Pour affermir « l’esprit guerrier », l’armée de Terre va mettre l’accent sur les stages commandos
Le général Jean-Pierre Bosser, qui laissera ses fonctions de chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT] au général Thierry Burkhard, n’a eu de cesse d’insister sur la nécessité de développer et d’entretenir « l’esprit guerrier », qui doit donner aux soldats un « supplément d’âme » pour dominer l’adversaire.
« L’esprit guerrier combine la capacité à agir dans les milieux difficiles, l’utilisation de la haute technologie et les traditions », détaille le général Bosser. En clair, l’aguerrissement, indispensable pour tenir plus longtemps que l’adversaire, forge le mental du soldat, dont les capacités sont démultipliés par la haute technologie… Et les traditions donnent du sens à son action quand elles ne l’inspirent pas.
Pour l’armée de Terre, un combattant entraîné et aguerri, c’est à dire ayant une connaissance parfaite du terrain tout en faisant preuve de combativité et de résistance, est le « principal facteur de résilience. »
« Pour éviter la surprise et encaisser les chocs, il nous faut forger des soldats au caractère trempé et durs au mal. L’aguerrissement, composante clef de l’esprit guerrier, apporte ce supplément d’âme permettant au soldat de se dépasser pour remplir la mission, de prendre l’ascendant sur l’adversaire et d’emporter la décision », est-il expliqué dans la dernier numéro de la Lettre du CEMAT. Et cette dernière d’ajouter : « En se confrontant à l’adversité dès l’entraînement, chaque soldat, du caporal au général et du cavalier au pompier, doit développer intelligence de situation, audace et détermination. »
« Il y a des constantes dans l’entraînement militaire. Les soldats romains, les grognards napoléoniens ou nos militaires d’aujourd’hui ont tous vécu des avancées techniques ou technologiques importantes. Mais l’entraînement spécifique, la capacité à durer sur le terrain, l’endurcissement, la force morale demeurent les fondamentaux de la réussite de la mission », abonde le colonel Rémy, du bureau emploi de l’état-major de l’armée de Terre.
Et pour l’aguerrissement, la formation aux techniques commandos est incontournable. « Un stage de type commando est par principe un saut dans l’inconnu. Ne pas connaître le programme, avoir un encadrement différent ou arpenter une piste d’audace met le combattant en situation d’inconfort. Ce dépassement physique et moral forge sa capacité de résilience, quelle que soit son arme d’appartenance. En cela l’esprit guerrier doit s’appliquer à toute l’armée de Terre », explique le colonel Rémy.
D’où la Directive d’aguerrissement des forces terrestres [DAGUER FT], récemment entrée en vigueur. Définissant trois socles [combattant, métier, commando], elle se décline en 30 mesures devant être appliquées dans les trois ans à venir afin de permettre à l’ensemble des unités de l’armée de Terre de conduire une politique d’aguerrissement conforme à leurs exigences opérationnelles.
Pour schématiser, cette directive reprend la théorie du « ruissellement » en matière économique. En clair, l’effort sera porté sur la formation des cadres aux techniques commandos. Et ces derniers transmettrons ce qu’ils auront appris au sein de leur régiment.
« Nous allons remettre le cadre au cœur de l’aguerrissement. En augmentant le volume de personnel qualifié, nous donnons la possibilité aux régiments de mener leurs propres actions de formation », explique le lieutenant-colonel Jean-Charles, du bureau entraînement du commandement de l’entraînement et des écoles du combat interarmes [COM E2CIA].
Dans ce dispositif, le Centre national d’entraînement commando [CNEC], implanté à Mont-Louis [Pyrénées Orientales], tiendra un rôle central. « Les régiments ont besoin de spécialistes pour encadrer leurs sections. En 2019, 54 % de nos stages étaient consacrés à la formation des moniteurs et instructeurs commandos. En 2020 nous serons à 80 % », souligne le lieutenant-colonel Carl-Éric, chef du bureau entraînement instruction de cette unité.
« Les militaires qualifiés 2e niveau sont l’échelon fondamental de l’aguerrissement commando dans les corps et ils doivent irriguer toutes les fonctions opérationnelles », précise le lieutenant-colonel Victor Le Bihan, le chef du corps du CNEC.
En outre, pour mener les stages d’aguerrissement, le CNEC va s’appuyer sur les Centres d’initiation commandos [CIC] du Fort de Penthièvre [Morbihan] et d’Épinal, lesquels montent progressivement en puissance, ainsi que sur le Groupement d’aguerissement montagne [GAM]. « Ce dispositif permettra ainsi d’accueillir une quinzaine de formations qualifiantes supplémentaires par an, soit plus de 350 stagiaires », indique l’armée de Terre.
Dans le même temps, chaque brigade sera dotée d’un « espace d’entraînement et d’aguerrissement au combat » [EEAC] qui, sur le modèle du Centre d’instruction et d’entraînement au combat amphibie du 21e Régiment d’Infanterie de Marine [RIMa], permettra d’accueillir une section pendant une à deux semaines.
Comme l’assure la Lettre du CEMAT, « s’aguerrir doit se pratiquer au quotidien et dans toutes les unités ». Ce qui passe par l’entraînement physique et la conduite de séquences tactiques devant permettre au chef de section ou de groupe de « densifier les activités, d’y introduire de l’imprévu, d’en moduler la durée et le contenu, pour habituer ses hommes à exécuter collectivement leur
mission en situation d’inconfort, à agir plus fort et à durer plus longtemps. »
« La création des centres d’initiation commando et des espaces d’entraînement au combat des brigades offrira aux unités la possibilité de se consacrer pendant plusieurs semaines à des instructions spécifiques, notamment sur des parcours commando ou des pistes nautiques », explique-t-on au bureau entraînement du COM E2CIA.
Par ailleurs, cet « écosystème » reposera également sur les 9 Centres d’aguerrissement outre-Mer et étranger [CAOME], comme celui d’Arta Plage, à Djibouti. Appelé « La voie de l’inconscient », il comprend un parcours d’audace à réaliser en moins de 25 mn. En encore comme ceux établis en Guyane [Centre d’entraînement en forêt équatoriale et centre de formation forêt fleuve].
C’est bien, mais cela avoir vocation à rattraper un peu les « classes » que l’on sait aujourd’hui très souples pour optimiser la quantité plutôt que la qualité. Mais nous n’y pouvons rien, le défi du recrutement est ce qu’il est, sauf à réintroduire un service militaire obligatoire.
Mais au delà de la préparation, l’engagement en zone de conflits reste et restera toujours la meilleure école de la guerre pour forger l’esprit guerrier et pour avoir l’expérience qui fait la différence.
C’est pour cela que même si vous ne comprenez pas les opex, que vous voyez cela comme des dépenses inutiles, elles amènent toujours cette expérience, qui est invisible mais très précieuse.
Le service militaire fonctionne bien uniquement si il y a un esprit national.
Et il fonctionne de manière acceptable si une partie soutient le système, et une autre reste indifférente.
Et ça devient problématique lorsque l’état, les autorités ne sont absolument pas respectées par une majorité de la population…
Après, niveau sélection, il y a d’autres efforts à faire pour attirer plus de monde. Et malheureusement, bien que beaucoup voudraient voir uniquement des militaires par vocation, ce n’est pas le cas. Les salaires et la qualité de vie peuvent faire une différence. Et je ne parle pas d’en faire le club med. Mais avec des salaires attractifs, il y aura plus de candidats, et forcément, de meilleurs candidats !
Le service national est un droit acquis à la Révolution, droit pour tout citoyen de porter une arme.
Le fait de faire son SN est une excellente chose pour devenir plus patriote dans la majorité des cas. Et surtout c’est bon pour la mixité sociale, je parle de national et non militaire. Le service militaire doit se faire avec des volontaires sélectionnés par l’Armée elmle même, il y a plein d’autres moyens de faire son service au service de la Nation. C’est un droit et un devoir de tout citoyen, avoir le droit de porter une arme est une grande marque de confiance et d’honneur.
Cela, plus une responsabilisation accrue des parents pour leurs enfants mineurs et une baisse des prestations sociales en cas de mineurs récidivistes délinquants devrait faire l’affaire.
La société est devenue par trop permissive vis à vis de certaines populations qui seraient soit disant des victimes de la société.
Boudiou ça va être chaud pour les biffins, je comprends le principe d’aguerrissement des troupes tout en m’interrogeant? Quand on corrèle ce programme d’aguerrissement avec la nomination du nouveau CEMAT qui vient du 2nd REP, j’aime autant dire qu’ils vont en baver des ronds de chapeaux…
Malheureusement, c’est toujours la même chose. Lorsqu’un sergent issu du recrutement direct poursuivait son cursus avec son CT1 00, le niveau 2 CDO était obligatoire puisque compris dans sa formation. Ce n’est plus le cas depuis un moment.
Ce général pourra toujours rêver du bon vieux temps lorsqu’il servait à la légion étrangère au 2°REP mais au sein du régime général où sont « légion » , les exempts temporaires , les inaptes , les dépressifs , les obèses , les vieux croûtons , les dérogations en matière de port de charge des PFAT, la satisfaction des OPEX et de l’opération sentinelle , les administratifs servant en GSBDD , la musique ne sera pas la même et ce brave général ne pourra compter que sur quelques bons régiments dont le niveau d’activité dépasse déjà de loin l’imagination du « vulgaire » …..
Déjà en 1993 lors de mon stage (2ème niveau CRAP) je n’avais pas été impressionné, alors de nos jours, cela doit ressembler à un parc accrobranche…
Je suis un tantinet étonné par cette débauche de communication ces temps ci sur l’esprit guerrier, le respect des traditions, le quasi culte du chef, la nécessité de maitriser les communications des militaires, la nécessité de se préparer à un conflit majeur (sans aucune référence à la société), etc …
Les stages commandos existaient à l’époque du service militaire ! Et ils auraient été abandonnés alors que l’on fait enchainer à l’armée française OPEX sur OPEX ?
Que cherchent ces généralissimes avec leur blabla ? Plus de fric ? Montrer qu’ils servent à quelque chose ? Ou montrer que cette armée serait devenue de très bas niveau (ce que je ne crois pas).
En complément, même les aviateurs (qui par définition ne combattent pas au sol, sauf les commandos de l’air) doivent être entrainés à des situations de survie ou de sauvetage en zone hors de contrôle.
Non Raymond, je pense que tout simplement on s’aperçoit que les nouvelles générations manquent cruellement de rusticité. Attention, ce n’est absolument pas de la faute de nos jeunes mais nous, les parents, la société en général qui avons mis nos enfants dans des cocons ….. or face à l’adversité, et bien, les limites sont vite atteintes. C’est tout. Oui, c’est bien, tout militaire devrait passer par un stage commandos, systématiquement et on verrait au bout de 10 ou 15 ans les effets bénéfiques. L’armée française était réputée pour cette rusticité et la débrouillardise sur le terrain, il faut relancer cela et ça passera par ce qui ce fait de mieux dans ce concept ;;;; Les centres d’entraînements commandos.
Le général Giap a vaincu les Français, les Américains, les Khmers rouges et les Chinois. Un journaliste lui a demandé où il a reçu une telle formation ; il a répondu « j’ai été sous officier dans l’armée française, et j’ai appris le système D » 🙂
Arrêtez avec votre rusticité.
C’est un leitmotiv qui est dans la bouche de tous les terriens, et qui nous le balance à la figure dans toutes les Opex et autres théâtres de guerre, parce qu’ils assimilent Armée de l’Air et 5 étoiles.
Nous ne faisons qu’améliorer le minimum, et même si parfois cela ressemble à du luxe, force est de constater qu’au bout de quelques jours, nous voyons arriver les terriens pour qui un lit en dur, qui un petit frigo, etc, etc.
Et c’est très bien ainsi. On est tous dans la même galère en matière de soutien logistique, alors si on peut aider et partager, c’est de bon cœur, d’autant que nous sommes au cœur des opérations de ravitaillement par avion, donc on peut « combiner ».
La rusticité, elle est concevable (désolé, je voulais un mot plus fort, mais pas trouvé…pas cherché non plus d’ailleurs !!!) quand on part dans une mission précise, avec pour seule logistique, ce qu’on a avec soi, sur soi et soi-même. Et effectivement, cela s’apprend à l’entraînement.
Mais quand on peut avoir un peut de confort à l’issue, reconnaissez que ça remonte le moral, ça repose bien mieux, et après, on repart de plus belle.
On ne va quand même pas demander du homard et des pétales de roses pour la St Valentin, au milieu de la Syrie ou du Mali…Enfin, j’me comprends……
dans un petit poste du Sahel (actuellement on dit FOB ?)j’ai eu la chance d’être soutenu par un detam,cela sans être 5 étoiles,nous a permis un certain confort et surtout un maintien des effectifs tant sur le plan sanitaire que moral.Que ma gratitude puisse être affirmée avec beaucoup de retard.
pour précision utile il s’agissait d’un detam armée de l’air.
je précise:Detam armée de l’air.
Ben, c’est ce qu’on fait, à moins que je sois allé faire du tourisme à Collioure, à Montlouis !!
Je reconnais, on n’était pas les meilleurs, mais nous avons été loin d’être ridicules, et puis….on l’a fait.
Et c’était vraiment génial, alors que j’y suis allé avec une idée toute faite du stage commando / survie « abrutissant », je rassure tous les aériens, effectivement, c’est difficile physiquement, mais si on est un tant soit peu préparé (c’est un minimum !!!) et prêt et motivé dans sa tête, c’est un vrai régal avec des instructeurs très pédago. Pas gentil (ce n’est pas un métier !!!!!) mais très pédago et encourageant.
@Raymond
Il faut croire que répéter des évidences semble nécessaire.
Par ailleurs les stages commandos CNEC dont on évoque la généralisation ici, sont ceux réservés aux cadres pour obtenir les brevets de moniteur et d’instructeur commandos. Devenir moniteur est autrement plus ardu que simplement être stagiaire commando façon biffin de l’époque du service militaire (même si statistiquement on trouvait toujours des gens de grande valeur parmi les appelés du contingent).
La majorité de ceux qui ont fait le CNEC disent avoir été durablement transformés par ce stage. C’est sans doute cette ‘marque de fabrique’ qui intéresse l’état-major.
Je pense qu’il ne veut pas que d’une armée de techniciens, ni de bureaucrates..
Et il doit aussi y avoir eu, aussi, une analyse suite aux nombreuses opex.
Justement, entre les OPEX, Sentinelle et Vigipirate…ils les font quand les stages commandos ?
J’espère que la technique dite du « ruissellement » sera plus efficace que celle mise en place par notre gouvernement.
La photo pour une fois n’est pas légendée mais elle me rappelle étrangement le CECAP !
Parcours d’audace – celui qui fait parfois flipper les Marines US en stage à Arta
Ah , enfin ! Je trouve ca tres positif ! Esperont que cela s’applique à tout le monde , même les troupes particulieres (ALAT etc .. ) qui ont du personnel en demande de ce genre de choses . En effet , beaucoup de mécaniciens partent pour le privé à cause du salaire proposé par ces derniers, mais aussi à cause de l’institution qui ne leur propose plus ce genre de stage…. si le boulot est le meme dans le civil qu’a l’armee, je choisi le moins contraignant. Il faut maintenir la plus value qu’offre le métier des armes par rapport au privé : cultivé la différence par rapport à ces derniers . Ici je parle de l’ALAT, mais j’aurais put prendre d’autres armes « moins exposé » que nos freres fantassins.
Ces stages sont donc une bonne chose.
Maintenant, quand pourrons nous les effectuer ? Entre l’opex annuelle (quand il n’y en a qu’une…) les permissions, sentinelles, les missions diverses , service base etc….. Quand vas t’on pouvoir le faire ce stage ?
on redécouvre l’eau chaude !
On navigue à vue dans notre armée, copie conforme de la politique en France .
On avait le choix des CEC (centres d’entraînement commando) qu’on faisait une voire deux fois par an « dans le temps ». Et maintenant parce qu’on est amnésique « on » va nous resservir la rusticité en plat principal. C’est triste et même révoltant; on avait les centres, les équipements, le personnel qualifié, on a tout balayé.
Les CEC étaient un moment privilégié pour le chef et la troupe: évaluation et amélioration de la résistance physique, de l’endurance, Des connaissances techniques, de l’aptitude au commandement dans des environnements exigeants.
Le passage en CEC (3 semaines) n’était qu’un aboutissement et imposait une réelle préparation physique et mentale en amont.
Voyons maintenant comment tout cela sera mis en oeuvre, sans les outils.
On navigue à vue dans notre armée, copie conforme de la politique en France .
On avait le choix des CEC (centres d’entraînement commando) qu’on faisait une voire deux fois par an « dans le temps ». Et maintenant parce qu’on est amnésique « on » va nous resservir la rusticité en plat principal. C’est triste et même révoltant; on avait les centres, les équipements, le personnel qualifié, on a tout balayé.
Les passages en CEC étaient des moments privilégiés pour le chef et la troupe: évaluation et amélioration de la résistance physique, de l’endurance, des connaissances techniques, de l’aptitude au commandement dans des environnements exigeants.
Le passage en CEC (3 semaines) n’était qu’un aboutissement et imposait une réelle préparation physique et mentale en amont.
Voyons maintenant comment tout cela sera mis en oeuvre, sans les outils.
Le jeune engagé qui n’a fait que suivre les séances de sport pépère de l’Éducation Nationale aura du mal à supporter ce retour aux fondamentaux. Je préconise, en collèges et lycées, la marche mensuelle de cohésion et de découverte de nos campagnes et de leur patrimoine. Nous aurions un peu moins d’obèses et une jeunesse un peu plus rustique et résiliante.
t’es fou !!
Mai 68 ne t’a pas suffit ????
Remarque, tant qu’à donner des leçons de morale, avant les élèves, mettons-y les profs : l’exemple, non ?
Je pense qu’en matière de cohésion, ça risque d’être intéressant.
Quant au plan physique……
Ah ? Parce que ce sont les 5 repas par semaine et les heures passées à l’école qui engraissent nos enfants ? C’est marrant ça.
Vous n’avez pas plutôt l’impression que c’est l’éducation des parents qui en fait des mollusques ?
Oui ce sont nous les parents qui sommes responsables..avant les profs et L’Etat.
Mais la société et surtout la TV et internet et ce qu’on y voit ne facilitent pas les choses
Tout à fait
On voit bien le niveau de rusticité actuel de notre jeunesse
Il y a beaucoup de mous du genou
Les stagiaires de Marius en sont l’illustration médiatique
Et on rigole quand on voit la glorification des quelques efforts que les bisounours ont fait
Les anciens d Indochine ou du désert des Iffogas au Mali doivent se tordre de rire
Arrêtons ce genre de discours, la préconisation est inutile ! Ca ne fait pas longtemps qui j’ai quitté le lycée mais je me rappelle qu’on nous cassait déjà les pieds au collège pour savoir qu’elle était le métier qu’on voulait faire, la pression à la productivité à et la libre concurrence faisait déjà rage. L’éducation nationale aujourd’hui n’est pas axé sur un quelconque esprit de soutien, de cohésion et d’aguerrissement mais plutôt largement sur un esprit de concurrence à autrui. L’entraide n’était clairement pas le maître mot, il fallait plutôt descendre l’autre pour mieux monter l’échelle sociale même si cela n’était pas dit mot pour mot.
.
Ceux qui nous gouvernent ne veulent pas des jeunes mentalement et physiquement fort, mais des jeunes productifs dont le but principal est le confort matériel et l’accumulation comme vecteur de vie accomplie, de ce fait, les jeunes sont en train de se débattre dans ce merdier qu’est le marché du travail.
Enfin un discours non édulcoré :
Collège interarmées de défense redevenu École de guerre
Ennemi neutralisé = tué
Délivrer des armements = bombarder
Pour l’action psychologique :
https://medias.liberation.fr/photo/487141–.jpg?modified_at=1385389843&width=960
https://www.lopinion.fr/sites/nb.com/files/2013/11/hussard.jpg
https://www.lopinion.fr/sites/nb.com/files/2013/11/9738fd7f42.jpg
Deja si il leur filee des soldes potable . Le niveau de l’armee feancaise baisserrez pas .mais vue les contraire et le risque de te faire bute pour une solde minable .meme un simple fantasin ou chauffeur routier dans le civil gagne 3 fois plus rien que en france avec la possibilite en plus de dire non de demissione ect …. Au contraire les militaire pour les risque prix devrez gagne 3 fois plus que les civil . Mais le comble sait que il on plus la retraite de 30% du dernier grade apres 15ans de service . Il faut donc etre debile pour s’engage de nos jours dans l’arme alors que au contraire l’arme cherche des profil beaucoup plus qualifier que avant…lol
« Dans le civil » on ne gagne pas trois fois plus..le salaire moyen n’est pas si élevé que cela,
mais un militaire avec de l’expérience conséquente peut sans doute gagner plus, à condition qu’il ait bien cette expérience recherchée dans le privé
Enfin un retour aux fondamentaux de l’aguerrissement. J’avais lu quelque chose la dessus d’écrit par un de mes anciens collègues des « Bandes de Picardie ».
Maintenant c’est vrai qu’il va falloir :
– 1 – trouver des créneaux entre les OPEX, les perms, les sentinelles, les stages divers et variés….
– 2 – diversifier sacrément le contenu des stages que nous avons connu au « siècle dernier » un peu trop répétitifs donc de déjà vu et surtout déjà fait.
Un stage commando ne doit pas se limiter à faire du grimper de gouttière ou à aller toucher la chenille du toujours vaillant AMX sorti du garage. …
Sinon il reste Fort Boyard ou l’accrobranche de la forêt d’à côté.
J’avais bien aimé les sardines crues du CNEC.
même pour des régiments comme le 54 d’artillerie ?
La référence à la fameuse théorie du « ruissellement » en matière économique peut paraître séduisante. Mais pas sûr qu’elle soit heureuse.
Dans le monde capitaliste, on estime que la richesse produite par l »économie de Marché finira par être redistribuée à tout un chacun.
Cette théorie a été vérifiée lors des 30 Glorieuses (l’ère du capitalisme industriel)… et ne l’est plus depuis l’avènement du capitalisme financier, soit une trentaine d’années.
Mais restons optimistes, nos soldats ont des valeurs que n’ont pas toujours les capitalistes. Le ruissellement de l’esprit guerrier devrait se faire sans rétention ni détournement de l’esprit.
Les impôts ont beaucoup baissé depuis 1980 et la révolution néolibérale. Le ruissellement libéral est cent fois moins efficace que le ruissellement par imposition.
https://www.les-crises.fr/l-impot-sur-le-revenu-en-france-1/
Exactement, la redistribution ne peut se faire efficacement que par la personne publique,
la personne privée pense avant tout à garder tout pour elle ou pour ses actionnaires…
Il suffit de voir comment la France réussit encore à redistribuer grâce aux impôts et au versement d’aides sociales.
Néanmoins il convient de faire un meilleur contrôle de ces aides sociales et si les personnes et ou entreprises les percevant on ont vraiment besoin. Car il y a sans doute beaucoup de gaspillage et tricheries, pas seulement des particuliers mais surtout de la part d’entreprises (le secteur de la formation professionnelle par exemple…).
Je commencerai par faire faire des stages commandos obligatoires à tous les officiers et sous officiers (y compris aux généraux) qui travaillent au ministère ou dans les états majors. On aurait des surprises, car il n’y a plus d’évaluation physique et psychique à partir d’un certain temps dans l’armée, hors OPEX. A commencer par le chef d’état major du président, qui n’a pas du courir depuis longtemps.. Quant aux encadrants du CNEC, j’ai pu juger de leur arrogance qui mériterait une rotation dans des unités en OPEX tous les ans…
Le chef d’état-major du président n’a plus couru depuis longtemps, c’est exact, mais il faut dire que le métier qu’il a pratiqué et qu’il est toujours apte à pratiquer malgré son âge, n’est pas à la porté des gens qui ont obtenu la validation de leur stage commando. En fait, à bien y réfléchir, personne dans l’armée de terre ou l’armée de l’air n’en est capable et même dans la marine, ce genre de personnage commence à être très rare voir introuvable. Les premiers de NAVALE, ne sont que les premiers de ceux volontaires pour passer le concours de NAVALE pas forcément les meilleurs qui sont tous à SAINT-CYR comme nous le savons tous.
En fait, j’ai la certitude que personne chez nos amis américains, anglais, allemands,Italiens, russes, chinois ou autres ne le prend pour un guignol comme vous le faite et que certains seront soulagés de le voir prendre sa retraite. J’espère qu’il écrira ses mémoires, mais avec sont niveau d’habilitation au secret, pas évident.
Les médailles qu’il porte, il ne les a pas eu en dirigeant des commandos (il en a transporté et certains n’étaient pas très fiers) et pourtant il les a eu en opération avec des gens dont la principale qualité étaient le mental et l’intellect plutôt que l’aptitude à porter 50 kg sur son dos faute d’hélicos ou de véhicules adaptés à la mission !
Pas compliqué de comprendre ce que va ressentir le soldat » aguerri » sortant d »un CEC quand il va se retrouver a patrouiller dans une gare pour Sentinelle.
Sinon, il faudrait peut être arrêter de se payer avec des mots et revenir aux bases.
Former des Rambo capables de faire la guerre 1 mois sans boire et sans manger et de parcourir 400 km par jour, c’est du cinéma.
Les stages commandos même a l’époque de la conscription ne formait pas des super soldats mais ils donnaient une » âme » a chaque section.
Ce n’est pas l’aguerrissement qui fait la valeur d’une troupe c’est sa cohésion et sa capacité a manœuvrer.
Parmi tous ces commentaires le vôtre, en sa dernière phrase, dit l’essentiel : merci
Très bien dit @aleksandar
Donc en 2022, les militaires seront affûtés, le matériel au top. Ce serait con de ne rien en faire, pour une fois qu’on est les plus fort.
Donc, pour amortir tout ces beaux efforts, je propose un litige stratégique au sein de KNDS qui dégénère en menaces d’annexions de l’usine kmw. On annexe alors toute la Bavière pour se venger de l’Euro fort. Opération « Hallstatt »
Je pense que c est une bonne chose pour nos jeunes soldats pas toujours préparés de façon optimum.
Il me semble avoir lu sur un DSI qu il en était de même pour la préparation des soldats de l US Army.
Ils prennent le problème à l’envers,qu’ils recommence à faire des classes correct, en privilégiant la qualité et la fidelisation plutôt que la quantité… Un jeune au cfim à limite plus de pouvoir qu’un cadre… Revalorisons les anciens plutôt que les jeunes recrues qui au final font 5 ans et partent et qui ne sont pas rentabilisés
Nos gouvernants ont patiemment détruit durant des années notre outil militaire allant jusqu’à une réduction du format de nos rarmées inédite depuisl’existence de la France en tant que nation…Aujourd’hui il faut tout réinventer…A la fois dommage mais en même temps prometteur…Tout ces CEC dissous…
Oh la la le stage co’. Avec mon vertige et la planche irlandaise, j’en ai bavé.
Merci à l’adjudant L., un type formidable, qui a su me pousser comme il fallait. Increvable, intransigeant et très humain à la fois, il nous a fait donner le maximum. Qui pour moi était inimaginable, tellement je me sentais nul.
Un chef, un vrai, qui vous donne simplement l’envie de le suivre même dans la crotte !
J’en ai croisé d’autres, dans les personnels dits non combattants : genre cuisinier intrépide qui se coupait en 25 pour nous apporter une (très) bonne »graille » chaude n’importe où n’importe quand. Ou bien encore un bidouilleur génial aux transmissions, qui pouvait réparer n’importe quoi et nous donnait des liaisons impeccables alors que ça semblait impossible. La valeur se mesure à ces capacités, qui sont aussi indispensables que les autres. Enfin je le ressens comme ça, et je garde tout mon respect pour ces gars et filles qui ont fait le job et nous ont permis de faire notre propre boulot. Et qui faisaient ce que j’étais bien incapable de faire (voire de comprendre, même sur les bases !).
Alors oui, le « socle commun » doit être bien entretenu. Un soldat, ça doit avoir de la tripe. Mais surtout ça doit faire son taf’ sans aucune approximation : la rigueur est universelle. La camaraderie aussi , tout comme les emmerdements !
Retour aux valeurs fondamentales ; soyons donc des guerriers aussi spirituels que rustiques ………………. Non ? Si !
militaire au 17e rgap a castellsarasin j ai fait le stage commandos a mont louis en1965 et je ne suis pas mort
Ah, cette bonne vielle tyrolienne !!
Je reconnais, que je la traversais le plus souvent la tête en bas…..
Mais comme je faisais remarquer que j’arrivais à le faire aussi vite, on m’a fait remarquer que dans cette position, la visibilité n’était pas la même…..
J’aurais dû y penser à l’époque !!
Fallait répondre que c’était pour surveiller l’aviation ennemie….
@Polyméres Commentaire assez étonnant.
Destiné à ceux qui ne « comprennent » pas les « opex », hormis vous, bien sur, merci pour eux, mais peu importe.
Mais inquiétant.
Si je suis votre raisonnement, l’entraînement étant médiocre en Métropole, les opex sont le seul et bon moyen d’aguerrir le militaire ?
Ou, pour le dire autrement, la meilleure façon de faire d’un novice un bon soldat, mal préparé, mal entraîné, c’est de l’envoyer en opex, pour qu’il nous revienne, du moins je l’espère, formé et aguerri ?
La qualité des revenants mieux que la quantité des entrants, en quelque sorte.
L’écume de la chair à canon ?
Un tri douteux, à mon sens.
Eh bien, je préfère les propos du nouveau CEMAT, même s’ils sont des propos d’intronisation dont personne n’est très dupe.
Son CV lui donne, quand-même, une certaine crédibilité.
Vous inversez les choses, comme les généraux de 14/18.
Cest justement parce qu’ils sont entraînés en amont que nos militaires en opex sont efficaces.
Les formations sur le tas et le « terrain », mieux vaut les laisser aux bureaucrates.
Merci pour cet avis réaliste et humaniste. On n’aguerrit pas quelqu’un en lui faisant prendre des balles… Sinon on pourrait remettre à l’honneur les exercices avec tirs à balles réelles, tels que pratiqués par le 1er REP à la fin des années 50… Il y eut quelques pertes.
Il n’y a plus les moyens de réouvrir les anciens CEC, et on n’a plus les cadres. Donc on a l’idée de centres « délocalisés » avec des cadres locaux. Mais l’avantage des anciens CEC, en plus de l’infrastructure, des installations et des cadres spécialisés , c’était aussi d’avoir aussi un soutien santé renforcé ( en moyens et en cadres ) à peu près adapté aux problèmes rencontrés… le SSA qui traverse une crise majeure, pourra-t-il fournir ?…
@ Ancien du SSA
Pour le moment, on s’oriente vers le modèle américain pour le SSA:
À l’image des USA:
http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2019/03/13/le-dod-actualise-sa-bible-de-l-externalisation-le-manuel-de-20099.html
L’Europe s’y est converti petit à petit:
http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2019/02/16/airmedevac-l-ue-retient-global-helicopter-service-gmbh-elita-20047.html
Comme l’Australie:
http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2019/01/22/australie-bupa-health-services-chargee-du-soutien-medical-19970.html
Cela a été théorisé et débattu depuis longtemps:
http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2018/07/25/soutien-medical-remote-medical-international-a-achete-hse-of-19576.htmlhttps://www.institut-numerique.org/chapitre-2-lexternalisation-de-la-defense-approche-empirique-51ae390114736
Pour l’instant, ça commence doucement en France, puisque pour faire face aux déficits engendrées par les dernières réformes, on se contente pudiquement de dire que nous allons faire appel aux réservistes (sur le modèle américain).
Quand on voit que les USA ont externalisé la moitié de leurs troupes au sol avec des contractors, ça donne une idée de la marge…
Merci pour cette réponse, un peu désolante quand même ; oui je sais que l’on compense le « dégraissage » par des personnels en CDD avec contrats de réservistes. Compte-tenu des pénuries de personnels de santé aussi en milieu civil, j’ai des doutes sur la pérennité et pourquoi ne pas le dire aussi sur la valeur ( quid de l’implication des personnels ) de ce système « importé » des US.
@Raymond75 : « Le général Giap a vaincu les Français, les Américains, les Khmers rouges et les Chinois. Un journaliste lui a demandé où il a reçu une telle formation ; il a répondu « j’ai été sous officier dans l’armée française, et j’ai appris le système D »
Fake new ou vrai mensonge ? Giap n’a jamais servi dans l’armée française ; de plus lors des guerres contre la Chine et les Khmers rouges (1979) il n’était déjà plus le chef des armées depuis 1976 bien que ministre de la défense.
Giap n’était pas Bigeard mais plutôt Napoléon.