L’Otan se dit « solidaire » de l’Ukraine face aux « actions agressives de la Russie »

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé, le 9 juillet, le gouvernement ukrainien et les séparatistes pro-russes de la région du Donbass (sud-est de l’Ukraine) à respecter strictement le cessez-le-feu instauré depuis les accords de Minsk, en février 2015.

« Nous savons que les combats se poursuivent. Et, bien entendu, nous appelons à un cessez-le-feu complet », a dit M. Guterres, avant de rencontrer Volodymyr Groïssman, le Premier ministre ukrainien.

Dans le même temps, de passage à Kiev, le chef de la diplomatie américain, Rex Tillerson, a exhorté Moscou à faire un premier pas pour apaiser la situation dans le Donbass.

« J’ai été très clair au cours de mes discussions avec les dirigeants russes, à plusieurs occasions, en disant qu’il incombait à la Russie de faire les premiers pas pour que la tension retombe dans l’est de l’Ukraine, et cela notamment en respectant le cessez-le-feu », a en effet affirmé M. Tillerson, à l’occasion de sa première visite officielle à Kiev.

Et le responsable américain d’ajouter : « Nous appelons la Russie à honorer ses engagements pris dans le cadre des accords (de paix) de Minsk et à user de son influence sur les séparatistes. »

Ce 10 juillet, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a défendu la même ligne, tout en confirmant le soutien des Alliés à l’Ukraine.

« La Russie a continué ses actions agressives contre l’Ukraine, mais l’Otan et les alliés de l’Otan soutiennent l’Ukraine et sont de votre côté », a déclaré M. Stoltenberg, alors en visiste à Kiev pour une réunion de la commission Otan-Ukraine (COU).

« Nous sommes ici pour montrer la solidarité de l’Otan avec l’Ukraine et notre soutien ferme à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de votre pays », a encore insisté l’ancien Premier ministre norvégien, avant d’appeler la Russie à « retirer ses milliers de soldats » du territoire ukrainien et « d’arrêter de soutenir les rebelles » du Donbass.

« L’Otan continuera à fournir à l’Ukraine un soutien pratique […] dans des domaines tels que le commandement et le contrôle, la cyber-défense et la réadaptation médicale. Nous travaillons actuellement à fournir à l’Ukraine des équipements de communication par satellite. Au cours des derniers jours, nous avons fourni un équipement de cyber-défense ultramoderne, aidant les principales institutions gouvernementales, à mieux enquêter sur les incidents de cyber-sécurité et à se protéger contre les cyber-attaques, comme celles que nous avons vues récemment », a expliqué M. Stoltenberg.

Lors d’une conférence de presse donnée à l’issue de la réunion de la COU, le président ukrainien, Petro Porochenko, a indiqué que son pays restait « déterminé à mettre en place les réformes (…) pour respecter les critères d’adhésion » à l’Otan d’ici 2020.

« J’ai signé la loi qui énonce une adhésion future à l’Otan comme objectif de politique étrangère et de politique de sécurité. Nous le jugeons nécessaire et aujourd’hui, il a été souligné que nous devrions commencer une discussion sur l’établissement d’un plan d’action pour l’adhésion et nos propositions au début de la discussion ont été acceptées avec compréhension », a commencé par dire M. Porochenko. Et « nous disposons d’un calendrier précis quant à ce que nous devons faire d’ici 2020 afin de répondre aux critères d’adhésion [à l’Otan] », a-t-il continué.

De son côté, M. Stoltenberg a répondu que l’Alliance allait « continuer à supporter l’Ukraine sur le chemin d’une relation plus proche avec l’Otan. » Et d’ajouter : « Que l’Ukraine devienne membre de l’Otan ou non, c’est aux Alliés et à l’Ukraine d’en décider. Personne d’autre n’a le droit de mettre un veto sur un tel processus ».

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]