Damas accuse la coalition anti-Daesh d’avoir bombardé ses positions à Deir ez-Zor

Le 6 décembre, la coalition anti-Daesh (État islamique ou EI) emmenée par les États-Unis aurait effectué deux raids contre les positions jihadistes en Syrie : l’un à Raqqa et l’autre, dans la région de Deir ez-Zor.

Selon un bilan donné par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui dispose d’un large réseau d’informateurs dans le pays, le raid mené à Raqqa, le fief de Daesh, aurait fait une trentaine de tués dans les rangs jihadistes.

Quant à celui du Deir ez-Zor, la situation paraît plus confuse. L’OSDH affirme que des avions de coalition y ont bombardé un camp de l’armée syrienne.

« Quatre soldats ont été tués et 13 blessés hier (06/12) par un raid aérien de la coalition internationale sur un camp (…) de l’armée syrienne à l’ouest de Deir Ezzor, situé à 2 km environ d’une localité sous contrôle du groupe État islamique », a ainsi affirmé Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’OSDH.

Cette information a été confirmée, plus tard, par les médias officiels syriens, qui ont parlé de 3 tués et de 13 blessés dans les rangs des troupes restées fidèles à Bachar el-Assad. Selon eux, 4 avions de la coalition ont été impliqués dans ce raid, qu’ils qualifient d' »acte d’agression ».

Dans un communiqué, le ministère syrien des Affaires étrangères a prétendu que les appareils en queston ont tiré « neuf missiles (…) en direction du camp militaire ». Et de préciser que plusieurs véhicules ainsi qu’un dépôt d’armes avaient été détruits.

« La Syrie condamne fermement l’agression flagrante des forces de la coalition menée par les Etats-Unis à Deir ez-Zor. Elle viole de façon criante la Charte des Nations unies », a par ailleurs fait valoir la diplomatie syrienne dans des lettres adressées au secrétaire général des Nations unies et au Conseil de sécurité.

Seulement, la coalition anti-Daesh (opération Inherent Resolve) a formellement démenti être à l’orgine des frappes en question.

« Nous sommes au courant de ces informations parues dans la presse mais nous n’avons mené aucune frappe dans cette partie de Deir ez-Zor, mais à 55 km de là », a affirmé, rapporte l’AFP, le colonel américain Steve Warren, le porte-parole de la coalition.

« Nos raids ont eu lieu à 55 km de la zone où les Syriens font état de l’attaque, nous avons frappé des puits pétroliers et il n’y avait pas d’êtres humains dans cette zone », a ajouté le colonel Warren. « C’est la seule attaque que nous avons mené hier dans la zone de Deir ez-Zor », a-t-il insisté.

Cette accusation du régime syrien a été faite alors que Bachar el-Assad a estimé, dans les colonnes du Sunday Times que les frappes de la coalition sont « illégales » qu’elles vont « un soutien au terrorisme ».

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