L’Ukraine et la Géorgie vont oeuvrer ensemble pour intégrer l’Otan et l’Union européenne

Opposés à la Russie pour des questions territoriales, la Géorgie et l’Ukraine ont annoncé, le 18 juillet, leur intention d’aller de conserve vers une intégration à l’Otan et à l’Union européenne.

« Nous nous sommes mis d’accord pour demander ensemble et de manière plus active que la Géorgie et l’Ukraine soient intégrées dans l’espace européen et euro-atlantique », a ainsi déclaré Guiorgui Margvelachvili, le président géorgien, lors d’une conférence de presse donnée à Tbilissi, aux côtés de Petro Porochenko, son homologue ukrainien.

Ce dernier a mis en avant le fait que « l’indépendance et la démocratie » des deux pays étaient « confrontées exactement aux mêmes menaces », c’est à dire à celle que représente Moscou. Et d’ajouter que Kiev et Tbilissi se coordonneront sur les mesures à prendre pour espérer rejointe l’Otan et l’UE.

Pour rappel, la Géorgie s’était opposée à la Russie au cours d’une guerre qui, en août 2008, se solda par la reconnaissance, par le gouvernement russe, de deux régions séparatistes pro-russes, à savoir l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie. Depuis, ces deux « républiques » n’ont cessé de se rapprocher de Moscou, via des accords militaires et économiques.

À ce sujet, en mai dernier, l’administration américaine a dénoncé « l’occupation russe des territoires géorgiens d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud. »

Quant à l’Ukraine, elle a perdu la Crimée, annexée par Moscou et elle est aux prises avec des séparatistes pro-russes dans la région du Donbass (sud-est). D’ailleurs, sur les territoires qu’ils contrôlent, les rebelles viennent de proclamer un État appelé « Malorossiya » (Petite Russie) et dont le drapeau reprendra le blason de Bohdan Khmelnytsky, un célèbre cosaque du XVIIe siècle.

L’an passé, le président géorgien avait appelé à un « soutien total, aux encouragements et à l’aide de nos partenaires de la communauté transatlantique pour l’intégration de la Géorgie dans l’Union européenne, l’Otan et toutes les institutions euro-atlantiques. »

Jusqu’à présent, les efforts de la Géorgie n’ont pas été couronnés de succès, malgré son engagement en Centrafrique dans le cadre de l’opération européenne EUFOR RCA et sa participation aux opérations de l’Otan.

Quant à l’Ukraine, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a semblé lui avoir entr’ouvert la porte à une discussion « sur l’établissement d’un plan d’action pour l’adhésion ». Peu après, le président de la commission européenne, Jean-Claude Juncker, et le président du Conseil européen, Donald Tusk ont estimé que Kiev avait fait « plus de progrès » vers l’UE « durant ces trois dernières années que durant les deux décennies précédentes. » Seulement, plusieurs États membres bloqueraient une éventuelle adhésion, dont les Pays-Bas.

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