduire l’EIGS dans la zone des trois frontières [Mali-Burkina-Niger], sans pour autant exclure des actions sur d’autres pans du territoire », a commenté le colonel Frédéric Barbry, le porte-parole de l’EMA, lors du point presse hebdomadaire de ce 23 janvier.

Par ailleurs, et s’alignant sur les propos qu’a encore récemment rappelé le général Lecointre, le chef d’état-major des armées [CEMA], il n’est pas question pour l’EMA de donner le total des terorristes « neutralisés » par Barkhane. « L’indicateur de réussite n’est pas le nombre de jihadistes tués, mais la quantité de population qui n’est pas ou plus sous le contrôle de ces groupes », a expliqué le colonel Barbry. Mais c’est sans doute oublier que, dans la « guerre des perceptions », ce genre d’information est un élément à prendre en compte pour les opinions publiques locales.

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