Le ministre de la Défense ne devrait pas s’installer à Balard

Initialement, il était prévu de regrouper le ministère de la Défense ainsi que les différents états-majors et autres services sur le site de Balard, dans le XVe arrondissement de Paris, où se construit actuellement le « Pentagone à la française », encore appelé « Balardgone ».

Dans la plaquette de présentation de ce projet, il est écrit : « L’implantation sur un même site donnera une réalité concrète aux nouvelles modalités de management mises en place (comité exécutif, comité d’investissement) et favorisera les échanges entre les différentes entités présentes sur le site (…). Elle sera l’occasion de mettre en oeuvre la réorganisation des états-majors (…). Cette organisation plus fonctionnelle améliorera les méthodes de travail et l’efficacité du ministère. »

Cette opération doit aussi permettre de mettre sur le marché immobilier une dizaine d’emprises jusque-là occupées par les services du ministère de la Défense implantés dans la capitale, et d’engranger quelques recettes exceptionnelles. Mais ça, c’était avant.

En effet, selon la dernière livraison du Canard Enchaîné, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, ne devrait pas s’installer à demeure au Balardgone puisqu’il aurait finalement choisi de rester à l’Hôtel de Brienne, dont il était prévu de faire un lieu pour les réceptions officielles du ministère.

« Au lieu de se morfondre dans un immeuble Bouygues implanté en bordure du périphérique, Jean-Yves Le Drian préfére – et c’est humain – rester auy milieu des boiseries dorées, des marbres multicolores er des lustres en cristal du magnifique Hôtel de Brienne, qu’agrémente un charmant jardin », écrit ironiquement l’hebdomadaire satirique.

L’argument avancé pour expliquer cette décision est que l’Hôtel de Brienne est située à deux pas de l’Assemblée nationale et de Matignon… Alors que le futur « Balardgone » est à plus de 5 km.

Du coup, le retard annoncé par Bouygues concernant la livraison du bâtiment ne serait pas seulement lié aux tracasseries causées par la Mairie de Paris, qui a contesté la validité du permis de construire, mais aux travaux supplémentaires à réaliser pour prendre en compte cette nouvelle donne, étant donné que les espaces destinés au ministre et à son cabinet vont être réduits et transformés en « bureaux de passage », croit savoir le Canard Echaîné.

Mais, comme le rappelle l’hebdomadaire, M. Le Drian n’innove pas en la matière puisque ses collègues du Logement, des Transports et de l’Ecologie « s’accrochent aux splendeurs de Hôtel de Roquelaure (…) alors que leurs servives sont installés dans les tours du quartier de la Défense. »

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