Contrôle de zone et opération héliportée ont permis à Barkhane de mettre une quinzaine de jihadistes « hors de combat »

Lors du sommet de Pau, le 13 janvier, il a été décidé de mettre en place une « Coalition pour le Sahel », dont le commandement sera assuré conjointement par Barkhane et la Force conjointe du G5 Sahel [FC-G5S]. En outre, il a aussi été convenu de concentrer les opérations sur la région dite des trois frontières, c’est à dire aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso, tout en visant plus particulièrement l’État islamique au grand Sahara [EIGS].

Cela étant, sur le terrain, Barkhane et la Force conjointe du G5 Sahel coordonnent déjà leurs actions. Et cela a encore été le cas ces derniers jours, avec deux opérations menées dans le Gourma et le Liptako.

Ainsi, dans l’est du Gourma, Barkhane a contrôlé le secteur de Tessit pendant que la FC-G5S était chargée d’en reconnaître la partie sud, ce qui a permis de « couvrir une large zone, déstabilisant ainsi plus largement les réseaux des groupes armés terroristes et bloquant leurs flux logistiques », explique l’État-major des armées [EMA].

Dans le même temps, les militaires français et leurs homologues maliens ont assuré une nouvelle mission de contrôle de zone, dans le secteur d’In Delimane, situé près de la frontière avec le Burkina Faso et théâtre d’une attaque d’envergure menée par l’EIGS, le 1er novembre dernier.

Cette mission a été « marquée par une vaste opération héliportée de près de 150 soldats français qui a permis de ratisser sur plusieurs jours une vaste zone à proximité de la frontière burkinabè », précise l’EMA. De son côté la FC-G5S a déployé un dispositif visant à empêcher les terroristes de s’exfiltrer vers le Burkina Faso voisin.

L’EMA ne précise pas si les hélicoptères de transport lourd danois et/ou britanniques ont été sollicités pour cette opération héliportée, qui a certainement mobilisé des hélicoptères d’attaque Tigre et Gazelle, voire des Mirage 2000D et un drone MQ-9 Reaper. Ce mode opératoire, qui mise sur l’effet de surprise, exige en effet des moyens aériens conséquents.

Quoi qu’il en soit, selon l’État-major, ces opérations ont permis de mettre « hors de combat » une « quinzaine de terroristes » [ce qui signifie qu’ils ont été tués, blessés ou capturés]. La semaine passée, l’état-major fit état d’une vingtaine de jihadistes « neutralisés » dans les région de Mopti et de Serma.

Par ailleurs, 3 pick-up et 7 motos, ainsi que 3 mitrailleuses Kalachnikov PKM de 7,62 × 54 mm, 10 fusils AK-47 et plus de 4.500 munitions ont été saisis et détruits, de même qu’un drapeau de l’État islamique.

« Ces opérations, comme les précédentes, contribuent à assécher les ressources des groupes armés terroristes, et à désorganiser leur logistique, affaiblissant ainsi l’ensemble de leur organisation », fait valoir l’EMA.

Photos : État-major des armées

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