Barkhane : L’armée de Terre a déployé le nouveau radar de surveillance tactique MURIN au Sahel
En avril, la Direction générale de l’armement [DGA] a annoncé qu’elle avait livré à l’armée de Terre, durant le premier trimestre, 13 premiers radars de surveillance tactique légers MURIN [Moyen de surveillance utilisant un radar d’observation des intervalles], sur les 30 commandés auprès de Thales en décembre 2015.
Pour rappel, le radar MURIN était très attendu étant donné qu’il doit remplacer les systèmes RASIT et RATAC, mis en service il y a plus de 40 ans. D’une portée de 300 m à 25 km, il permet d’assurer une surveillance à 360° et de détecter tout ce qui roule ou vole dans un rayon de 24 km [et à 500 m d’altitude] ainsi que des piétons [à 12 km de distance]
D’une masse de 40 kg [soit 60 kg de moins par rapport au RASIT], le MURIN a une autonomie de 6 à 8 heures. Mais il est possible de la prolonger grâce à des panneaux solaires.
« Les radars MURIN seront mis en œuvre par les batteries d’acquisition et de surveillance des régiments d’artillerie. Il est prévu qu’ils soient intégrés sur le véhicule Serval du programme Scorpion », avait par ailleurs précisé la DGA.
L’armée de Terre n’a pas traîné pour utiliser ce nouveau radar en opération. En effet, 4 bigors du 11e Régiment d’Artillerie de Marine, engagés au Mali au sein du groupe tactique désert « Bir-Hakeim », l’ont expérimenté lors d’une opération de contrôle et de reconnaissance dans la région du Liptako, au Mali. Et cela, en complément d’autres moyens d’observation.
Et le retour d’expérience a l’air d’être positif. Mis en oeuvre en quelques minutes, le MURIN a collecté du renseignement pour les troupes engagées au sol, « aussi bien pendant les phases de surveillance, qu’avant de lancer des opérations de reconnaissance », indique l’État-major des armées [EMA].
Grâce à une application appelée « Venus », il est possible d’identifier et de localiser sur une carte numétique les mouvements détectés [piétons, véhicules] dans une zone donnée. Et cela, à plusieurs dizaines de kilomètres de distance.
Les éléments détectés sont ensuite analysés, afin d’en déduire, explique l’EMA « la nature, la position, la distance et la direction. »
« Je peux localiser un mouvement très rapidement et suivre la cible dans ses déplacements. A chaque détection un son est émis de mon ordinateur. C’est de cette façon que l’on classifie les informations », raconte le chef d’équipe du radar. « Nous gagnons en mobilité, en rapidité et en efficacité. Ce système est une véritable plus-value sur le terrain et contribue pleinement au bon déroulement de la mission », s’est-il réjoui.
Peut’il être utilisé sur des véhicules en marche ? Cela pourrait être utile lors des convois pour déjouer des embuscades .
Comme c’est a effet doppler, je ne pense pas. Peut-être sur les gros véhicules en plaine, mais sûrement pas pour des fantassins déjà embusqués.
Ce radar semble apporter un gros plus aux gars, donc c’est bon. Attendons quand même de voir son comportement de tout les jours dans l’enfer du sael, 3 ou 4 mois de ce régime devraient suffire pour le retex général, et si il supporte ce traitement alors c’est aussi une très bonne chose de le monter sur certains serval , voir tous selon son prix.
Ca n’a aucun sens de tous les équiper…
Ces véhicules ne sont jamais seuls. Equiper entre 1/3 et 1/5 de la flotte, ça semble raisonnable. Mais toute la flotte, c’est une dépense inutile.
Par contre d’en avoir plus et de le monter sur les VBCI qui ne sont en général pas utilisés sur les mêmes missions que les autres transporteurs de troupe, là ça aurait un intérêt.
Mais n’oubliez pas que pour la surveillance, l’armée dispose d’autres moyens, parmi ceux-ci les avions, les drones, …
…
La question que je me pose c’est si les résultats radars seront utilisés dans le partage des données Scorpion.
Est-ce que les analyses seront fusionnées au sein du partage des données… Et ça serait très intéressant.
Intéressant, radar plus léger donc maniable et plus puisant, très avantageux pour nos troupes qui l’utilise mais il y a un truc que je n’ai sans doute pas compris quand ont dit « la nature ».
Comment faire la différence entre un pick up de jihadiste et un pick up de civil lambda ? (sans qu’il soit chargée a bloc comme souvent) ou est ce juste pour faire la différence entre une moto, un camion, un pick up, d’un animal.
@nimrodwing
çà reste un radar donc on n’atteind pas ce niveau de traitement ( savoir qui est dans le pick-up)
merci jyb
Je m’en doutais un peu mais ca rend toutefois plus clair les choses, ceci étant un tel traitement arrivera un jour peut être..
S’il fonctionne comme le RASIT, par effet doopler, vous ne pouvez détecter que les véhicules en mouvement.
plus le véhicule a une vitesse de rapprochement élevée, plus le son est aigu
plus le véhicule est important, plus le volume est fort
sur le papier le RASIT pouvait détecter des hommes, mais ils devaient faire tourner leur casque en l’air (super crédible).
Seul intérêt, vous pouvez faire de la surveillance à l’audio sans avoir le regard fixé sur un écran. Vous pouvez surveillez un autre secteur en même temps.
c’est un système de détection de mouvement pas d’identification
https://www.thalesgroup.com/sites/default/files/database/d7/asset/document/03_p185749_thales_go12_leaflet.pdf
Le genre d’information qu’on devrait garder sous le coude un certain temps.
On parle beaucoup des caesar, mais l’artillerie moderne c’est une formidable force d’appui et de renseignements. Les artilleurs au sein des unités d’infanterie ou de cavalerie sont incontournables depuis l’afghanistan.
on pense au drones tactiques, aux radars de trajectographies, au centre cmd3d…
En revanche pour ce qui est des lru, on reste un peu sur notre faim.
@jyb
Pour ce qui est des LRU, je me demande s’il vaut mieux envoyer toute une bordée (LRM) au même endroit, ou faire en sorte que chaque roquette (LRU) touche une cible parfois séparées entre elles de plusieurs centaines de mètres??? J’avoue avoir un petit faible pour la seconde solution, mais comme je ne suis pas spécialiste… loin s’en faut.. j’espère avoir l’avis de plusieurs personnes qui manipulent ce produit. Merci d’avoir soulevé la question.
Ou la, ultra moderne cette armée, comme en Afghanistan, à l’époque, on entend la musique de deuil à tous les lundis aux invalides.
@ Victore Vous vous forcez ou c’est congénital chez vous ……………………………….. la connerie?
il y a deux semaines aussi
La victoire est proche : il suffit de quadriller ce désert grand comme l’Europe avec des radars tous les 10 km ; et de plus cela permettra de repérer les 4 X 4 qui se livrent au trafic de drogue, d’armes et d’êtres humains.
La technologie c’est la civilisation ; la guerre c’est la paix.
Et les chameaux gonflés au tnt ??
??? Tiens, un troll grotesque. La stupidité humaine et la capacité de mentir effrontément de certains ne cesse jamais de m’étonner.
Système très bien né et appelé à pouvoir évoluer au fur et a mesure des retex qui seront bons.
Un binome met en œuvre le système en 2 ou 3 minutes. Et sur le papier ce radar peut suivre une quarantaine de cibles simultanément (des motos par exemple)
Ce radar combiné à des drones aériens et terrestres (drones de reconnaissance, de pointage laser et de combat) et de l’artillerie de précision (filoguidée, optique, laser,…), on est dans le jeu vidéo.
Et puis vient la frappe à impulsion électromagnétique ou le brouillage ou le hacking ou le réseau (Huaveï ou Oracle) qui lâche bizarrement au plus mauvais moment… Et là , c’est le drame.
@criloc
je ne sous-estime jamais l’adversaire mais là on est quand même dans la bss
Installé sur un élévateur de type Manitou pourrait faire gagner en efficacité !
mieux
dans un hélico
http://www.checkpoint-online.ch/CheckPoint/Materiel/Mat0035-FranceRadarHorizon.html
Et pour reprendre un ancien article, le monter sur des aerostats pour avoir une meilleure vision du terrain malgré les obstacles. Sur un plan tactique, efficace et opérationnel, cela dissuade des attaquants qui sauront qu’il y a une bienvenue préparée.
L’hélicoptère radar Orchidée, qui avait fourni d’excellents résultats, fut abandonné !
Ce genre de radar, couplé à des drones tactiques pour une identification visuelle, et un CAESAR pour traiter les méchants peut être une combinaison redoutable !
La DGA ferait mieux de se taire sur des projets qui n’ont pas été évalués sérieusement au combat. Surtout pour servir les intérêts des anciens qui travaillent maintenant dans des grandes sociétés de l’armement. La direction du renseignement militaire devrait veiller à la possibilité de conflit d’intérêts… Ce n’est pas parce qu’il y a un peu d’argent qu’il faut acheter les yeux fermés!
L’ancêtre du Murin en 1968,c’était le RASURA,à effet doppler.Utilisé dans la 11éme division para.
@Pierro
éprouvé en afgha et pendant serval. le petit plus mis là aussi en oeuvre par les artilleurs c’est
d’intercepter pendant la séquence les communications entre la zone des batteries et la zone de tir.